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Jean-Baptiste Deschiens de Ressons

Jean-Baptiste Deschiens de Ressons est un militaire français, membre de l'Académie royale des sciences, né à Châlons en Champagne le , et mort à Paris le .

Jean-Baptiste Deschiens de Ressons
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Paris
Activité

Biographie

Il est le fils de Pierre Deschien, secrétaire du roi, et de Marie Mauriset.

Son père, fort riche, le destinait à des emplois qui permettent de conserver cette richesse. Mais, fâché avec lui, à 17 ans, il a préféré se dérober pour mener une vie d'aventures et entrer dans les Mousquetaires Noirs, mais en fut tirer par force, puis s'évada de nouveau de chez son père pour devenir lieutenant au Régiment de Champagne d'où il fut encore arraché.

En 1683, cherchant à retirer le plus loin possible de son père, à l'âge de vingt trois ans, il est volontaire à brevet de la Marine à Toulon[1]. Il participe aux bombardements de Nice, Alger, Gênes, Tripoli, Rofes, Palamos, Barcelone, Alicante.

Sept ans plus tard, en 1690, il est directeur de l'artillerie de Brest et en 1692, il commande une galiote à bombes dans l'escadre de l'amiral d'Estrées[2]. En 1693, après dix ans de guerre, il est élèvé au grade de capitaine de vaisseau[1]. Les vingt cinq corrections qu'il apporte à la technique de l'artillerie de marine le font connaître au Duc du Maine, Grand maître de l'artillerie, qui le tire de la Marine et crée pour lui en 1704 un dixième poste de lieutenant général (i.e. général d'état major) de l'Artillerie sur terre[1] qu'il exerce durant la campagne de la guerre de Sept Ans.

Pendant les temps de paix, il avait aménagé un beau jardin dans son château de Maison-Blanche, à Gagny, qu'il a acquis en 1707. Il y ajoute des terres de Chelles, Gagny, Le Chesnay, Clichy et Montfermeil, mais vend le château au duc d'Orléans en 1710.

Retraité sur son domaine, il se fait agronome, biologiste amateur et chimiste autodidacte.

Il est reçu le à l'Académie royale des sciences en qualité d'associé libre surnuméraire, associé libre, le .

Il produit une Méthode pour tirer les bombes[3], un traité sur la qualité des poudres, un traité sur la production de salpêtre à partir des plantes, un autre sur la prévention de la mousse ou lèpre des arbres, une encyclopédie des poudres et des salpêtres[4].

La veuve de Ressons, Anne Catherine Berrier de la Ferrière, qui se faisait appeler marquise, racheta en 1738, trois ans après la mort de son mari, la seigneurie du Perreux[5] que sa belle-sœur avait vendue en 1734 à la maréchale d'Alègre. Elle et ses deux enfants durent à leur tour la revendre en 1760 au secrétaire aux Finances du Roi, Robert Milin avec la seigneurie du Perreux[6].

Famille

  • Pierre Deschien de Valcour, secrĂ©taire du roi, mariĂ© Ă  Marie Moricet,
    • Jean-Baptiste Deschiens de Ressons, mariĂ© vers 1697 avec Anne Catherine Berrier, fille de Jean-Baptiste Berrier de la Ferrière, doyen des doyens des maĂ®tres des requĂŞtes, et de Marie Potier de Novion dont il a deux enfants.
    • Antoine-Arthur Deschiens de Luzy
    • Charles Deschiens de la Neuville (1667-Paris, le ), chevalier, seigneur d'Esclayon, MoulignĂ©..., maĂ®tre des requĂŞtes ordinaire puis honoraire de l'hĂ´tel du roi, prĂ©sident Ă  mortier en la cour du parlement, comptes, aides et finances de Navarre, intendant de BĂ©arn, puis en Roussillon, enfin intendant de Franche-ComtĂ© entre 1718 et 1734. Intendant des ordres du roi par dĂ©mission de son oncle, François Moricet de la Cour, par lettres du . Il a Ă©pousĂ© Jeanne des Bordes (morte le )[7] :
      • Marie Deschiens, mariĂ©e le , Ă  Louis Marie de Sainte-Maure, marquis de Chaux et d'Archiac,
      • Marie-Anne Deschiens (1701- ), mariĂ©e en 1725 avec Jean-Baptiste, marquis de Fresnoy (1697-1747).
        • Marie-Anne Deschiens a Ă©pousĂ© Jean-Pierre de Cormis.
        • Françoise Deschiens s'est mariĂ©e avec le receveur gĂ©nĂ©ral des finances de Tours, AndrĂ© Mailly du Breuil.

Distinctions

  • Chevalier de Saint-Louis, en 1694.
  • Commandeur de l'ordre de Saint-Louis.

Notes et références

  1. B. Le Bouyer de Fontenelle, Œuvres Complètes, t. 1, partie I, p. 481 "Éloge de Monsieur de Ressons", Belon, Paris, 1818.
  2. R. Challe, Mémoires - Correspondance complète - Rapports sur L'Acadie et autres pièces, Droz, Genève, 1996, p. 234, note 215-6
  3. R. Challe, Mémoires - Correspondance complète - Rapports sur L'Acadie et autres pièces, Droz, Genève, 1996, p. 235, note 215-6
  4. Collectif anonyme, Biographie châlonnaise, Imprimerie Reda, Genève, 1971, p. 103, Éloge de Monsieur de Ressons par Fontenelle
  5. A. Morel et F. Richard, Histoire locale, Le Livre d'histoire, Autremencourt, juin 2006, http://www.histo.com/quotidienne/ no 400.
  6. J.-F. Holvas, Seigneurie, seigneurs et château du Perreux, Archives communales du Perreux-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne, 1998
  7. Louis-Charles, comte de Waroquier, Tableau généalogique, historique, chronologique, héraldique et géographique de la noblesse, chez Nyon l'aîné, Paris, 1788, 7e partie, p. 10-11 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Fontenelle, Éloge de M. de Ressons, dans Histoire de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1735, Imprimerie royale, Paris, 1738, p. 105-108 (lire en ligne)
  • Table gĂ©nĂ©rale des matières contenues dans l'"Histoire" et dans les "MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences", tome 3, 1711-1720, par la Compagnie des libraires, Paris, 1731, p. 317-318 (lire en ligne)
  • Table ou abrĂ©gĂ© des cent trente cinq volumes de la Gazette de France depuis son commencement en 1631 jusqu'Ă  la fin de l'annĂ©e 1765, Paris, 1767, tome 2, p. 69 (lire en ligne)
  • Vladimir N. Malov, DĂ©couvert Ă  Moscou : Le traitĂ© inĂ©dit d'un acadĂ©micien des sciences de Paris sur les poudres (1720) / A discovery in Moscow : An unpublished treatise on gunpowder (1720) by a member of the Paris AcadĂ©mie des sciences, dans Revue d'histoire des sciences, 1998, Volume 51, no 1, p. 145-150 (lire en ligne)
  • Prosper Levot, A. Doneaud, Les gloires maritimes de la France. Notices biographiques sur les plus cĂ©lèbres marins, Arthus Bertrand Ă©diteur, Paris, 1866, p. 433-437 (lire en ligne)

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Liens externes

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