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Jacob K. Javits

Jacob Koppel Javits, né le à New York et mort le à West Palm Beach, est un homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est successivement représentant des États-Unis (1947-1954), procureur général de l'État de New York (1955-1957) et sénateur des États-Unis (1957-1981).

Jacob K. Javits
Illustration.
Fonctions
Sénateur des États-Unis
–
Circonscription État de New York
Prédécesseur Herbert H. Lehman
Successeur Al D'Amato
Procureur général de l'État de New York
–
Prédécesseur Nathaniel L. Goldstein
Successeur Louis Lefkowitz
Représentant des États-Unis
–
Circonscription 21e district de New York
PrĂ©dĂ©cesseur James H. Torrens (en)
Successeur Herbert Zelenko (en)
Biographie
Nom de naissance Jacob Koppel Javits
Date de naissance
Lieu de naissance New York (États-Unis)
Date de dĂ©cès (Ă  81 ans)
Lieu de décès West Palm Beach (Floride, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université de New York
Religion JudaĂŻsme

Biographie

Famille et Ă©tudes

Javits nait et grandit dans une famille pauvre du Lower East Side à New York. Son père, Morris Jawetz, est un juif autrichien qui a immigré à New York en 1890 ; sa mère Ida Littman est originaire de Russie et a vécu en Palestine. Javits étudie à la George Washington High School puis occupe des petits emplois pour prendre des cours du soir à l'université Columbia. En 1926, il est diplômé de la New York University School of Law. Il passe le barreau l'année suivante et fonde un cabinet d'avocats avec son frère[1].

Javits se marie une première fois Ă  Marjorie Ringling en 1933. Ils divorcent après trois ans de vie commune. Il Ă©pouse Marion Ann Borris (de 21 ans sa cadette) en 1947. Ils ont ensemble trois enfants : Joy, Joshua et Carla[1].

Carrière politique

Dans les années 1930, il se rapproche de Fiorello LaGuardia et participe à sa campagne pour la mairie de New York[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans les Chemical Corps (en), qu'il quitte avec le grade de leutenant-colonel[2].

En 1945, il est un proche conseiller de Jonah Goldstein, qui échoue à prendre la mairie face au démocrate William O'Dwyer[1]. L'année suivante, il est élu à la Chambre des représentants des États-Unis dans l'Upper West Side, une circonscription alors fortement juive et démocrate[3]. Dans le 21e district, il bénéficie notamment des divisions entre le candidat démocrate Daniel Flynn et le socialiste Eugene P. Connelly[4]. Javits est réélu à trois reprises. En 1954, il se présente au poste de procureur général de l'État de New York. Il est le seul républicain à remporter l'État lors de ces élections, en battant le démocrate Franklin Delano Roosevelt Jr.[1].

Deux ans plus tard, il est élu au Sénat des États-Unis contre le maire de New York Robert F. Wagner, notamment aidé par la large victoire de Dwight D. Eisenhower à l'élection présidentielle[1] - [4]. En 1962, Javits est réélu face à James B. Donovan qu'il devance de plus d'un million de voix, remportant même la ville de New York[4]. Il est largement réélu en 1968 face à Paul O'Dwyer en 1968. Il se dit disponible pour la vice-présidence en 1968 puis pour le poste de maire de New York en 1973, mais ne reçoit que peu de soutien au sein de son parti[1]. Il remporte un quatrième mandat en 1974 face à l'ancien ministre de la justice, Ramsey Clark[5].

Lors des sĂ©natoriales de 1980, il est concurrencĂ© par le maire rĂ©publicain de Hempstead, Al D'Amato. RĂ©publicain libĂ©ral ayant votĂ© Ă  82 % avec l'administration Carter, Javits est de plus en plus isolĂ© dans un Parti rĂ©publicain en pleine rĂ©volution conservatrice[6]. Sa santĂ© est Ă©galement une question lors de la campagne[6], Javits rĂ©vèle ĂŞtre atteint d'une sclĂ©rose latĂ©rale amyotrophique durant la campagne[1]. Il reçoit le soutien du parti avec 64 % des voix mais une primaire est organisĂ©e[6]. Il est finalement battu par D'Amato, qui le devance de 12 points (56 % contre 44 %[7]) notamment portĂ© par ses bons scores Ă  New York et surtout Long Island[6]. Sa dĂ©faite est alors considĂ©rĂ©e comme une surprise par la presse[7] - [8]. Javits remporte toutefois la primaire du petit Parti libĂ©ral de New York[7] et poursuit sa campagne. D'Amato finit par battre de justesse la dĂ©mocrate Elizabeth Holtzman (45 % contre 44 %)[6]. Javits est loin derrière avec 629 000 voix, contre plus de 2,5 millions pour chacun des deux principaux candidats[1]. Pour de nombreux observateurs, son maintien a permis la victoire d'Amato[1] - [6] - [9].

Après le Sénat, il devient conseiller du secrétaire d'État Alexander Haig et donne des cours, notamment en affaires publiques à Columbia. Il est décoré de la médaille de la Liberté par Ronald Reagan en 1983. En , il meurt d'une crise cardiaque alors qu'il est en vacances en Floride[1].

Positions politiques

Javits est considéré comme une icône de l'aile libérale du Parti républicain[10].

En 1973, il participe activement à l'adoption de la loi sur les pouvoirs de guerre grâce à sa position au sein de la commission des affaires étrangères du Sénat[3] - [9].

Dans les dernières de sa vie, il milite pour le droit Ă  « mourir dans la dignitĂ© Â»[1].

Notes et références

  1. (en) James F. Clarity, « Jacob Javits Dies in Florida at 81: 4-Term Senator from New York », sur nytimes.com, (consulté le ).
  2. (en) « JAVITS, Jacob Koppel, (1904 - 1986) », sur bioguide.congress.gov (consulté le ).
  3. (en) William R. Doerner, « Minority Power: Jacob K. Javits: 1904-1986 », sur content.time.com, (consulté le ).
  4. (en) Nick Thimmesch, « The Realities of Jack Javits », New York Magazine,‎ , p. 36 (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Eric M. Breindel et Sydney P. Freedberg, « Carey Elected N.Y. Governor; Javits Downs Clark for Senate », sur thecrimson.com, (consulté le ).
  6. (en) Steve Kornacki, « The fall of the Nassau Republican machine and the rise of Homeland Security chair Peter King », sur politico.com, (consulté le ).
  7. (en) Helen Dewar, « Javits Upset, Holtzman Wins in N.Y. », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  8. « États-Unis Le sénateur Jacob Javits battu à une élection primaire », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  9. (en) Linda S. Drucker, « A Graceless Exit », sur thecrimson.com, (consulté le ).
  10. (en) Sam Roberts, « The Mighty Political Legacy of William F. Buckley Jr. », sur nytimes.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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