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Jane Kallir

Jane Kallir, nĂ©e le Ă  New York , est une marchande d'art, conservatrice et autrice de livres d'art amĂ©ricaine. Elle est codirectrice de la Galerie St. Etienne Ă  New York, spĂ©cialisĂ©e dans l'expressionnisme autrichien et allemand ainsi que dans l'art autodidacte et l'art brut. Jane Kallir a organisĂ© des expositions dans de nombreux musĂ©es amĂ©ricains et internationaux et a rĂ©digĂ© le catalogue raisonnĂ© de l’Ɠuvre d’Egon Schiele sur tous les mĂ©diums.

Jane Kallir
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
ParentĂšle
Otto Kallir (grand-pĂšre)

Biographie

Jane Kallir est diplÎmée de l'université Brown en 1976, titulaire d'un BA en art et histoire de l'art. En 1977, elle commence à travailler pour son grand-pÚre Otto Kallir, fondateur en 1939 de la Galerie St. Etienne à New York[1]. En 1979, elle devient co-directrice de cette galerie, avec Hildegard Bachert (en).

En 1985, elle épouse Gary Cosimini, rencontré pendant ses études[2]. Le couple divorce en 1996. Elle se remarie en 2008[3].

Sous la direction de Jane Kallir, la Galerie St. Etienne lance en 1980 un programme rĂ©gulier d'expositions en prĂȘt de la part des musĂ©es, une pratique alors peu courante dans les galeries commerciales[4]. Ces expositions sont rĂ©guliĂšrement accompagnĂ©es de catalogues de livres publiĂ©s par des Ă©diteurs spĂ©cialisĂ©s. Au nombre des musĂ©es prĂȘteurs figurent le Museum of Fine Arts, Boston, l' Art Institute of Chicago, le Solomon R. Guggenheim Museum, le Metropolitan Museum of Art, le Museum of Modern Art, le Whitney Museum of American Art, le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, le Phillips Collection, la Kunsthalle Bremen, le Lenbachhaus Ă  Munich, la Galerie nationale du Canada Ă  Ottawa, le Wien Museum et le BelvĂ©dĂšre Vienne, ainsi que de nombreux collectionneurs privĂ©s.

Jane Kallir publie une monographie de facture académique pour accompagner chaque exposition de la Galerie St. Etienne ainsi qu'un « Rapport sur le marché de l'art » annuel, prévu pour coïncider avec la tenue de l'exposition Art Basel en juin[5].

En plus des expositions majeures de la Galerie St. Etienne, elle organise des expositions muséales à l'échelle nationale et internationale. ConférenciÚre infatigable, elle a écrit plus de vingt livres d'art et de nombreux textes de catalogue. La Galerie St. Etienne est membre de longue date de l'Art Dealers Association of America, dont Kallir a occupé le poste de vice-présidente de 2003 à 2006. La galerie participe au Winter Antiques Show, à l'ADAA Art Show et à l'IFPDA Print Fair (tous les trois à New York) et Art Basel (à Bùle, en Suisse).

En 1994, Jane Kallir se voit décerner la médaille d'honneur d'argent pour services rendus à la République d'Autriche .

Expositions muséales

On doit Ă  Jane Kallir plus de 50 expositions dans des musĂ©es aux États-Unis, en Autriche, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en CorĂ©e du Sud et aux Pays-Bas. Les institutions avec lesquelles elle a travaillĂ© comprennent notamment la National Gallery of Art[6] et le MusĂ©e national des femmes dans les arts de Washington, le Hangaram Museum of Art du Centre artistique de SĂ©oul et le Museo del Vittoriano de Rome.

Elle a organisĂ© trois expositions pour le musĂ©e du BelvĂ©dĂšre de Vienne : « Egon Schiele in der Österreichischen Galerie », « Egon Schiele : Self-Portraits and Portraits » et « The Women of Klimt, Schiele and Kokoschka ».

Kallir a Ă©galement envoyĂ© des expositions sur la peintre Grandma Moses dans plus de 30 lieux aux États-Unis et au Japon[7].

Son implication auprÚs de cette artiste perpétue une tradition remontant à la premiÚre exposition personnelle de Grandma Moses qui s'est tenue en 1940 à la Galerie St. Etienne.

Publications

Jane Kallir est l'autrice de 21 livres d'art. Elle a publié neuf volumes sur Egon Schiele, dont le catalogue raisonné de l'artiste[8] - [9] et sept études sur d'autres aspects de l'art autrichien fin-de-siÚcle. Son article de 1986, Viennese Design and the Wiener WerkstÀttele (le design viennois et la Wiener WerkstÀtte), reste un texte classique sur le sujet.

La publication la plus récente de Kallir est The Women of Klimt, Schiele and Kokoschka, pour accompagner l'exposition qu'elle a organisée au BelvédÚre en 2015. Les écrits de Kallir comprennent également quatre volumes sur Grandma Moses.

En collaboration avec la codirectrice de la Galerie St. Etienne, Hildegard Bachert, Kallir gÚre les archives de Grandma Moses rassemblées par Otto Kallir en lien avec le catalogue raisonné de Grandma Moses[10].

Jane Kallir et Bachert donnent des opinions sur l'authenticitĂ© des Ɠuvres qui ne figurent pas dans ce livre de 1973 et les ajoutent aux archives. En plus de ses nombreuses monographies, Jane Kallir a signĂ© de nombreux articles de magazines, ainsi que des essais de catalogues d'exposition pour des institutions telles que le MusĂ©e de la Louisiane Ă  Copenhague [11] la Schirn Kunsthalle Ă  Francfort, le Centre Georges Pompidou Ă  Paris, le National Galerie du Canada Ă  Ottawa, le Milwaukee Art Museum, la Neue Galerie New York, l'American Folk Art Museum et le Philadelphia Museum of Art. En tant qu'auteur, Jane Kallir a reçu plusieurs prix littĂ©raires. En 1982, le «Prix des sociĂ©tĂ©s de bibliothĂšques d'art» a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  The Folk Art Tradition et en 1985 Ă  Vienne d'Arnold Schoenberg.

Le «Elie Faure Award» et le «Prix des Lecteurs de Beaux-Arts Magazin» lui ont tous deux été décernés en 1991 pour Egon Schiele: The Complete Works[8].

Egon Schiele

Jane Kallir est considĂ©rĂ©e comme une experte de rĂ©fĂ©rence de l'Ɠuvre d'Egon Schiele, qu'elle a recensĂ©e dans Egon Schiele : The Complete Works en 1990, Ă©dition mise Ă  jour en 1998[8].

Elle donne rĂ©guliĂšrement des avis sur les Ɠuvres absentes de ce catalogue raisonnĂ© ou des travaux acadĂ©miques sur Schiele, et tient Ă  jour la liste de ses Ɠuvres authentifiĂ©es depuis 1998[12]. De nombreux collectionneurs de Schiele ont Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©s aprĂšs l'annexion de l'Autriche par Hitler en 1938. Egon Schiele: The Complete Works contient une annexe, « Who's Who in the Provenances », qui documente les collections pillĂ©es ou perdues pendant les annĂ©es nazies[8].

En 1997, Kallir remet au New York Times un dossier documentant le vol par les nazis du portrait de Wally[13]. L'affaire qui en rĂ©sulte conduit Ă  la saisie du tableau par le procureur du district de New York et Ă  un procĂšs de douze ans. En consĂ©quence, le Parlement autrichien publie en 1998 un dĂ©cret rouvrant le procĂšs en rĂ©clamation pour les musĂ©es d'État et en 2010, les hĂ©ritiers du premier propriĂ©taire du Portrait de Wally reçoivent en dĂ©dommagement la somme de 19 millions de dollars. Le rĂŽle jouĂ© par Jane Kallir dans cette histoire est prĂ©sentĂ© dans un film documentaire datant de 2012, Portrait of Wally[14].

L'ouverture d'archives autrichiennes sous scellés, parallÚlement au décret de restitution de 1998, a produit une multitude de nouvelles preuves prouvant la spoliation nazie. Jane Kallir continue de travailler en collaboration avec les chercheurs autrichiens sur l'identification des provenances des tableaux Schiele.

Références

  1. Kallir, Saved from Europe (New York: Galerie St. Etienne, 1999)
  2. “Jane Katherine Kallir Wed to Gary Cosimini,” The New York Times, Jan. 26, 1985.
  3. Sipher, “Vows: Jane Kallir and Gary Cosimini,” The New York Times, Dec. 13. 2008.
  4. Johnson, “Art in Review; ‘Saved From Europe’,” The New York Times, Dec. 24, 1999.
  5. Kallir, http://www.gseart.com/gse-blog/2017/06/13/2017-art-market-report-two-art-worlds/ “2017 Art Market Report.”
  6. Egon Schiele (1994): National Gallery of Art (Washington, D.C.); Indianapolis Museum of Art; San Diego Museum of Art. Circulated by Art Services International.
  7. Grandma Moses: The Artist Behind the Myth (1982-1983): Galerie St. Etienne; Danforth Museum (Framingham, Massachusetts) ; New York State Museum (Albany). The World of Grandma Moses (1984-1985): Museum of American Folk Art (New York) ; Baltimore Museum of Art ; Norton Gallery (Palm Beach); Cheekwood Fine Arts Center (Nashville); Joslyn Art Museum (Omaha); Lakeview Museum of Art (Peoria). Grandma Moses (1987): Isetan Museum (Tokyo, Japan); Daimaru Museum (Osaka, Japan). Grandma Moses (1990): Isetan Museum (Tokyo, Japan); Daimaru Museum (Osaka, Japan); Daimaru Museum (Kyoto, Japan); Funabashi Art Forum (Funabashi, Japan); Takashimaya Museum (Yokohama, Japan). Grandma Moses (1995): Daimaru Museum (Osaka, Japan); Yasuda Kasai Museum (Tokyo, Japan); Shimonoseki Museum (Yamaguchi, Japan); Sogo Museum (Chiba, Japan). Grandma Moses: Pictures from the Past (1996): Fort Lauderdale Museum of Art (Florida). Grandma Moses in the 21st Century (2001-2003) : National Museum of Women in the Arts (Washington, DC); San Diego Museum of Art; Orlando Museum of Art (Florida); Gilcrease Museum (Tulsa); Columbus Museum of Art (Ohio); Portland Art Museum (Oregon); Wadsworth Atheneum (Hartford). Grandma Moses (2005): Bunkamura Museum of Art (Tokyo, Japan); Daimaru Museum (Kyoto, Japan); Daimaru Art Gallery (Hokkaido, Japan).
  8. Jane Kallir, Egon Schiele: The Complete Works–Including a Biography and a Catalogue RaisonnĂ© (New York: Harry N. Abrams, Inc., 1900; expanded edition 1998)
  9. Jane Kallir, Egon Schiele (New York: Harry N. Abrams, Inc. 1994). Jane Kallir, Egon Schiele: 27 Masterworks (New York: Harry N. Abrams, Inc., 1996. Jane Kallir; Egon Schiele: Life and Work (New York: Harry N. Abrams, Inc., 2003). Jane Kallir, Egon Schiele: Drawings and Watercolors (London: Thames & Hudson, 2003). Jane Kallir, Egon Schiele: Love and Death (Amsterdam: Van Gogh Museum & Hatje Canz: 2005). Jane Kallir, Egon Schiele: Erotica (Paris: Éditions Anthùse: 2007). Jane Kallir, Egon Schiele: Self-Portraits and Portraits (Munich: Prestel Verlag, 2011). Jane Kallir, Egon Schiele’s Women (Munich: Prestel Verlag, 2012).
  10. Otto Kallir: Grandma Moses (New York: Harry N. Abrams, Inc., 1973.
  11. Wien 1900: Kunst & Design (Louisiana Museum of Modern Art, Denmark).
  12. Kino, ““Stolen Artworks and the Lawyers Who Reclaim Them,”” The New York Times, March 28, 2007.
  13. Dobrzynski, ““The Zealous Collector,”” The New York Times, Dec. 24, 1997.
  14. Andrew Shea, Director, Portrait of Wally: The Face that Launched a Thousand Lawsuits (documentary film, 2012).

Bibliographie

Liens externes

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