Jacques-Hyacinthe Serry
Jacques-Hyacinthe Serry est un théologien dominicain français.
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Augustin Le Blanc, Un Docteur de Sorbonne, Auctor Historiae congregationum de auxiliis, Un Docteur en théologie de la Faculté de Paris |
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Biographie
Né à Toulon, fils d’un médecin de la marine, il entra jeune dans l’ordre de St-Dominique, fit sa licence à Paris, et fut envoyé à Rome, où il devint théologien du cardinal Altieri et consulteur de l’Index. En 1697, il fut nommé professeur de théologie dans l’Université de Padoue ; et il mourut dans cette ville le , dans sa 79e année.
Ĺ’uvres
Serry était thomiste fort zélé, et publia une histoire des congrégations De auxiliis, où il laissait tout l’avantage aux thomistes sur leurs adversaires. Cette histoire, qui parut en latin, à Louvain, en 1700, sous le nom d’Augustin le Blanc, et dont le P. Quesnel fut l’éditeur, donna lieu à des écrits du P. Germon, jésuite, et d’un syndic de l’Université de Trèves, et à une autre histoire de ces congrégations, par le P. Meyer, jésuite, Anvers, 1705. Serry se défendit par deux écrits contre Germon, et publia, en 1709, une nouvelle édition de son histoire, fort augmentée. Lorsque la Véritable Tradition de l’Église sur la prédestination et la grâce, attribuée au docteur Launoy, parut en 1702, Serry entreprit de la réfuter et de venger St-Augustin, qu’il croyait calomnié ; il y eut quelques lettres écrites à ce sujet entre le P. Daniel et lui. Un traité théologique du même P. Daniel, Sur l’efficacité de la grâce, en 1706, attira une réponse de Serry sous le titre de Scola thomistica vindicata. On lui attribué des lettres écrites des Champs-Elysées sur les enfants morts sans baptême, et les Vrais Sentiments des jésuites sur le péché philosophique. On a encore de lui un écrit italien sur les rites chinois, quelques écrits sur des contestations entre les missionnaires dans l’île de Scio ; une Dissertation sur la profession de St-Thomas d’Aquin au mont Cassin, fable réfutée par le P. Touron ; et une Défense d’Ambroise Catharin sur l’intention nécessaire pour l’administration des sacrements. Enfin Serry est encore auteur des Exercitationes historicæ, criticæ, polemicæ de Christo, Ejusque Virgine Matre, Venise, 1719 ; d’un Traité pour concilier St-Augustin avec St-Thomas ; de deux Dissertations sur l’infaillibilité du pape. Les jansénistes ont reproché à Serry d’avoir abandonné, dans cet écrit, les doctrines qu’il avait soutenues autrefois. Ils ont été plus contents de sa Theologia supplex, in-12, 1736, qui a été traduite en français en 1756, et qui avait pour objet de demander des explications de la bulle Unigenitus. Cependant la traduction n’est pas très-fidèle ; et comme Serry était soumis à la bulle, l’auteur des Nouvelles ecclésiastiques, 1756, p. 115, dit que son livre est ennuyeux et que ses explications pèchent contre la sincérité.
Voir aussi
Bibliographie
- « Jacques-Hyacinthe Serry », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]