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Jacques-Marie Rouzet

Jacques-Marie Rouzet, comte de Folmon, né le à Toulouse, mort le à Paris, est un homme politique français.

Jacques-Marie Rouzet
Fonctions
Membre du Conseil des Cinq-Cents
-
Député de la Convention nationale
Rieux-Volvestre
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  77 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Chaire
Faculté de droit de Toulouse (d)
Parti politique

Biographie

D'une famille peu fortunée, fils de tailleur[1], il suit des études au collège de l’Esquile, avant de faire son droit. Reçu avocat à l'âge de vingt ans, il s'inscrit au barreau de Toulouse, dont il devient l'un des membres les plus brillants. Officier municipal de Toulouse en 1790, il devient procureur-syndic du district de Toulouse et administrateur du département. En 1791-1792, il est professeur de droit français à la faculté de droit de Toulouse.

Le , il est élu par les électeurs de Rieux, le 10e sur 12 avec 435 voix sur 647 votants, député de la Haute-Garonne à la Convention nationale, où il siège avec les Girondins. Lors du procès de Louis XVI, contre lequel il se prononce le , il vote en faveur de l'appel au peuple et de la réclusion.

Après la journée du 31 mai 1793, il signe la protestation du , avec 74 de ses collègues conventionnels et est arrêté avec eux en octobre. Incarcéré, il fait la connaissance, au Luxembourg, par l'entremise du duc de Nivernais, de la duchesse douairière d'Orléans, dont il devient l'amant[2].

De retour à la Convention, comme les autres députés girondins, le 17 frimaire an III (), il fait voter la levée des séquestres et la restitution des biens mobiliers des condamnés et demande le bannissement pour cinq ans des membres des anciens comités. En revanche, il s'oppose les mesures les plus extrêmes de la réaction thermidorienne. Il obtient l'élargissement de la duchesse d'Orléans en fructidor an III (septembre|1795) et la levée du séquestre mis sur ses biens le 6 messidor an V ().

Le 23 vendémiaire an IV (), il est réélu au Conseil des Cinq-Cents par douze départements et propose, le 6 fructidor an IV (), l'amnistie de l'ensemble des délits révolutionnaires. Modéré, il vote dans le même sens que les monarchistes du club de Clichy, mais n'est pas compris dans la proscription qui s'abat sur eux après le coup d'État du 18 fructidor an V. Un décret du Directoire expulse de France toute la famille des Bourbons.

En 1796, sans demander son congé, Rouzet quitte l'assemblée pour accompagner les duchesses d'Orléans et de Bourbon et le prince de Conti vers la frontière espagnole. À la frontière, il est arrêté sur ordre des administrateurs du département des Pyrénées-Orientales. Mais, s'étant justifié auprès du Conseil des Cinq-Cents, il peut passer en Espagne et s'installe à Barcelone, auprès de la duchesse d'Orléans, qui le nomme son chancelier et obtient pour lui le titre de comte de Folmon, la croix de Malte et de Saint-Charles de Naples.

De retour en France avec la duchesse sous la Restauration, il meurt en 1820, à l'âge de 77 ans. Ses restes sont inhumés dans la chapelle de Dreux, bâtie pour servir de lieu de sépulture à la famille d'Orléans. Sa maîtresse meurt moins d'un an après.

Ĺ’uvre

  • Explication de l'Ă©nigme du roman intitulĂ© : Histoire de la Conjuration de Louis-Philippe-Joseph d'OrlĂ©ans, premier prince du sang, Veredishtad, 4 vol. (rĂ©futation de l'ouvrage de Galart de Montjoie, Histoire de la Conjuration de L.P.J. d'OrlĂ©ans, imprimĂ©e aux frais de la duchesse d'OrlĂ©ans avant 1814, jamais mis en vente ni en circulation du vivant de cette princesse, quelques exemplaires parus après sa mort).

Sources

Notes et références

  1. Roger Caratini, Dictionnaire des personnages de la Révolution, Paris, Le Pré aux Clercs, 1988.
  2. André Castelot, Les Battements de cœur de l'histoire, Le Livre Contemporain, 1960, 444 p.

Liens externes

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