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Jean-Antoine-Marie Monperlier

Jean-Antoine-Marie Monperlier, né à Lyon le [1], où il est mort le [2], est un poète, chansonnier, goguettier et auteur dramatique français.

Jean-Antoine-Marie Monperlier
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  30 ans)
Lyon
Nationalité
Activités

Biographie

Tandis qu'il étudie le dessin industriel dans une fabrique lyonnaise, il publie en 1811 un recueil de vers et fait ensuite représenter au Théâtre des Célestins plusieurs œuvres dramatiques — mélodrames, opéras-comiques, vaudevilles — qui sont accueillies favorablement.

Monperlier est également poète et chansonnier. Il fréquente Béranger, à qui il adresse à ses débuts une épître en vers intitulé Sur les désagréments qu'éprouve un jeune Poète, en entrant dans la carrière. Béranger lui répond par quelques conseils, entre autres celui de fuir la mélancolie : « Soyez Français, riez ; tous vos vers seront bons[3]... »

Montperlier est membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon et de la Société épicurienne, la plus ancienne goguette lyonnaise connue, fondée le [4].

En 1812, en référence à la société chantante du Caveau moderne parisien, est fondé à Lyon le Caveau lyonnais. Montperlier en fait partie.

Avec un autre de ses membres, il vient Ă  Paris visiter le Caveau parisien. Justin Cabassol rappelle le souvenir de cette visite en 1865 :

Le Caveau de 1812 était affilié au Caveau Parisien, et même deux de ses membres, Félix Pitt et Montperlier, vinrent à Paris, et eurent une franche et cordiale réception de la part de l'excellent Désaugiers, alors président, qui leur fit les honneurs de la table de Balaine, au Rocher de Cancale, rue Montorgueil.
Pitt y chanta Il faut vivre, couplets pleins d'entrain et de gaité ; Montperlier y fit entendre sa délicieuse chanson des Petits pieds de Lise[5].

En 1815, le Dictionnaire des protées modernes, dans son article sur Montperlier, précise qu'il est « président du caveau lyonnais, membre du cercle littéraire de Lyon, correspondant des soupers de Momus[6], auteur dramatique, dont les pièces alimentent continuellement les théâtres de Lyon, qui, sans M. Montperlier, seraient dans la plus grande détresse[7]. »

Montperlier vient s'installer à Paris. Il y fait jouer, sans s'enrichir, près d'une vingtaine de pièces, et meurt dans sa ville natale à 30 ans[8].

Une de ses pièces, Les Chevaliers de Malte, sert de trame au livret d’Il crociato in Egitto de Meyerbeer[9].

Ĺ’uvres

Théâtre
  • La Pucelle d'OrlĂ©ans, mĂ©lodrame en 3 actes et en prose, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins,
  • Le Château de Pierre-Scise, ou l'HĂ©roĂŻsme de l'amour filial, mĂ©lodrame en trois actes, en prose, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique,
  • Mon oncle Tobie, ou Plus de cloison, comĂ©die-vaudeville en 1 acte, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins,
  • Le Siège de Tolède, ou Don Sanche de Castille, mĂ©lodrame en 3 actes, en prose et Ă  spectacle, ornĂ© de danses, chants, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins,
  • Les Femmes infidèles, ou l'Anneau de la reine Berthe, opĂ©ra-vaudeville en 3 actes, en prose et Ă  spectacle, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins,
  • Le Joueur de flĂ»te, ou les Effets de l'harmonie, opĂ©ra-comique en 1 acte, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins,
  • Charles de Blois, ou le Château de BĂ©cherel, mĂ©lodrame historique en 3 actes, en prose et Ă  spectacle, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins,
  • Les Voisins brouillĂ©s, ou les Petits Propos, tableaux villageois en 1 acte, Paris, Théâtre de la GaitĂ©,
  • Les Chevaliers de Malte, ou les Français Ă  Alger, mĂ©lodrame en 3 actes et en prose, avec Hyacinthe Albertin et Jean-Baptiste Dubois, Lyon, Théâtre des CĂ©lestins, [10] Texte en ligne
  • Almanza, ou la Prise de Grenade, mĂ©lodrame hĂ©roĂŻque en 3 actes Ă  grand spectacle, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique, Texte en ligne
  • Le Prince et le Soldat, mĂ©lodrame en 3 actes, en prose et Ă  grand spectacle, Paris, Théâtre de l'Ambigu-comique,
  • Le Gouverneur, ou Une nouvelle Ă©ducation, comĂ©die en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Ambigu-Comique,
  • Le Berceau de Henri IV Ă  Lyon, ou la Nymphe de ParthĂ©nope, scènes allĂ©goriques mĂŞlĂ©es de chants et de danses, avec Hyacinthe Albertin et Jean-Baptiste Augustin HapdĂ©, Lyon, Grand-Théâtre,
  • Le Panier de cerises, vaudeville anecdotique en 1 acte, Paris, Théâtre de la Porte-Saint-Martin,
  • L'Anneau de la reine Berthe, ou les Femmes infidèles, mĂ©lodrame mĂŞlĂ© de vaudevilles, en 3 actes, en prose et Ă  spectacle, Paris, Théâtre de la Porte-Saint-Martin,
  • Le Passe-partout, comĂ©die-vaudeville en 1 acte, avec Antoine-Marie Coupart, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin,
Poésie
  • Le Cimetière, suivi de la Mort d'Oscar, d'Un voyage au Mont-Cindre, poèmes, et de quelques pièces fugitives, 1811 ; 1812 Texte en ligne
  • Le Retour des Bourbons, poème qui a remportĂ© le prix au concours extraordinaire de poĂ©sie, proposĂ© par l'AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, le
  • Le HĂ©ros du midi, ode qui a obtenu l'accessit du prix de poĂ©sie, au jugement de l'AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, le

Notes et références

  1. Acte de baptême à Lyon (paroisse Saint-Pierre-Saint-Saturnin), n° 331, vue 41/78.
  2. Acte de décès à Lyon, n° 974, vue 99/221.
  3. Pierre-Jean de Béranger, « Réponse à l'épître de M. Monperlier » in J. A. M. Monperlier, Poèmes et poésies fugitives, 2e édition, Lyon : Chambet, 1812, p. 117.
  4. Sur cette goguette, voir Georges Droux, « La chanson lyonnaise, histoire de la chanson à Lyon, les sociétés chansonnières », Revue d'histoire de Lyon, A. Rey et Cie éditeurs, Lyon, 1907.
  5. Article de Justin Cabassol, membre du quatrième Caveau, Le Caveau Lyonnais, tiré à part, extrait de l'Écho de Roubaix du 5 février 1865.
  6. Les Soupers de Momus. Recueil de chansons inédites pour 1816, 3e année de la collection, Paris : Alexis Eymery, 1816, indique aussi, page 54, que Montperlier est membre correspondant des Soupers de Momus.
  7. Dictionnaire des protées modernes, ou biographie des personnages vivants qui ont figuré dans la Révolution française, depuis le 14 juillet 1789 jusques et compris 1815, par leurs actions, leur conduite ou leurs écrits ; par un homme retiré du monde, Davi et Locard éditeurs, Paris 1815, page 194. Ce Dictionnaire des protées modernes se voulait être une réponse correctrice au Dictionnaire des girouettes, publié la même année 1815, qui dénonçait à son avis trop sévèrement les personnes qu'il signalait comme opportunistes de la période 1789-1815.
  8. Éléments biographiques d'après Paul Marion, Chansons galantes d'autrefois, Paris : H. Daragon, 1911, p. 513.
  9. Robert Ignatius Le Tellier, The Operas of Giacomo Meyerbeer, Cranbury (NJ): Associated University Presses, 2006, p. 88.
  10. La pièce fut reprise au Théâtre de la Gaîté le 4 novembre 1813 sous le titre Les Chevaliers de Malte, ou l'Ambassade à Alger.

Liens externes

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