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Jean-Baptiste Martial Materre

Jean-Baptiste Martial Materre, né le à Limoges (Haute-Vienne), mort le à Eyburie (Corrèze), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Jean-Baptiste Martial Materre
Jean-Baptiste Martial Materre

Naissance
Limoges (Haute-Vienne)
Décès
Eyburie (Corrèze)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1793 – 1815
Distinctions Chevalier
Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Président du Conseil général de la Corrèze

États de service

Il entre en service le , au 5e bataillon de volontaires de la Corrèze, et il devient sergent-major le suivant. En 1795, il passe sous-lieutenant à l’armée d’Italie, et il est blessé d’un coup de feu sur les bords de la Brenta. En , il fait partie de l’expédition en Égypte, et le , il prend les fonctions d’adjudant-major de la place du Caire. Il est blessé, d’un coup de feu à la tête, au siège de Saint-Jean-d’Acre. Il est promu au grade de lieutenant par le général Bonaparte le , et capitaine le suivant, par le général Kléber. Le , il devient aide de camp du général Fugière.

Le , il est désigné comme capitaine rapporteur dans le 1er conseil de guerre, et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . De 1805 à 1807, il participe aux campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne. Il est blessé le , à la bataille d’Austerlitz, et il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le .

Le , lors d’une revue de l’Empereur, il est nommé chef de bataillon, avant de rejoindre son ancien régiment le 18e régiment d’infanterie de ligne. Le , il est à la bataille de Znaïm, lorsqu’il se trouve entouré et sommé de se rendre par des grenadiers hongrois. Refusant d’obéir, il se fraye un chemin à la baïonnette à travers les lignes ennemies, et ayant reçu des renforts, il fonce sur l’arrière-garde autrichienne, et leur fait 400 prisonniers. Le , il est désigné par le maréchal Oudinot, commandant de la ville d’Amsterdam, et le , il prend le commandement de la place d’Amersfoort.

Le , il est élevé au grade de major en second au 4e régiment d’infanterie de ligne, et il prend part à la campagne de Russie. Il est blessé d’un coup de feu qui lui traverse l’épaule gauche le , à la bataille de Valoutino, au moment où, avec deux bataillons, il se dirige sur une batterie, dont il n’est plus qu’à vingt pas. Le , il est nommé colonel du 4e régiment d’infanterie de ligne, mais le croyant mort, le maréchal Berthier le fait remplacer par le colonel Montesquiou-Fezensac. Le rétablie de sa blessure, il rejoint son régiment à Moscou, et lors d’une grande revue au Kremlin, l’Empereur, apprenant la mésaventure qu’il a subi avec le commandement de son régiment, le fait affecter comme colonel à la suite au 3e corps du maréchal Ney. Formant l’arrière garde de l’armée, lors de la retraite de Russie, il se trouve à la bataille de la Bérézina du 26 au . Le , il a les pieds gelés et rapidement la gangrène se propage dans ses blessures, et il doit subir une amputation de la jambe gauche le suivant.

Le , il est envoyé, au dépôt de la Grande Armée à la Forteresse de Mayence, avant d’obtenir un congé de convalescence pour la France. Le , il est nommé officiellement chef de corps du 4e régiment d’infanterie et il est chargé par l’Empereur d’organiser deux bataillons à Nancy et de choisir ses officiers. Le à la bataille de Wachau, il a deux chevaux tués sous lui, et le 19 il est blessé d’un coup de boulet à la cuisse gauche. Le 20, il reçoit l’ordre du duc de Bellune de prendre le commandement de la brigade après la mort de son général.

Le , il est blessé à la bataille de La Rothière d’un coup de feu qui le laisse sans connaissance sur le champ de bataille. Il est retrouvé le lendemain par quelques soldats qui le transportent à Brienne pour le faire soigner. Le 15 il est de retour sur le terrain, et le 18 il est à la bataille de Montereau où il est blessé d’un nouveau coup de feu qui lui traverse les deux cuisses. Il est promu général de brigade le , commandant la brigade d’infanterie de la 3e division du 2e corps, il finit la campagne de France à l’arrière-garde de son corps d’armée. Il est mis en disponibilité le .

Lors de la première restauration, une ordonnance royale du , le créé chevalier avec autorisation de transmettre ce titre à ses descendants. Il est fait chevalier de Saint-Louis le . Le , il prend le commandement du département de la Manche, et après la bataille de Waterloo, il est mis en non activité le .

Le , il est nommé par le préfet, membre du conseil consultatif des bâtiments civils, et il est élu président du conseil général de la Corrèze. Il occupe ces postes jusqu’à sa démission pour raison de santé en 1836.

Il meurt le , à Eyburie. Sa tombe se trouve au milieu du cimetière de Saint-Martin-Sepert (Corrèze), commune où il résidait au hameau de Montagnac. Elle a été restaurée en 2006 par le Souvenir napoléonien.

Sources

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