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Jazz dans la nuit

Jazz dans la nuit est une mélodie pour voix et piano d'Albert Roussel composée en 1928 sur un poème de René Dommange.

Jazz dans la nuit
op. 38 (L 49)
Genre MĂ©lodie
Musique Albert Roussel
Texte René Dommange
Langue originale français
Effectif chant et piano
Durée approximative 4 min
Dates de composition 1928
Création
salle Gaveau, Paris
Interprètes Claire Croiza (voix), Albert Roussel (piano).

Présentation

Texte

Jazz dans la nuit présente un « bal nocturne dans un parc, au son d'un big band complice d'amours furtives »[1]. Le poème est de René Dommange, alors directeur des éditions Durand, qui offrit le manuscrit de son texte à Roussel[2].

MĂ©lodie

Albert Roussel compose la mélodie en 1928[1]. Le manuscrit autographe porte la date « Paris, ». La partition est écrite pour voix aiguë (ténor ou soprano) et piano et dédiée à Mme René Dommange[2].

Jazz dans la nuit est publié par Durand en 1929. La même année, l'éditeur publie dans un recueil intitulé Six mélodies une traduction en anglais de l’œuvre due à Rosa Newmarch (en) : Jazz at night[2].

Création

L’œuvre est créée à Paris le lors d'un festival Roussel, par la cantatrice Claire Croiza et le compositeur au piano, salle Gaveau[2] - [3].

La pièce est redonnée quelques jours plus tard, à Bruxelles, à la salle de musique de chambre du Palais des Beaux-Arts, le , par Régine de Lormoy et le compositeur[2].

Analyse

Selon le musicologue Gilles Cantagrel, « à quelques exceptions près, le récit vocal demeure bien découpé, en phrases souvent ascendantes épanouies dans l'aigu[1] ».

L'ambiance jazz est stylisée dès l'introduction du piano[1], dont les sonorités « imitent celles du jazz band[4] », et par la ligne mélodique, qui « souligne le timbre du saxophone évoqué par les allitérations nasalisantes du texte : « en sanglotant de longues et très tendres plaintes »[4] ». Damien Top juge ainsi que Jazz dans la nuit « témoigne d'une parfaite assimilation de l'idiome jazzistique (ragtime et foxtrot)[4] ».

Cantagrel relève une « tonalité très affirmée pimentée d'emprunts », et une « rythmique variée : syncopes chaloupées, figures de cake-walk et de rag-time, contretemps, suggestions instrumentales (glissandos de trombones, riffs de cuivres, piano bastringue)[1] ». Autant de caractéristiques qui expliquent que le compositeur Pierre Vellones ait réalisé une transcription de Jazz dans la nuit pour voix et petit ensemble à coloration jazz (avec 2 trompettes, trombone, 3 saxophones, banjo, timbales, batterie et piano)[2].

La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de quatre minutes environ[3].

La mélodie porte le numéro d'opus 38 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 49[2].

Discographie

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

  • Nicole Labelle, Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, DĂ©partement d'archĂ©ologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archĂ©ologie de l'UniversitĂ© catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • RaphaĂ«lle Legrand, « Catalogue des Ĺ“uvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
  • Damien Top, Albert Roussel : Un marin musicien, Biarritz, SĂ©guier, coll. « CarrĂ© Musique », , 170 p. (ISBN 2-84049-194-X).
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit Ă©diteur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).

Notes discographiques

  • (fr + en) Guy Sacre, « Le musicien des adieux », p. 4-13, Luxembourg, Timpani 2C2064, 2001.

Références

  1. Cantagrel 1994, p. 576.
  2. Labelle 1992, p. 80.
  3. (en) Adrian Corleonis, « Jazz dans la nuit, for voice & ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  4. Top 2016, p. 128.
  5. Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,

Liens externes

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