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Jacques Fabry

Jacques Fabry, né le à Villers-Semeuse (Ardennes) et mort le à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est un germaniste et universitaire[1] français, professeur émérite des universités, docteur d'État, spécialiste des courants de pensée mystiques et ésotériques[2] dans l'Allemagne des XVIIIe et XIXe siècles[3].

Jacques Fabry
Jacques Fabry.

Biographie

En 1963, il est nommé au lycée de Sarcelles (Val-d'Oise) comme professeur titulaire et exerce cette fonction jusqu'en . Il obtient ensuite un poste d'assistant en germanistique à l'université Bordeaux III en et, peu après, celui de maître-assistant. Il soutient en 1976 une thèse de 3e cycle intitulée Le Bernois Friedrich Herbort (1764-1833) et l’ésotérisme chrétien en Suisse à l’époque romantique (Berne, 1983)[4].

Il quitte Bordeaux en 1986 pour accepter un poste de maître-assistant à l'université de Jussieu (Paris), poste qu'il occupe jusqu'en 1988. Entre-temps il est parvenu à mener à bien une thèse de doctorat d'État, portant sur le théosophe allemand Johann Friedrich von Meyer (1772-1849), soutenue à l'université de Rouen) le , et publiée peu après : Le théosophe de Francfort Johann Friedrich von Meyer (1772-1849) et l’ésotérisme en Allemagne au XIXe siècle (Berne, 1989). Jacques Fabry est nommé professeur des universités à l'université de Caen en [5], fonction qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 1996, dirigeant le département de germanistique de cette université.

Ĺ’uvre

Jacques Fabry accomplit sa recherche selon deux voies complémentaires : la germanistique d’une part et l’Histoire des courants ésotériques dans l’Europe moderne et contemporaine, d’autre part. L’université, en effet, reconnaît cette dernière discipline depuis les années 1960[6]. Il explore ces courants dans le domaine germanique – à savoir, ceux qui à la fin du XVIIIe siècle et dans la première partie du XIXe siècle relèvent de la franc-maçonnerie, de la théosophie chrétienne, de l'alchimie, des néo-kabbales, du magnétisme animal, de la naturphilosophie, du spiritisme... Malgré nombre d'articles destinés à des travaux relevant très précisément de l’Histoire des courants ésotériques modernes et contemporains, tels que le Dictionary of Gnosis and Western Esotericism (Leyde, 2005), il s'est généralement tenu à l'écart des débats et des programmes d'ordre méthodologique qui appartiennent souvent à la spécialité.

Publications

Ouvrages

  • Le Bernois Friedrich Herbort (1764-1833) et l'Ă©sotĂ©risme chrĂ©tien en Suisse Ă  l'Ă©poque romantique, thèse de troisième cycle publiĂ©e chez Peter Lang, Berne, 1983, 440 p.
  • Deux traitĂ©s alchimiques :
    • Le Compendium Hermeticum de Friedrich Herbort
    • La Table d'Émeraude de Johann Friedrich von Meyer (traduction et commentaire par Jacques Fabry), Nice: BĂ©lisane, 1988, XXVI + 66 + 8 p.
  • Le ThĂ©osophe de Francfort Johann Friedrich von Meyer (1772-1849) et l'Ă©sotĂ©risme en Allemagne au XIXe siècle, thèse de doctorat d'État publiĂ©e chez Peter Lang, Berne, 1989, 2 volumes, 1 256 p.
  • Johann Heinrich Jung-Stilling. EsotĂ©risme chrĂ©tien et prophĂ©tisme apocalyptique, Berne, Peter Lang, 2003, 207 p.
  • Kosmologie und Pneumatologie bei Jung-Stilling. Der "theosophische Versuch" und die "Blicke in die Geheimnisse der Naturweisheit", Jung-Stilling-Gesellschaft, Siegen, 2006, 174 p.
  • Visions de l'au-delĂ  et tables tournantes dans l'Allemagne des XVIIIe et XIXe siècles, Presses universitaires de Vincennes, Saint-Denis, 2009.
  • Hermès TrismĂ©giste et le rĂŞve alchimique. Imaginaire symbolique et rationalitĂ©, Ă©ditions du Moulin de l'Ă©toile, 41160 Busloup, 2013, 387 p.
  • Un MaĂ®tre de la tradition hermĂ©tique au XIXe siècle. Johann Friedrich von Meyer (1772-1849). ThĂ©osophie, alchimie, Kabbale, franc-maçonnerie, Éditions Signatura, Le DĂ©fens, 84750 Saint-Martin-de-Castillon, 2014, 253 p.

Éditions de textes

  • Édition de huit lettres inĂ©dites de Friedrich Herbort et de cinq de Friedrich Rudolf Saltzmann, dans la contribution collective « Calendrier perpĂ©tuel 1801-1870 » par J. Fabry, A. Faivre, N. Jacques-Chaquin & S. Michaud, p. 13–44 in Les Cahiers de Saint-Martin, n° 3, Nice: BĂ©lisane, 1980.

Articles

  • « Johann Friedrich von Meyer et Louis-Claude de Saint-Martin », in Les Cahiers de Saint- Martin, Nice: BĂ©lisane, nr. 4, 1983, p. 28–42.
  • « La Kabbale chrĂ©tienne en Italie au XVIe siècle », in Kabbalistes chrĂ©tiens, Paris: Albin Michel (Cahiers de l'HermĂ©tisme), 1979, p. 49–64.
  • « Johann Friedrich von Meyer et la franc-maçonnerie mystique », en quatre livraisons in Les cahiers Villard de Honnecourt : n° 8, 1984, p. 131–143; n° 9, p. 144–155; n° 10, 1985, p. 187–212; n° 11, 1985, p. 107–128.
  • « ProphĂ©tisme apocalyptique et millĂ©narisme : l'exemple de J. H. Jung-Stilling », in L'imaginaire des apocalypses, Paris/Caen: Lettres modernes Minard ('Bibliothèque CircĂ© 4'), 2003, p. 163–172.
  • « Chute, rĂ©intĂ©gration et rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'homme d'après le Tableau naturel de L.- Cl. de Saint-Martin », in L'imaginaire des apocalypses, Paris/Caen: Lettres Modernes Minard ('Bibliothèque CircĂ© 4'), 2003, p. 173–182.
  • « Mozart et l'art lyrique », in Points de vue initiatiques, 1991, n° 82, p. 29–35.

Comptes rendus et préfaces

  • C r. (intitulĂ© «La rĂ©vĂ©lation primitive selon Pierre Gordon») de plusieurs ouvrages de Pierre Gordon, in Aries, 1984, no 2, p. 38–48.
  • C. r. de Les Vierges noires de Pierre Gordon (1983), in Aries, n° 3, 1984, p. 104–117.
  • C. r. de Le ThĂ©osophe alsacien F.R. Saltzmann et les milieux spirituels de son temps (1985) de Jules Keller, in Aries, n° 4, 1986, p. 107–111.
  • C. r. (intitulĂ© «Emanuel Swedenborg, savant naturaliste et connaisseur du monde invisible») de plusieurs ouvrages consacrĂ©s Ă  Swedenborg, in Aries, n° 20, 1996. p. 5–28.
  • C. r. de Philosophie de la Nature. Physique sacrĂ©e et thĂ©osophie (1996) d'Antoine Faivre, in Études Germaniques, n° 3, 1997, p. 438–440.
  • C. r. (intitulĂ© «La rĂ©vĂ©lation primitive selon Pierre Gordon») de diverses publications de Pierre Gordon, in Points de vue initiatiques, n° 107, 1997, p. 73–86.
  • C. r. (intitulĂ© «L'astronomie, Reine des Sciences, selon Paracelse») de La Grande Astronomie ou la philosophie des vrais sages. Philosophia Sagax, Pierre Deghaye Ă©d., 2000), in Études Germaniques, octobre-, p. 827–829.
  • C. r. (intitulĂ© «Esprits et revenants dans l'Alsace des XVIIIe et XIXe siècles») du livre de Jules Keller Die Jenseitige Welt ist nicht verschlossen (2001), in Études Germaniques, n° 57-1, 2002, p. 131–135.
  • PrĂ©face au collectif Science et Gnose (Actes du colloque des 4-), n° 17 de Aries, 1997, p. 3–11.
  • PrĂ©face Ă  L'origine de l'humanitĂ© d'après les traditions anciennes, de Pierre Gordon, Ă©ditions Arma Artis, La BĂ©gude de Mazenc, 2001, p. 7–14.
  • PrĂ©face Ă  Ce que fut le dĂ©luge, de Pierre Gordon, Ă©ditions Signatura, Paris, 2006, p. 7–10.

Contributions à des dictionnaires et encyclopédies

  • « J. Kerner », « J. F. von Meyer », « F. A. Mesmer », « F. R. Saltzmann », in EncyclopĂ©die philosophique universelle (AndrĂ© Jacob, Ă©d.), Paris, Presses universitaires de France, vol. 3, 1992.
  • « ThĂ©osophie », p. 1291–1293, in Dictionnaire encyclopĂ©dique de l'Ă©sotĂ©risme (Jean Servier, Ă©d.), Paris, Presses universitaires de France, 1992.
  • « K. von Eckartshausen », p. 326–328; « J. H. Jung-Stilling », p. 655–656; « J. Fr. von Meyer », p. 787–788; in Dictionary of Gnosis and Western Esotericism (A. Faivre, J.-P. Brach, R. van den Broek, W. J. Hanegraaff, Ă©d.), Leyde, E. J. Brill, 2005.

Références

  1. Antoine Faivre, notice in Hermès Trismégiste et le rêve alchimique, Busloup, éditions Le Moulin de l’Étoile, 2013, p. 379-381
  2. Cécile Balavoine, « Esprit, es-tu allemand ? », sur http://www.nonfiction.fr/, (consulté le )
  3. Nicole Edelman, « Jacques FABRY, Visions de l'au-delà et tables tournantes. Allemagne, XVIIIe-XIXe siècles », Revue d’histoire du XIXe siècle, no 39,‎ , p. 183-184 (lire en ligne)
  4. Jean-Pierre Laurant, « Fabry (Jacques) Le Bernois Friedrich Herbort et l'ésotérisme chrétien en Suisse à l'époque romantique », Archives des sciences sociales des religions, vol. 58, nos 28-2,‎ , p. 255 (lire en ligne)
  5. Dominique Clairembault, « In memoriam : Jacques Fabry (1931-2012) », sur http://www.philosophe-inconnu.com (consulté le )
  6. Par exemple à l'École pratique des hautes études, section des Sciences religieuses de la Sorbonne

Liens externes

Vidéos de Jacques Fabry sur www.baglis.tv :

  • La RĂ©vĂ©lation primitive selon Pierre Gordon, : exposĂ© de 47 minutes retraçant la pensĂ©e de Pierre Gordon, Ă©sotĂ©riste chrĂ©tien français du XXe siècle, sur les origines de « la vĂ©ritable civilisation, celle oĂą l’homme cesse de borner ses regards aux apparences et soupçonne que le cosmos visible voile un ocĂ©an infini de clartĂ© ».
  • Johann Friedrich von Meyer, le thĂ©osophe de Francfort, : exposĂ© de 40 minutes retraçant la vie et l’œuvre de Johann Friedrich von Meyer (1772-1849), l'un des thĂ©oriciens et praticiens allemands de l’ésotĂ©risme les plus brillants du XIXe siècle. Moins connue que Franz von Baader, la pensĂ©e de von Meyer est, selon Jacques Fabry, tout aussi riche et profonde, ses Ă©crits moins denses et, de ce fait, plus accessibles.
  • Aperçus sur l'hermĂ©tisme (table ronde), .

Autres éléments :

  • rhr.revues.org › Revue de l'histoire des religions › 1 › Comptes-rendus
  • www.philosophe-inconnu.com/video/videos_3.htm
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