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Jacques-François Ancelot

Jacques Arsène Polycarpe François Ancelot, né le au Havre et mort le à Paris[1], est un dramaturge et écrivain français.

Jacques-François Ancelot
Portrait d’Ancelot par Alophe dans Portraits de Jacques Arsène François Polycarpe Ancelot.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacques Arsène Polycarpe François Ancelot
Pseudonyme
Ernest
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
Conjoint
Autres informations
Membre de
Genres artistiques
Distinction
signature de Jacques-François Ancelot
Signature d’Ancelot.

Biographie

Fils d'un greffier du tribunal de commerce du Havre, Ancelot fait ses études au collèges du Havre et de Rouen, et obtient, en 1813, une place comme employé à la préfecture maritime de Rochefort — où son oncle est préfet — puis, en 1815, au ministère de la Marine[2].

En , sa pièce Warwick est acceptĂ©e par le Théâtre-Français, mais ne sera jamais produite. Trois ans plus tard, une tragĂ©die en cinq actes, Louis IX, est mise en scène qui connaĂ®tra cinquante reprĂ©sentations et lui rapportera une pension de 2 000 livres de Louis XVIII. Trois Ă©ditions de la pièce sont rapidement Ă©puisĂ©es. Son Ĺ“uvre suivante, Le Maire du palais est jouĂ©e en avec moins de succès, mais lui vaut la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur. En , il produit Fiesque, une adroite adaptation du Fiesco de Schiller. En , paraĂ®t Olga ou l’Orpheline russe dont l’intrigue lui a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e par un voyage effectuĂ© en Russie en 1826. Vers la mĂŞme pĂ©riode, il produit Marie de Brabant (), un poème en six chants ; l’Homme du monde (), un roman en quatre tomes, portĂ© par la suite Ă  la scène avec succès et, en , une pièce, Élisabeth d’Angleterre.

À la Révolution de Juillet, il perd à la fois sa pension et ses postes de conservateur honoraire de la bibliothèque de l'Arsenal et de bibliothécaire du roi. Privé de revenus, il emploie, non par goût, mais par nécessité, les dix années à venir à écrire principalement des vaudevilles, des drames et des comédies légères. Une tragédie, Maria Padilla (), lui vaut un siège à l’Académie française en 1841.

En 1849, il est envoyé par le gouvernement à Turin, Florence, Bruxelles et d’autres capitales, pour négocier le sujet des copyrights internationaux. Les traités qu’il a conclus peu après sont, dans une large mesure, le résultat de son tact et de son intelligence.

Il était l’époux de l’écrivaine Virginie Ancelot qui tenait un célèbre salon littéraire. Leur fille Louise Ancelot (1825-1887) épouse en 1844 Charles Lachaud, célèbre avocat, union dont sont issus leur petit-fils Marc Sangnier, fondateur du Sillon et leurs arrière-petits-fils Paul Sangnier et Jean Sangnier.

Ĺ’uvres

  • Il Ă©crit de nombreux livrets de comĂ©dies "mĂŞlĂ©es de chant" ou "de couplets", dont :

- Le régent : comédie en trois actes mêlée de couplets représentée pour la première fois sur le théâtre du Vaudeville le 23 février 1832 ;

- Anna : comédie en un acte, mêlée de couplets représentée, pour la première fois, à Paris sur le théâtre du Palais-Royal le 26 mai 1832 ;

- Reine, cardinal et page : comédie en un acte, mêlée de chant, représentée pour la première fois sur le théâtre national du Vaudeville le 5 décembre 1832 ;

- Les Papillottes : comédie en 1 acte, mêlée de chant, par MM. Ancelot et Jacques Arago (1790-1855) représentée pour la première fois sur le théâtre du Vaudeville le 17 janvier 1834 ;

- L'Ami Grandet : comédie en 3 actes, mêlée de couplets représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Vaudeville le 24 octobre 1834 par MM. Ancelot et Alexis Decomberousse.

- Vouloir, c'est pouvoir : comédie en 2 actes, mêlée de chant, par MM. Ancelot et Alexis Decomberousse représentée pour la première fois sur le théâtre du Vaudeville le 24 juin 1837

- Quitte ou double : comédie en deux actes, mêlée de couplets par MM. Ancelot et Paul Duport (1798-1866) représentée pour la première fois sur le théâtre du Vaudeville le 19 septembre 1840.

Références

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 32/51.
  2. Joseph Marie Quérard, Félix Bourquelot, Charles Louandre et Louis-Fernand-Alfred Maury, La Littérature française contemporaine : XIXe siècle, t. 1 ABB-BLE, Paris, Daguin frères, , 631 p. (lire en ligne), p. 38-42.

Bibliographie

  • Joseph Morlent, Antoine Maurin et AglaĂ© de Corday, Ancelot devant ses concitoyens : Notice biographique. Avec portrait et fac-simile, Paris, Jullien, , 117 p. (lire en ligne).
  • Henri Frère, Ancelot, sa vie et ses Ĺ“uvres, Rouen, Le Brument, (lire en ligne)
    Mémoire couronné par l’Académie de Rouen du concours de 1862. (Extrait du Nouvelliste de Rouen, octobre 1862).
  • Adolphe Magen, « Notice sur la vie et les travaux de J.-A.-F. Ancelot, de l'AcadĂ©mie française 1794-1854 », Recueil des travaux de la SociĂ©tĂ© d'agriculture, sciences et arts d'Agen, vol. 7,‎ , p. 381-399 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Liens externes

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