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Jean-Louis-Marie Villain d'Aubigny

Jean-Louis-Marie Villain d'Aubigny, également orthographié Villain-Daubigny, né en 1754 à Saint-Just-en-Chaussée[1] (Picardie), mort le à Cayenne en Guyane, est un homme de loi et un révolutionnaire français.

Jean-Louis-Marie Villain d'Aubigny
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Biographie

Avocat, procureur au Parlement de Paris, il s'engage avec ferveur dès les débuts du mouvement révolutionnaire et adhère au club des Jacobins. Électeur de la section des Tuileries en 1790 et 1791, il fait partie de la commune insurrectionnelle le 10 août 1792. Puis, ami de Danton, il est chargé d'une mission à l'armée de La Fayette le 15 août puis siège au tribunal extraordinaire du 17 août.

ChargĂ© d'inventorier les objets prĂ©cieux du palais des Tuileries le 10 aoĂ»t, il est accusĂ© par Roland d'avoir subtilisĂ© 100 000 livres d'assignats dans les appartements royaux le 10 aoĂ»t et publie un MĂ©moire justificatif, pour se dĂ©fendre. Ses amis montagnards interrompent les poursuites. Un non-lieu est rendu le .

Vers la fin de 1793, il devient le second adjoint de la 2e division du Ministère de la Guerre et entre au comité révolutionnaire de sa section. Accusé une seconde fois de vol par Bourdon de l'Oise en 1793, il est encore acquitté. Après la suppression des ministères, au printemps 1794, il est nommé à l'Agence des transports militaires.

Arrêté après le 9-Thermidor, il rédige un long mémoire dans lequel il tente de se justifier en reniant ses amitiés et ses opinions passées, et il témoigne au procès de Fouquier-Tinville. En 1795, Bourdon de l'Oise l'attaque à nouveau au sujet du vol des assignats, et il est traduit avec Bouchotte devant le tribunal d'Eure-et-Loir quand l'amnistie générale du 4 brumaire an IV lui rend la liberté.

Électeur de la division des Piques en l'an VI, il est commissaire auprès de l'administration des subsistances militaires en l'an VII.

Républicain « exclusif » après le coup d'État du 18 brumaire, il est compris dans la liste des 130 Jacobins condamnés à la déportation après l'attentat de la rue Saint-Nicaise le 3 nivôse an IX (). Incarcéré dans la citadelle de l'île d'Oléron pendant trois ans, il est embarqué à Rochefort à bord de la frégate La Cybèle, qui appareille pour la Guyane le 10 ventôse an XII (). Malade, il débarque le 20 germinal (10 avril) à Cayenne, dont il ne supporte pas le climat, et meurt le 14 fructidor an XII.

Sa veuve, Françoise-Marie-Henriette, dite Fanny, Compan, se remarie le avec Bouchotte.

Ĺ’uvres

  • Adresse Ă  tous les membres des sociĂ©tĂ©s des amis de la Constitution affiliĂ©es Ă  celle de Paris, Paris, imprimerie nationale, 1791
  • MĂ©moire justificatif, par J.-L.-M.-V. d'Aubigni, citoyen de la section des Thuileries, Paris, imprimerie de C.-F. Patris, 1792, 40 p.
  • SupplĂ©ment Ă  joindre au MĂ©moire justificatif et observations du citoyen V. Daubigny, Paris, imprimerie patriotique et rĂ©publicaine, , 3 p.
  • V. d'Aubigni, membre du comitĂ© rĂ©volutionnaire de la section des Tuileries, et adjoint au ministre de la guerre, Ă€ Philippeaux, dĂ©putĂ© Ă  la Convention nationale, Paris, imprimerie du DĂ©partement de la guerre, an II, 76 p.
  • PĂ©tition Ă  la Convention nationale pour la citoyenne Marie-Françoise-Élisabeth GĂ©rardot, veuve Vacquerie, meunière Ă  Beauvais, condamnĂ©e Ă  mort, le 27 thermidor de l'annĂ©e dernière, par le tribunal criminel du dĂ©partement de l'Oise, 9 florĂ©al an III, 3 p.
  • Principaux Ă©vènemens, pour et contre la RĂ©volution dont les dĂ©tails ont Ă©tĂ© ignorĂ©s jusqu'Ă  prĂ©sent et PrĂ©diction de Danton au Tribunal revolutionnaire, accomplie, Paris, les Marchands de nouveautĂ©s, an III, II-129 p.
  • Le Pot aux roses dĂ©couvert et RĂ©ponse au manifeste du c. Bailleul, dĂ©putĂ©, propriĂ©taire et seigneur suzerain des châteaux, terres et seigneuries du ci-devant marquisat de Jonville et autres lieux. Par un anarchico-russe, qui n'est point des conseils, Paris, imprimerie de R. Vatar, an VII, 40 p.

Sources partielles

  • Jean-ChrĂ©tien Ferdinand Hoefer (dir.), Nouvelle biographie gĂ©nĂ©rale depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu'Ă  nos jours, Paris, Firmin Didot frères, tome 13 (Dans-Dewlet), 1855 p. 169
  • Raymonde Monnier, « Daubigny ou Villain d'Aubigny Jean Louis Marie Â», dans Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la RĂ©volution française, Paris, PUF, 1989 (rĂ©Ă©d. Quadrige, 2005, pp. 323-324)
  • Albert Soboul, Raymonde Monnier, RĂ©pertoire du personnel sectionnaire parisien en l'an II, Publications de la Sorbonne, 1985, 564 pages, p. 48-49 (ISBN 9782859440770)
  • GĂ©rard Walter, RĂ©pertoire de L'histoire de la RĂ©volution Française, Bibliothèque nationale, 1941, p. 541

Notes et références

  1. Ou à Nesle selon Jean-Marie Destrem, Les déportations du Consulat & de l'Empire. Index biographique des déportés, 1885, p. 519.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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