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Jacques Allaire

Biographie

NĂ© le [1], il est Ă©levĂ© par son oncle dans le souvenir de son grand-pĂšre mort asphyxiĂ© par les gaz allemands en 1915, il rĂȘve d'intĂ©grer l'armĂ©e mais une jambe bancale consĂ©quence d'une poliomyĂ©lite contractĂ©e durant son enfance l'empĂȘche de rĂ©aliser son rĂȘve. Il devient alors libraire.

En 1944, Ă  vingt ans, il intĂšgre le Maquis dans la Sarthe et participe au sein des FFI Ă  la libĂ©ration du Mans. Fin 1945, il intĂšgre la prestigieuse 2e division blindĂ©e, celle du gĂ©nĂ©ral Leclerc, malgrĂ© son handicap en trichant lors de la visite d’aptitude mĂ©dicale. Devenu caporal, il se retrouve trĂšs vite avec son unitĂ© Ă  SaĂŻgon. Il dĂ©couvre l'Indochine dont il tombe amoureux et Ă©pouse une infirmiĂšre du corps expĂ©ditionnaire. Son handicap l'interdit en premiĂšre ligne combattante, et le cantonne dans un rĂ©giment de transmissions. Atteint d'une forte dysenterie, il est rapatriĂ© en mĂ©tropole . Une fois rĂ©tabli, il trafique son dossier mĂ©dical pour pouvoir s'engager dans les troupes parachutistes. Il retourne alors une seconde fois en Indochine avec le grade de sous-lieutenant de rĂ©serve et se distingue par son ardeur au combat. AprĂšs un bref retour en France, il se retrouve dans le Tonkin, sous le commandement de Bigeard.

Il saute deux fois avec son bataillon de parachutistes coloniaux Ă  DiĂȘn BiĂȘn Phu. La premiĂšre fois, le pour s’emparer de la vallĂ©e stratĂ©gique aux confins du Laos, puis la seconde fois le , trois jours aprĂšs le dĂ©but de la bataille de DiĂȘn BiĂȘn Phu, alors que les forces françaises sont trĂšs mal engagĂ©es. En pleine bataille, il est promu lieutenant et organise la riposte Ă  l'aide de mortiers lourds. AprĂšs la bataille, il est captif chez le Việt Minh et n'est libĂ©rĂ© qu'en . Il se porte ensuite volontaire en AlgĂ©rie et sert dans le 8e RĂ©giment parachutiste d’infanterie de marine. Il doit quitter en 1961 le thĂ©Ăątre algĂ©rien aprĂšs la tentative de putsch. ÉcartĂ© des troupes aĂ©roportĂ©es, il est versĂ©, sur sa demande, dans l’aviation lĂ©gĂšre de l’armĂ©e de terre. Il est ensuite nommĂ© chef d’état-major des unitĂ©s parachutistes du 1er rĂ©giment interarmes d’Outre-Mer Ă  Dakar. Il termine sa carriĂšre militaire au BĂ©nin comme conseiller du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du ministre de la DĂ©fense puis quitte l’armĂ©e en 1974[2].

RetraitĂ©, installĂ© Ă  Tours, il tĂ©moigne rĂ©guliĂšrement de son expĂ©rience en Indochine et en AlgĂ©rie. Il se consacre pendant une quarantaine d'annĂ©es Ă  l’étude de la pĂ©ninsule indochinoise, donnant rĂ©guliĂšrement des confĂ©rences sur ce sujet. Il est le conseiller militaire lors du tournage du film DiĂȘn BiĂȘn Phu de Pierre Schoendoerffer. Il retourne une derniĂšre fois sur le cĂ©lĂšbre site de la bataille en 2018, lorsqu'il accompagne le Premier ministre Édouard Philippe en visite officielle au ViĂȘt Nam.

Il dĂ©cĂšde le Ă  Saint-Cyr-sur-Loire[3]. Ses funĂ©railles sont cĂ©lĂ©brĂ©es le dans la cathĂ©drale Saint-Louis des Invalides en prĂ©sence d’Édouard Philippe[4].

DĂ©corations

Notes et références

  1. « DĂ©cĂšs du colonel Jacques Allaire, hĂ©ros de DiĂȘn BiĂȘn PhĂč », sur lhistoireenrafale.lunion.fr,
  2. Arnaud De La Grange, « Colonel Jacques Allaire, ancien combattant de DiĂȘn BiĂȘn Phu », Le Figaro, no 24144,‎ , p. 19 (lire en ligne AccĂšs payant)
  3. Insee, « Extrait de l'acte de décÚs de Jacques Jean-Marie Allaire », sur MatchID
  4. Maxime Coupeau, « Aux Invalides, l’adieu au dernier hĂ©ros de DiĂȘn BiĂȘn PhĂč », sur Valeurs actuelles, (consultĂ© le )

Liens externes


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