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James Croll

James Croll (né le – décédé le ) est un scientifique écossais qui a participé au développement des théories du forçage astronomique du climat. Ce paradigme est aujourd'hui exploré au travers des cycles de Milankovitch et constitue une des bases des projections climatiques à moyen et long terme.

James Croll
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Perth
Nationalité
Activités
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Distinction

Éléments biographiques

James Croll est né en 1821 dans la ferme de Little Whitefield, au nord de Wolfhill dans le Perthshire, en Écosse. Largement autodidacte, il apprend les bases de la physique et l'astronomie. À l'âge de seize ans, il devient apprenti chez le charron de Collace, non loin de Wolfhill. À cause de problèmes respiratoires, il change de métier et devient marchand de thé à Elgin. En 1848, il épouse Isabella Macdonald.

Dans les années 1850, il gère une Ligue de tempérance à Blairgowrie, puis devient assureur à Glasgow, Édimbourg et Leicester. En 1859, il se fait de gardien au Andersonian College and Museum de Glasgow[1], ce qui lui permet d'avoir accès aux collections de livres et de développer ses idées scientifiques.

À partir de 1864, Croll entame une correspondance avec Sir Charles Lyell[2] à propos de la relation entre périodes glaciaires et variations de l'orbite terrestre. Cela déboucha sur un poste à Édimbourg du Geological Survey of Scotland : Croll est chargé de la sauvegarde des cartes et des correspondances. Ses recherches sont encouragées par le directeur de l'époque, Sir Archibald Geikie. Il publie alors plusieurs livres et des articles qui étaient « à la pointe de la science contemporaine »[3], notamment l'article fondateur Climate and Time, in Their Geological Relations de 1875. Plus tard, il correspond avec Charles Darwin à propos de l'érosion causée par les rivières.

En 1876, il est distingué comme Fellow of the Royal Society et devient titulaire honorifique de l'Université de St Andrews. Il cesse ses activités scientifiques en 1880 en raison d'une santé défaillante. Il meurt dix ans plus tard.

Théorie sur les périodes glaciaires

En se basant sur des formulaires des variations orbitales Ă©tablis par Urbain Le Verrier, Croll dĂ©veloppe une thĂ©orie oĂą les variations de l'orbite terrestre influent de façon cyclique sur le climat terrestre. Son idĂ©e principale Ă©tait que la baisse de l'insolation en hiver favorisait l'accumulation de neige, ce qui entraĂ®nerait une rĂ©troaction positive : Croll est le premier a songer qu'un albĂ©do couplĂ© Ă  la couverture de glace pourrait amplifier les variations radiatives du Soleil. Il suggère que lorsque l'excentricitĂ© de l'orbite est grande, les hivers doivent ĂŞtre en moyenne plus froids puisque la Terre est plus Ă©loignĂ©e du Soleil. Par des calculs, il dĂ©duit une cyclicitĂ© des glaciations de 22 000 ans dans chaque hĂ©misphère. Les pĂ©riodes glaciaires doivent nĂ©cessairement ĂŞtre alternatives, une fois dans l'hĂ©misphère nord, une fois dans l'hĂ©misphère sud, chacune durant environ 10 000 ans. Ce rĂ©sultat est faux, mais il n'Ă©tait pas possible de l'infirmer Ă  l'Ă©poque, faute de donnĂ©es gĂ©ologiques.

La thĂ©orie de Croll prĂ©disait des glaciations multiples, asynchrones entre les deux hĂ©misphères, et le dernier âge glaciaire devait selon lui avoir durĂ© près de 80 000 ans. Comme des preuves de glaciations successives venaient d'ĂŞtre rassemblĂ©es, ces rĂ©sultats intĂ©ressèrent Ă©videmment la communautĂ© scientifique. Cependant, les gĂ©ologues et plus particulièrement ceux qui sont dĂ©sormais qualifiĂ©s de stratigraphes ne pouvaient alors dater prĂ©cisĂ©ment les sĂ©diments et dĂ©terminer si les glaciations avaient Ă©tĂ© synchrones ou non entre les deux hĂ©misphères. Compte tenu des premiers rĂ©sultats cependant, la tendance Ă©tait Ă  la synchronicitĂ©. Lorsque l'Ă©tude de la rĂ©gression des chutes du Niagara indiqua que le dernier âge glaciaire avait durĂ© de 6 000 Ă  35 000 ans, la thĂ©orie de Croll fur discrĂ©ditĂ©e. Ă€ la fin du XIXe siècle, après avoir suscitĂ© bien des dĂ©bats, ses idĂ©es Ă©taient abandonnĂ©es, mais l'idĂ©e d'un forçage astronomique du climat par variations de l'insolation fut reprise dans les annĂ©es 1940 par Milutin Milankovitch. TransformĂ©e, elle est aujourd'hui connue sous le vocable de cycles de Milankovitch et est largement acceptĂ©e depuis la fin des annĂ©es 1970.

Travaux et publications

  • 1857 : The Philosophy of Theism
  • 1875 : Climate and Time, in Their Geological Relations
  • 1885 : Climate and Cosmology
  • 1896 : publication posthume de Autobiographical Sketch of James Croll, With Memoir of His Life and Work, Ă©ditĂ© par J. C. Irons

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Croll » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • Imbrie and Imbrie, Ice ages - solving the mystery, Harvard University Press, 1979.
  • Gribbin & Gribbin, Ice Age, Allen Lane, 2001.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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