Jacques Robert (juriste)
Jacques Robert, né le à Alger, est un juriste et universitaire français. Spécialiste de droit public, il est président de l'université Panthéon-Assas (1979-1984) puis membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1998.
Membre du Conseil constitutionnel | |
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Président d'université Université Paris-Panthéon-Assas | |
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Jean Boulouis (d) |
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Jacques Frédéric Robert |
Nationalité | |
Activités |
Juriste, professeur de droit public |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Biographie
Docteur en droit, il est lauréat de la faculté de droit de Paris pour sa thèse consacrée aux violations de la liberté individuelle commises par l'administration[1], puis agrégé de droit public en 1956[2], Jacques Robert enseigne successivement aux facultés de droit d'Alger (1956-1960), de Rabat (1960-1962), de Grenoble (1962-1965), de Nanterre (1968-1969). Il est nommé professeur de droit public à l'université Paris II-Assas en 1969, puis président de cette université de 1979 à 1984[2].
Il dirige la Maison franco-japonaise de Tokyo de 1966 à 1968, crée l’Institut supérieur de l’Armement et de la Défense (ISAD) en 1974, est également vice-président de la Commission pour la démocratie par le droit au Conseil de l'Europe.
Il est membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1998, nommé par Laurent Fabius, alors président de l'Assemblée nationale[1].
En , il révèle que la décision du Conseil constitutionnel du [3] relative aux comptes de campagne présidentielle d'Édouard Balladur a fait l'objet d'une manipulation ("une entourloupe") de la part de Roland Dumas, alors président du Conseil constitutionnel, les comptes de campagne d'Édouard Balladur affichant 10 millions de francs d'origine inconnue[4].
Il est ensuite président du Centre français de droit comparé[5] - [6].
Distinctions
- Officier des palmes académiques[1]
- 2000 : commandeur de l'ordre national du MĂ©rite[7]
- 2005 : commandeur de la LĂ©gion d'honneur[5].
- Commandeur de l'ordre du Trésor sacré[1]
- Commandeur de l'ordre du MĂ©rite de la RĂ©publique d'Autriche[1]
Publications
- Les violations de la liberté individuelle commises par l’Administration et le problème des responsabilités (thèse, 1954)
- Le Japon, LGDJ, coll. « Comment ils sont gouvernés », , 524 p.
- La liberté religieuse et le régime des cultes (PUF, 1977)
- Droits de l’homme et libertés fondamentales, en collaboration avec Jean Duffar (Montchrestien, 1999)
- Le Juge constitutionnel, juge des libertés (LGDJ, 1999)
- La garde de la RĂ©publique (Plon, 2000)
- Enjeux du siècle : nos libertés (Economica, 2002)
- L'histoire française est tragique, Economica (2007)
- Algérie/France - Une histoire inachevée !! (Economica, 2008)
- La République des oligarques, Economica, coll. « Droit », , 140 p. (ISBN 978-2-7178-6030-6 et 2-7178-6030-4)
- Instants de vie, Éditions Panthéon-Assas (2012)
- [récit autobiographique] Tu seras professeur, Éditions Panthéon-Assas (2012)
- Des êtres et des choses, Editions Panthéon-Assas (2014)
Références
- « Jacques Robert », sur conseil-constitutionnel.fr (consulté le ).
- « M. Jacques Robert président de l'université Paris-II », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- DĂ©cision du Conseil constitutionnel du 11 octobre 1995
- Les comptes de Balladur en 1995, "une belle entourloupe"
- « Nominations du Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.ch, Journal officiel, (consulté le ).
- [compte rendu] André Tunc, « Mélanges Jacques Robert. Libertés », Revue internationale de droit comparé, vol. 50, no 3,‎ , p. 969-971 (lire en ligne, consulté le ).
- « Nominations au Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.ch, Journal officiel, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- [mélanges] Collectif, Mélanges Jacques Robert : Libertés, Paris, Montchrestien, , 569 p. (ISBN 978-2-7076-1064-5, présentation en ligne)