Jacques Denis Louis Leberton
Jacques Denis Louis Leberton, né le à Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne), mort le à Paris, est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.
Jacques Denis Louis Leberton | ||
Naissance | Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne) |
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Décès | (à 91 ans) Paris |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1775 – 1814 | |
Distinctions | Chevalier de l’Empire Chevalier de la Légion d’honneur |
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États de service
Il entre en activité le , comme cavalier dans la compagnie générale des monnaies de France, et il est congédié le .
Le , il intègre la garde nationale de Provins, comme capitaine, et il passe avec son grade le , dans le 1er bataillon de volontaires de Seine-et-Marne. Affecté à l’armée du Nord, il surprend dans la nuit du 30 au , à la tête de 21 hommes de son bataillon, près le village de Rumegies, une grand’garde ennemie forte de 54 autrichiens, dont une partie est tuée et le reste fait prisonnier.
Le , il est admis en qualité de capitaine provisoire dans le 10e régiment de hussards, et il se fait remarquer dans les affaires qui ont lieu à Rousselaer et à Oudenarde les et . Dans la journée du 27, il attaque avec quelques hussards un parti de 18 à 20 grenadiers ennemis auxquels il fait mettre bas les armes. Le 1er avril, il soutient à la tête de 3 escadrons, la retraite de la division Despeaux, charge à plusieurs reprises, jusque dans la place, les cuirassiers autrichiens, et sabre les canonniers sur leurs pièces. Chargé le , d’une reconnaissance avec 6 hommes de son régiment, il fond avec impétuosité sur les tirailleurs ennemis, en tue une partie et poursuit le reste à travers les faubourgs de la ville d’Oudenarde. Il est grièvement blessé à la partie inférieure du visage dans cette dernière affaire. Confirmé dans son grade le , il fait les campagnes des armées du Nord, de l’Ouest de l’an III à l’an VII, et il obtient le , le grade de chef d’escadron.
Passé à l’armée d’Italie, Leberton y commande son régiment au combat du , devant Acqui, où il repousse jusque dans la ville, avec 150 cavaliers, le 1er régiment de dragons de l’Empereur. Il est blessé grièvement à la tête dans cet engagement, et laissé pour mort sur le champ de bataille. Reconnu après la prise de la ville, il est transporté immédiatement dans une auberge, où il reçoit tous les soins qui exigent sa position. Le , il est affecté avec son grade dans le 14e régiment de cavalerie, et le , il est nommé major au 29e régiment de dragons. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le .
Il reste à l’armée d’Italie jusqu’en 1806, commande la garde du maréchal Masséna, et passe au service du roi de Naples, qui le nomme colonel le , et adjudant-commandant le .
Rentré avec son grade au service de la France, il devient le , aide de camp du maréchal Masséna. Le , l’Empereur lui confie le commandement supérieur du camp d’Ecloo dans la 24e division militaire, et le , il passe chef d’état-major de la division Carra-Saint-Cyr. Le , il commande le dépôt de cavalerie à l’armée d’Allemagne, et le suivant il est commandant supérieur des forts ainsi que de la ville de Klagenfurt. Il est créé chevalier de l’Empire le .
Le , il reçoit le commandement supérieur de la ville et de la citadelle de Spandau, jusqu’à l’arrivé du général Bruny, où il ne garde que le commandement de la citadelle, qu’il conserve jusqu’à la reddition. Cette reddition a lieu après huit jours de siège et de bombardement, et après l’explosion des magasins à poudre.
Rentré en France le , il est admis à la retraite le suivant.
Il est rappelé à l’activité le , comme commandant de la citadelle de Neuf-Brisach, et le suivant, il prend les fonctions de chef d’état-major de la division des Gardes d’honneur, commandée par le général Defrance. Il est réadmis à la retraite le .
Il meurt le , Ă Paris.
Dotation
- Dotation de 2 000 francs de rente annuelle sur Erfurt le .
Armoiries
Armoiries | Nom du chevalier et blasonnement |
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Chevalier Jacques Denis Louis Leberton de Balfontaine et de l'Empire, décret du , lettres patentes du .
Tiercé en fasce, d'or à trois roses de gueules, tigées et feuillées de sinople ; de gueules au signe des chevaliers légionnaires et d'azur à la tour crénelée de trois pierres d'or. Livrées : les couleurs de l'écu, le verd en bordure seulement. |
Sources
- « Cote LH/1513/57 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 373.
- Commandant G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux, (cadres et historiques), Paris, Lavauzelle, , p. 312.
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 3, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 66.
- Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne), p. 115
- M. Lemaire et A. Hugues, Inventaire-sommaire des archives départementales. Seine-et-Marne, volume 1, , p. 53.