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Jacques Duroux

Jacques-Louis-Édouard Duroux, né à Maison-Carrée le et mort à Alger le [1], est un industriel et magnat de la presse en Algérie française et ancien sénateur du parti radical-socialiste de la IIIe République.

Jacques Duroux
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  65 ans)
Alger
Nationalité
Activité

Biographie

Né à Maison-Carrée, il est fils unique d'un soldat de l'armée coloniale d'Afrique originaire du Limousin et établi en Algérie, vers 1860, comme commerçant et viticulteur. Il poursuit ses études de droit à Alger, puis à Paris[1].

Membre du conseil d’administration de la SociĂ©tĂ© Agricole algĂ©rienne, propriĂ©taire de la grande minoterie Les Moulins de l’Harrach (qui traite plus de 300 000 quintaux de cĂ©rĂ©ales par an au dĂ©but des annĂ©es 1930[2]) et d’un certain nombre d’immeubles Ă  Maison-CarrĂ©e, Jacques Duroux possĂ©dait aussi plus de mille hectares de terres dont un vignoble de 588 hectares Ă  RouĂŻba. Jacques Duroux Ă©tait le propriĂ©taire de plusieurs titres de presse, comme L'AlgĂ©rie, quotidien du soir de centre-gauche, Les Nouvelles, quotidien du matin et le journal L'Écho d'Alger, achetĂ© par lui en 1927[3] et longtemps dirigĂ© par la suite par Alain de SĂ©rigny. Il possĂ©dait une usine chimique et les Cargos algĂ©riens[4] et au milieu des annĂ©es 1930, il dĂ©tenait probablement la plus grosse fortune d'AlgĂ©rie[5].

Membre influent du parti radical-socialiste (gauche modérée, parti de Clemenceau), il est élu conseiller municipal de Maison-Carrée en 1912, puis après avoir combattu pendant la Première Guerre mondiale, il devient conseiller général de Maison-Carrée en . Il devient membre des Délégations financières de l'Algérie en avant de présider le Conseil général d'Alger de 1926 à 1937[6].

Il se présente aux élections sénatoriales du à Alger et siégera ainsi au Sénat français jusqu'en 1939, se distinguant alors comme membre des commissions de la marine, et de celle de l'Algérie dont il devint vice-président, ainsi que de celle du commerce, de l'industrie, du travail et des postes qu'il va ensuite présider à partir de [1]. Adversaire résolu de Maurice Viollette (que la presse surnommait « Viollette-Pacha ») en 1927, il paie pourtant le prix de son ralliement au Front populaire en 1936[5], puisqu'il perd définitivement son siège de sénateur, en (son mandat expirant le ), au profit d'André Mallarmé, du parti radical. Il quitte alors la vie politique pour se consacrer à son journal algérois, jusqu'à une attaque d'hémiplégie en 1941 et sa mort en . Son journal L'Écho d'Alger est repris par son fils, Jean Duroux.

Notes et références

  1. « DUROUX Jacques : Ancien sénateur d'Algérie (Alger) », sur le site du Sénat français
  2. « Gros colon Duroux », sur le blog "Manifestation Pieds Noirs 2012",
  3. Jacques Cantier, « Les gouvernements Viollette et Bordes et la politique algĂ©rienne de la France Ă  la fin des annĂ©es 1920  », Revue française d'histoire d'outre-mer, vol. 84, no 314,‎ , p. 32 (lire en ligne).
  4. Claire Moyrand, « Jean-Jacques Jordi : une histoire de l'entrepreneuriat algérien », Histoire d'entreprises, no 7,‎ (lire en ligne)
  5. Jacques Marseille, France et Algérie, journal d'une passion, Paris, Larousse, , p. 178.

Bibliographie

  • « Jacques Duroux », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
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