Jacques François Ardant de Beaublanc du Masjambost
Jacques François Ardant de Beaublanc du Masjambost, né le à Limoges (Haute-Vienne), mort le à Metz (Moselle), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.
Jacques François Ardant de Beaublanc du Masjambost | ||
Naissance | Limoges (Haute-Vienne) |
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Décès | (à 74 ans) Metz (Moselle) |
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Origine | France | |
Arme | GĂ©nie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1786 – 1815 | |
Distinctions | Officier de la Légion d’honneur Chevalier de Saint-Louis |
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États de service
Il entre en service le , comme ingénieur des ponts et chaussées, chargé de travaux importants à La Rochelle et à Dunkerque. Il passe dans le corps du génie avec le grade de capitaine de 5e classe le , et il est élevé à la 4e classe le suivant, puis à la 3e classe le , et enfin à la 1re clase le .
En l’an III, il est détaché de la place de Longwy, où il est employé, pour suivre l’armée de la Moselle, et du au , il sert aux armées de Rome, de Naples et d’Italie. Il est nommé chef de bataillon sur le champ de bataille le , grade confirmé par le premier Consul le . Il commande et conduite le siège de Civitavecchia, assiste à toutes les affaires qu’a à soutenir la 1re division de l’armée de Naples, dont il dirige le génie. Il commande ensuite le génie de l’aile droite de l’armée d’Italie, et se trouve aux batailles sous Novi les , et , et il a un cheval tué sous lui dans cette dernière journée. Le , dans la rivière du Levant, où il commande la colonne du centre, il reprend à l’ennemi les postes dont il s’est emparé, le culbute et lui fait 400 prisonniers dont une douzaine d’officiers, un major et un colonel.
Sous-directeur des forteresse de Mayence le , il dirige les travaux de défense de cette place, et à la paix il fait démolir Cassel et autres ouvrages sur la rive droite du fleuve. Le , il passe à la direction à Luxembourg , et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le .
Le , il est appelé à la Grande Armée, où il est employé à l’état-major général du génie, et le , il reçoit l’ordre d’aller prendre le commandement des travaux de Braunau. Le , il quitte cette place pour suivre l’état-major général du génie en Prusse et en Pologne. Il est chargé le , de fortifier la position de Siereck, et d’y établir plusieurs ponts et têtes de ponts. Le suivant, il fait passer en présence de l’ennemi, dans la presqu’ile formée par le confluent du Bug et du Narew, la division de réserve commandée par le général Lemarrois, et en trois jours et trois nuits une tête de pont de 500 mètres de développement et un pont de bateaux sont établis. Le 16 du même mois, l’Empereur lui confie le commandement du génie au corps d’observation stationné à Mecklembourg, il y organise son arme, y prépare tous les moyens nécessaires pour la reprise des hostilités avec la Suède, fait construire en présence de l’ennemi les ponts de Demmin, et peu après celui de Loitz. Il fait la reconnaissance de la Penne, de la Recknitz, de la Trebel, de la Tollense, et des côtes de la Poméranie suédoise, indique les points offensifs et défensifs qu’il faut armer, y fait construire des batteries et recueil les premiers matériaux qui doivent servir à l’attaque de Stralsund. Chef de l’état-major général du génie lors du siège de cette place, il en suit les opérations jusqu’au 1er octobre, puis il rejoint le grand quartier général à Berlin.
En , il est chargé des travaux de défense de Stettin, et en 1809, il se rend à l’armée d’Allemagne. En 1810, il est envoyé à Ostende, et il est promu colonel le . Il conserve le commandement de cette place jusqu’en . Il reçoit la croix d’officier de la Légion d’honneur le , et celle de chevalier de Saint-Louis le . Il est admis à la retraite le .
Il est promu au grade honorifique de maréchal de camp le , et il meurt le , à Metz.
Famille
- Fils de J.B Ardant du Masjambost (1719-1764), conseiller du roi, contrĂ´leur et contre-garde de la monnaie de Limoges, et de Marie Anne de Douhet de Puymolinier.
- Marié le , avec Marie Maujean de Labry (1763-1851), ils ont deux enfants dont Paul-Joseph Ardant (1800-1858), général de brigade et député de la Moselle.
Dotation
- Dotation de 500 francs de rente annuelle sur le Monte Napoleone le .
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 469.
- Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne), p. 47
- « Cote LH/47/14 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Nicole Goterri et Jean Tulard, La Police secrète du Premier Empire : De juillet a décembre 1811, H. Champion, , p. 394-446.