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Jacques Barbaut

Jacques Barbaut est un écrivain et poÚte français, né le à Auchel, dans le Pas-de-Calais.

Jacques Barbaut
Naissance
Auchel
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
poésie, récit

Biographie

Jacques Barbaut est titulaire d'une maĂźtrise de lettres modernes et d'un diplĂŽme d'Ă©tudes approfondies (DEA) de littĂ©rature française et comparĂ©e, de l'universitĂ© Lille III en 1983 (mĂ©moires sur les Ɠuvres de Robert Pinget et de Claude Simon effectuĂ©s sous la direction de Philippe Bonnefis).

De 1985 Ă  1989, il travaille comme metteur Ă  part Ă  la librairie La Hune, boulevard Saint-Germain, Ă  Paris.

Il enseigne l'orthotypographie, le secrĂ©tariat de rĂ©daction, la rĂ©Ă©criture ; il est aussi lecteur-correcteur indĂ©pendant pour la presse et l’édition.

Jacques Barbaut a publiĂ© notamment dans les revues littĂ©raires TartalacrĂšme, Le Moule Ă  gaufres, Perpendiculaire, Java, Les Épisodes[1], Rue Saint Ambroise, Le Corps du texte[2], Hapax, Action poĂ©tique, TXT, 591...

Il contribue réguliÚrement à la rubrique « Parutions » pour la revue Sitaudis[3].

L'Ɠuvre de Jacques Barbaut[4] accueille citations, collages, fragments[5], extraits de publications de toute nature (littĂ©rature, BD, encyclopĂ©dies, presse, comptines
), dans une mise en pages spĂ©cifique oĂč les figures de style (typoĂ©sie, contraintes et procĂ©dĂ©s
) forment un rĂ©seau complexe de jeux de mots, de nombres, d’images, dans un ordre furieusement prĂ©mĂ©ditĂ©[6]. Sa poĂ©sie, visuelle et sonore, malicieuse et savante[7], alterne entre absurde et extrĂȘme minutie, engendrant un autotĂ©lisme souvent considĂ©rĂ© comme inclassable et singulier[8].

Jacques Barbaut est l'un des rares auteurs français Ă  s'ĂȘtre essayĂ© « avec panache » au limerick, « ce genre rĂ©putĂ© intraduisible et intranscriptible en des quintils français[9]. »

Citation

Dans L’Ouverture de la pĂȘche, l'auteur se dĂ©finit lui-mĂȘme :

« Jacques Barbaut n'est ni roussellien, ni duchampien, ni quenaldien, ni oulipien, ni perecquien — ni rien de rien en -ien. »

Publications

Livres

  • Sans titre, roman, Ă©d. Sillages/NoĂ«l Blandin, 1987
  • Entrez chez les fictifs, rĂ©cit, Ă©d. Plume, 1991
  • Le Cahier-DĂ©charge, Ă©d. Voix/Richard Meier, 2002[10]
  • L'Ouverture de la pĂȘche, Ă©d. Les Petits Matins, coll. « Les grands soirs », postface d'Alain Frontier, 2006
  • A As Anything. Anthologie de la lettre A, Ă©d. Nous, coll. « Disparate », 2010
  • 1960. Chronique d'une annĂ©e exemplaire, Ă©d. Nous, coll. « Disparate », 2013
  • H ! Hache ! Hasch ! Hallucinations de la lettre H, Ă©d. Nous, coll. « Disparate », 2016[11]
  • Alice Ă  Zanzibar, 238 limericks, suivis de leurs rĂšgles, d'une postface et d'un index, Ă©d. Æthalides, coll. « Freaks », 2017[12]
  • C’est du propre TraitĂ© d’onomastique amusante, Ă©d. Nous, coll. « Disparate », 2020

Tirages limités

  • Yvan, yogi, tautogrammes, Ficelle, no 44, 2001
  • [alabarbote], homophonies, Les Petits Classiques du Grand Pirate, 2005[13]
  • WARNING — en feux, clignotant, Hapax, 2010[14]
  • Carnet de santĂ©, 
 [points de suspension], no 2, 2013

Autres publications

  • Histoires de la naissance Ă  travers le monde, beau livre, Ă©d. Plume, 1990 (traduit en portugais sous le titre O nascimento atravĂ©s dos tempos e dos povos, Ă©d. Terramar, 1991)
  • Des ch 1 ffres & des 1 ettres d’A. J. (1907-2007), in Omajajari, collectif de seize auteurs, Cynthia 3000, 2007[15]
  • OpĂ©ration Lucot, entretien avec Hubert Lucot, sous la direction de Jean-Charles Massera, avec Jacques-François Marchandise et Jean Perrier, Ă©d. eÂźe, 2010

Notes et références

  1. Cf. revues-litteraires.com.
  2. Le site des Ă©ditions Le Corps du texte.
  3. Voir sur sitaudis.fr.
  4. CommentĂ©e notamment par Henri Zukowski (Revue des sciences humaines, n°214, 1989-2, p. 205-208, Presses universitaires de Lille, et sur le site La RĂ©publique des lettres), Christophe Kantcheff (« Histoires d’A », Politis, n° 1110, 8-14 juillet 2010, et « Une annĂ©e yĂ©-yĂ©-yeah », Politis, n° 1277, 14-20 nov. 2013), Christophe Claro, (« L'A citĂ© selon Barbaut », mai 2010,« L'almanach des mots: Barbaut dans les grands fonds »,novembre 2013).
  5. En 2002, Philippe Di Folco (« La mĂ©canique de soi », in Nova magazine, n° 88, avril 2002) conclut son article consacrĂ© au Cahier-DĂ©charge par ces mots : « Au fond, ce n’est pas un journal mais un “ rĂ©cit Ă  fragmentations rapides ” qui peut, Ă  n’importe quelle page, vous exploser de joie Ă  la figure: avec Barbaut, on nage en pleine ichtyologie du moi, le sourire des profondeurs en plus. »
  6. Sophie Coiffier Ă©crit (in Artpress, n° 279, mai 2002) : « Le Cahier-DĂ©charge, soit C-D : entre ces lettres s’intercale un monde complexe et drĂŽle, vraisemblable et fictif, rĂ©fĂ©rencĂ© et personnel, sous la forme d’un abĂ©cĂ©daire barrĂ©, commençant par la lettre Q et se bouclant avec elle » et, en 2006, Samuel Lequette rend compte de L’Ouverture de la pĂȘche sur le site Sitaudis : « Comptines, non-sens, chansonnettes & historiettes, fragments littĂ©raires, pastiches, listes, je-me-souviens, montages, alambiquages, acrobaties typographiques, poĂšmes Ă  voir et Ă  entendre [
] Patois, argots, onomatopĂ©es, babioles phoniques, carambolages syllabiques, copulations du visuel et du sonore, bons et mauvais jeux de mots, finesses lettrĂ©es, sont omniprĂ©sents et omnivoyants. Mais si la langue de Barbaut ne mĂ©connaĂźt pas sa dimension d’artefact, qu’elle exhibe Ă  loisir, pour autant – comme le souligne Alain Frontier (un grammairien, tiens) dans sa postface – cette instabilitĂ© sĂ©mantique gĂ©nĂ©ralisĂ©e n’a rien d’un bouillonnant tohu-bohu gĂ©nĂ©sique ou d’un bĂ©bĂ©gaiement enfantin. »
  7. David Lespiau, pour rendre compte de la publication de A As Anything, Anthologie de la lettre A, (in Cahier critique de poĂ©sie, cipM, n° 21, mars 2011), produit un long lipogramme en « a », qu’il intitule « ∀. Quel que soit » : « Sous ce titre, presque l’inverse de WWW, est livrĂ©e ici une encyclopĂ©die intelligente et drĂŽle dressĂ©e sur cette premiĂšre lettre de nos vingt-six (que le nom complet du scripteur utilise trois fois, c’est un signe), premiĂšre entrĂ©e de ce prĂ©cis dĂ©risoire, esthĂšte, Ă©rudit, modĂšle du genre, qui nous mĂšne bientĂŽt en plus de cent sections (suivies d’un index) vers l’ensemble du monde tout court (et donc long, rond), livresque, lettrĂ©, lu. »
  8. Concluant son compte rendu publiĂ© sur Poezibao de 1960. Chronique d’une annĂ©e exemplaire, Jacques Demarcq Ă©crit : « Ni roman ni essai historique, encore moins l’un de ces Ă©phĂ©mĂ©rides composĂ©s par quelque journaliste rĂ©pertoriant les tendances d’une annĂ©e ou dĂ©cennie, 1960 n’appartient Ă  aucun genre. Parce qu’il est une expĂ©rience nouvelle proposĂ©e Ă  l’esprit, par un Ă©crivain d’une ïŹnesse aussi pertinente que sa discrĂ©tion. »
  9. En 2018, Guillaume Decourt (« Quintil-Express », in La Nouvelle Quinzaine Littéraire, n°1189, mars 2018) ouvre son article consacré à Alice à Zanzibar par ces mots : « Jacques Barbaut fait prime dans le paysage contemporain français : mis à part Luc Etienne, régent de fondation du CollÚge de pataphysique, et Jean-Claude CarriÚre, régent de beaucoup d'autres choses, aucun auteur français ne s'était essayé avec autant de panache au limerick, ce genre réputé intraduisible et intranscriptible en des quintils français. »
  10. VOIX EDITIONS
  11. Entre autres Ă©chos, H ! Hache ! Hasch ! Hallucinations de la lettre H fit l’objet d’une recension par Bruno Fern, ainsi que d’un rebond, « Album Barbaut », de François Huglo, sur le site Sitaudis (Pierre Le PillouĂ«r)] ; il fit aussi l’objet d’un article de GrĂ©gory Haleux sur son blog « Soli Loci », puis d’un autre de Christophe Claro sur « le Clavier Cannibale » ; Eric Dussert lui accorde une colonne en page 4 du Matricule des anges (mars 2016) ; Alain Frontier lui adresse une « lettre publique » publiĂ©e sur le site Poezibao (Florence TrocmĂ©) ; Anthony Bellanger lui consacre son « Coup de cƓur » sur France Inter le 21 juin 2016, et Alain Helissen publie une notule dans les Cahiers critiques de poĂ©sie (# 33-2, dĂ©c. 2016).
  12. Outre l'article de Guillaume Decourt (« Quintil-Express », in La Nouvelle Quinzaine Littéraire, n°1189, mars 2018), l'ouvrage Alice à Zanzibar a fait l'objet d'un article d'AgnÚs Giard dans son blog Les 400 culs sur libération.fr, ainsi que de nombreuses recensions, notamment par Bruno Fern sur libr-critique, François Huglo sur le site le Sitaudis, Florence Trocmé sur Poezibao et Eric Dussert.
  13. La mort de Jean Marcourel, Ă©diteur des Petits Classiques du Grand Pirate
  14. HAPAX Ă©ditions
  15. OmajaJari - L'Alamblog, novembre 2007

Liens externes

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