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Jean-Baptiste Tati Loutard

Jean-Baptiste Tati Loutard est un écrivain et homme politique brazza-congolais, né le à Ngoyo dans la commune de Pointe-Noire et décédé le à Paris. Considéré comme l’une des voix majeures de l’Afrique francophone, il a publié une dizaine de recueils de poésie et obtenu divers prix.

Jean-Baptiste Tati Loutard
Description de l'image Tati-Loutard.jpg.
Nom de naissance Jean-Baptiste Tati Loutard
Naissance
Ngoyo (RĂ©publique du Congo)
Décès
Paris (France)
Activité principale
Distinctions


  • Grand Prix littĂ©raire de l'Afrique Noire, 1987
  • Prix U Tam'si, 1999
  • MĂ©daille de Vermeil du rayonnement de la langue française, 1992
  • Officier des Arts et Lettres de la RĂ©publique française
Auteur
Langue d’écriture Français

Ĺ’uvres principales

  • Nouvelles Chroniques Congolaises (1982)
  • Le RĂ©cit de la Mort (1987)
  • La Tradition du Songe (1987)

Compléments

  • Ancien ministre

Le poète

Son activité poétique, déployée sur une trentaine d’années, a donné forme à une réflexion profonde sur l’art et la vie, la nécessaire réconciliation des contraires, la facticité de l’existence et le douloureux passage du temps.

Éminemment lyrique, la poésie loutardienne convoque les éléments de la nature dans un double mouvement contemplatif et réflexif. Parmi les éléments, la mer occupe une place privilégiée, aux côtés de l’élément féminin, abondamment célébré. La petite somme philosophique que constituent les maximes de La Vie poétique trouve des prolongements épars dans l’œuvre en prose.

Biographie

Après des études de baccalauréat au lycée Chaminade, dirigé par les marianistes à Brazzaville, Jean-Baptiste Tati-Loutard amorce une première carrière de professeur. De 1961 à 1966, il fait des études de lettres en France (Bordeaux), obtient une licence de lettres modernes (en 1963) et d'italien (en 1964), puis enseigne la littérature et la poésie au Centre d´études supérieures de Brazzaville.

Devenu chef de file du mouvement culturel congolais, Tati-Loutard occupe divers postes de gestion supérieure, notamment directeur de l’Ecole supérieure des lettres, directeur du Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville, puis doyen de l'Université des sciences humaines. À partir de 1975, il conjugue la vie littéraire et la vie politique et devient tour à tour ministre de l’Enseignement supérieur, de la Culture, des arts et du Tourisme. Après être retourné à l’enseignement pendant quelques années, il devient ministre des Hydrocarbures en 1997.

Tant dans sa vie d’écrivain que d’homme politique, Jean-Baptiste Tati Loutard travaille à fournir des réponses africaines aux défis de la condition humaine.

Ĺ’uvres

Poésie

  • 1968 - Poèmes de la Mer, YaoundĂ©, CLE
  • 1968 - Les Racines congolaises, Paris, Pierre-Jean Oswald
  • 1970 - L’Envers du Soleil, Paris, PJO
  • 1974 - Les Normes du Temps, Lubumbashi, Mont noir
  • 1977 - Les Feux de la Planète, Dakar, NEA
  • 1982 - Le Dialogue des Plateaux, Paris, PrĂ©sence africaine
  • 1985 - La Tradition du Songe, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 1992 - Le Serpent austral, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 1996 - L’Ordre des PhĂ©nomènes, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 1998 - Le Palmier-lyre, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 2007 - Ĺ’uvres poĂ©tiques, PrĂ©sence Africaine

Autres Ă©crits

  • 1976 - Anthologie de la littĂ©rature congolaise, Paris, C.L.É.
  • 1977 - Les Feux de la planète, Nouvelles Editions Africaines
  • 1980 - Nouvelles chroniques Congolaises, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 1987 - Le RĂ©cit de la mort, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 1998 - Fantasmagories, Paris, PrĂ©sence Africaine
  • 2003 - Nouvelle Anthologie de la littĂ©rature congolaise, Paris, coll. « Monde noir », Hatier International

Prix et distinctions

  • 1999 - Prix Tchicaya U Tam'si, pour l'ensemble de son Ĺ“uvre poĂ©tique
  • 1992 - MĂ©daille de Vermeil du rayonnement de la langue française, AcadĂ©mie française, pour l'ensemble de l'Ĺ“uvre et sa contributiion au rayonnement de la langue française
  • 1989 - Palmes violettes, pour sa carrière d'enseignant
  • 1987 - Prix pour la poĂ©sie Toute l'Afrique Okigbo, pour La Tradition du Songe 1987
  • 1987 - Grand prix littĂ©raire d'Afrique noire, pour Le RĂ©cit de la Mort[1].
  • 1982 - Prix des Lettres Africaines Alioune Diop, pour Nouvelles Chroniques Congolaises 1982
  • [1982] - Prix Simba, pour l'ensemble de son Ĺ“uvre


  • MĂ©daille d'officier des Arts et Lettres de la RĂ©publique française
  • Membre de l'AcadĂ©mie mondiale de poĂ©sie
  • Membre du Haut-Conseil de la Francophonie

Citation

« Le poète est ce grand oiseau qui bat des ailes pour éventer le réel afin que celui-ci respire mieux aux yeux de l’homme. »[2]

Notes et références

  1. Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
  2. Jean-Baptiste Tati Loutard, Les racines congolaises

Annexes

Bibliographie

  • Michel Naumann, « Tati Loutard Jean Baptiste », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud, (dir.), Dictionnaire des Ă©crivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, CaraĂŻbe, Maghreb, Machrek, OcĂ©an Indien, Éd. H. Champion, Paris, 2010, p. 435-437 (ISBN 978-2-7453-2126-8)
  • Pius Ngandu Nkashama, Enseigner les littĂ©ratures africaines. Collections Ă©tudes africaines 1 (2000).
  • JoĂ«l Planque, Jean-Baptiste Tati-Loutard, Paris Éditions Moreux, coll. Archipels littĂ©raires, 2001, 189 p.
  • (en) Thompson, Peter S. « Negritude and a New Africa. » Research in African Literatures 33.4 (hiver 1992) : 58-61.
  • (en) Hal Wylie, « World Literature in Review: Congan. », World Literature Today. 66.1 (hiver 1992) : 35 37.

Liens externes

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