Jacqueline Jonas
Jacqueline Jonas, née le à Lausanne et morte dans cette même ville le , est une dessinatrice de mode, sous le pseudo de Line ; issue d’une famille d'origine allemande naturalisée suisse en 1946, elle a agrémenté de ses croquis la presse de Suisse romande durant les années 1943-1989.
Biographie
Après une formation de sténodactylo commencée en 1939, elle suit des cours particuliers auprès d'une réfugiée allemande, dessinatrice de mode[1] - [2]. Elle fréquente aussi les cours de l'École cantonale vaudoise des arts appliqués et, en 1948, se rend pour quelques mois à Paris, où elle prend des cours de peinture et de publicité à l'Académie Julian.
Elle obtient très tôt de publier des conseils de mode pour les deux journaux féminins de l'époque : La Semaine de la femme (devenu Femina) et L'abeille. En parallèle, elle propose ses dessins et idées à diverses fabriques de vêtements et à des magasins de confection.
À 20 ans, elle entre au service du grand magasin « Rheinbrücke » à Bâle (devenu le Groupe Manor) et dessine, de 1943 à 1945, les catalogues distribués dans les succursales de tout le groupe. Puis, à 23 ans, elle est engagée par le magasin lausannois « Aux Nouveautés » (aujourd'hui Bon Génie), pour dessiner de 1945 à 1963, cinq à six catalogues par année ainsi que des annonces publiées dans la Feuille d'avis de Lausanne et la Tribune de Genève[3].
- Publicité dans la Feuille d'avis de Lausanne, , p. 5
- Publicité dans la Feuille d'avis de Lausanne, , p. 22
Parmi ses nombreux travaux, on peut en outre signaler la dernière affiche de la Fête des Narcisses, à Montreux (29-), des illustrations pour la brochure de l'Hôpital orthopédique à Lausanne (1979) et, chaque semaine, des illustrations pour le journal 24 Heures[4]. Elle a également illustré des textes, comme le roman Aline de E. V. Cunningham, et Tchin-Tchin, une nouvelle de M.-M. Chantal, parus sous forme de feuilletons dans L'Illustré[5].
Jacqueline Jonas cesse ses activités professionnelles en 1989, mais continue à livrer des dessins pour l'Entraide des femmes israélites de Lausanne, organisation qu'elle a soutenue bénévolement durant 23 ans.
Son travail a fait l'objet d'une rétrospective en 2012 : « Line & la Mode de 1943 à 1988 dans la presse lausannoise », aux Archives cantonales vaudoises en 2012[6] - [7].
Sources
- Archives cantonales vaudoises, « Line & la Mode de 1943 à 1988 dans la presse lausannoise »
- Fonds : Jonas (Jacqueline) (1943-2005) [1,7 ml]. Cote : PP 951. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
Références
- Yseult Théraulaz, « Vendre la mode en dessins», 24 heures, 30 septembre 2012 Lire en ligne
- Michel Rime (dir.), 1762-2012 : 250 ans dans la vie des Vaudois, 2012, p. 174.
- Francine Brunschwig, « Figure de l’âge d’or du dessin de mode, Line n’est plus », 24 Heures, 22 novembre 2017, p. 17.
- (fr) Fonds « Jonas (Jacqueline) », Archives cantonales vaudoises, cote PP 951, 1943-2005, 1.70 mètres, dessins originaux, catalogues de vente, projets de publicité, documentation (notice en ligne ).
- L'illustré, 6 juin 1974, p. 81 Lire en ligne.
- « 2012 - Line & la Mode de 1943-1988 dans la presse lausannoise », sur Archives cantonales vaudoises.
- Gilbert Coutaz, «La mode, c'est aussi l'affaire des Archives ! Point de vue des Archives cantonales vaudoises», Revue historique vaudoise, n° 123, 2015, p. 141-158