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Iveco-AMT

Iveco-AMT est une entreprise russe de construction de camions, filiale du groupe italien Iveco.

Historique

À l’automne 1941, dans la ville de Miass, dans l'oblast de Tcheliabinsk, en Oural, les dirigeants de Moscou décident d'implanter une usine pour la fabrication de camions militaires baptisée du nom de Stalin : ZiS.

La production de moteurs et de boîtes de vitesses commence en . Le , les premiers camions ZIS-5V sortent des chaînes sous la marque UralZIS. La nouvelle usine devient la branche d'Ural de ZIS, baptisée UralZIS, du nom de Staline. À la fin de la guerre, le ZiS-5, camion simple et robuste, connaît sa deuxième génération et reste en production pendant de longues années. Tandis qu'à Moscou d'autres usines démarrent de nouvelles fabrications, en 1947 UralZIS poursuit la fabrication du modèle 31, désuet, et doit le moderniser constamment.

En 1946, la production de la version Ă  gaz de l’UralZIS-21A de 2,5 t dĂ©marre et, en 1952, il est dotĂ© d’un rĂ©servoir de gaz de 90 kg. Le camion reste en production sous la marque UralZIS-352. En 1949, la commande hydraulique des freins apparaĂ®t sur la version UralZIS-5.

En 1956, un nouveau modèle UralZIS-355 sort mais, en 1958, la N ième version du très ancien ZIS-5, destinĂ© aux livraisons dans les nouveaux territoires du Kazakhstan, est prĂ©sentĂ©e et reste en fabrication jusqu'au , tout comme l'AMO-3, de dĂ©rivation Fiat, qui date de 1931 et qui a Ă©tĂ© fabriquĂ© en continu pendant 32 ans.

L'institut scientifique de normalisation automobile de Moscou travaille sur un nouveau vĂ©hicule tout-terrain. La production de ce type de camion est affectĂ©e Ă  l'usine d'Ural, UralAZ, qui obtient la nouvelle marque Ural. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, l'usine est reconstruite et, depuis 1961, le rendement des fabrications en sĂ©rie des vĂ©hicules Ural-375 (6x6) de t, destinĂ©s Ă  l'armĂ©e, s’amplifie. Pour ce camion, un nouveau moteur est dĂ©veloppĂ© : le ZIL-375 HP, 6 959 cm3, essence, V8, avec culasse, bloc et pistons en aluminium.

Les annĂ©es 1960 sont une pĂ©riode de grand succès pour la marque UralAZ, qui obtient, pour ses productions de qualitĂ© et en grande quantitĂ©, l'ordre de la bannière rouge du travail. UralAZ fĂŞte ainsi une production globale de 530 000 camions et 1,3 million de moteurs. En 1972 et 1975, deux vĂ©hicules apparaissent : l’Ural-375H et l’Ural-377H. La fabrication des versions 6x4 continue jusqu’en 1983.

En 1977, KamAZ adopte le moteur essence Ural-375, remplaçant l'ancien diesel KamAZ-740 V8 (10 852 cm3, 210 cv), dans un nouveau camion de t, l'Ural-4320. En 1981, sur la base du modèle 4320, un camion de t, l’Ural-5920 est prĂ©sentĂ© Ă©quipĂ© d'un moteur Caterpillar.

En 1987, UralAZ fête son millionième camion. La reconstruction et les réformes économiques forcent UralAZ, devenue une société anonyme privée, à se tourner vers la production de véhicules civils. C’est ainsi qu'apparaissent les modèles 43204 et 55571.

Ă€ partir de , la production du camion de t, l'Ural-4322 (6x6), dĂ©bute avec une nouvelle cabine d'origine Iveco, plus contemporaine et Ă©quipĂ© du moteur Ural-744 V8 refroidit Ă  l'air, d'une puissance de 234 cv, un moteur diesel Kustanay (KDZ) sous licence Deutz).

Un incendie au printemps 1993, à l'usine de moteur KamAZ, perturbe sérieusement la production et il faut rechercher d'autres fournisseurs de moteurs.

En 1992, UralAZ, traditionnellement orientĂ© vers les entreprises russes, entame une collaboration avec le constructeur italien Iveco. Le premier modèle, fruit de cette coentreprise, est prĂ©sentĂ© en mai de la mĂŞme annĂ©e ; c'est l'UralAZ-Iveco de 18 t 330-30ANW (6x6), avec un moteur diesel 306 cv, refroidi Ă  l'air. Son châssis Iveco est importĂ©.

En 1994, UralAZ et Iveco créent une entreprise commune Iveco-UralAZ. La production locale, en petite série, de la gamme de camions lourds précédemment importés, débute. En 1997, la production locale des cabines avancées Iveco commence.

UralAZ, comme tous les constructeurs russes, maintient traditionnellement une gamme très étendue pour usages militaires tout-terrain à entraînement permanent. Sans compter les versions militaires des camions 43206 (4x4) et 4320-31 (6x6), UralAZ continue la production des anciens camions de t Ural-5323 (8x8).

Depuis 1997, les vĂ©hicules militaires servent aussi de base aux versions civiles - châssis universel 53236 de 15 t pour l'installation d'Ă©quipements spĂ©ciaux. Le camion 5323-22 (8x8) est dotĂ© de la cabine avancĂ©e Ă  deux couchettes et du moteur Iveco.

Cette mĂŞme annĂ©e, le châssis 6301 (6x6), d’une charge utile de 10 t, avec la cabine Iveco est prĂ©sentĂ©. Selon le dĂ©sir de l'acheteur, il est possible d'installer un moteur V6 diesel Deutz Ă  refroidissement Ă  air ou un Fiat Ă  refroidissement liquide, d’une puissance de 272-240 cv (le KamAZ-740) et des boĂ®tes de vitesses UralAZ, Eaton ou Fuller.

La survie du constructeur russe est Ă©troitement dĂ©pendant de la crĂ©ation de nouveaux modèles. UralAZ a une capacitĂ© de production annuelle de 30 000 camions alors que sa production, dĂ©pendant uniquement du marchĂ© russe, est rĂ©duite Ă  7 000 en 1995, puis Ă  5 400. En 1998, UralAZ ne vend que 2 489 châssis et l'usine est mise en faillite. En 2000, le constructeur table sur 8 500 vĂ©hicules.

Iveco-UralAZ

La collaboration entre UralAZ et Iveco commencé en 1992.

En mai 1992, le premier rĂ©sultat de l'activitĂ© commune est prĂ©sentĂ© : le camion Ă  capot de 18 t Iveco-UralAZ 330-30ANW (6x6), d'un PTC de 33,5 t Ă©quipĂ© d'un moteur diesel V8 Deutz, refroidi Ă  l'air, de 306 cv. La contribution de l'associĂ© russe est très limitĂ©e ; le vĂ©hicule est conçu pour un climat arctique, avec des tempĂ©ratures de - 55 °C.

Le nouveau vĂ©hicule remplace le Magirus-Deutz 2900-26K, connu en Russie, dĂ©veloppĂ© dans les annĂ©es 1970, sous la marque Iveco-Magirus, et dont la fabrication est arrĂŞtĂ©e en Europe depuis 1974. Il devient la base de la gamme de production de la nouvelle entreprise commune Iveco-UralAZ formĂ©e Ă  la fin de 1994, avec une capacitĂ© de production de 3 600 vĂ©hicules par an.

Toute la production arbore le logotype Iveco-UralAZ, sur la calandre de radiateur. Cependant, dans la presse technique russe, ces véhicules sont fréquemment appelés Ural-Iveco.

Le premier camion Ă  cabine avancĂ©e est l’Iveco-UralAZ 5531, Ă©troitement dĂ©rivĂ© de l'Iveco 330. Sur cette base, le tracteur de semi-remorque 55311, les camions 6x4 et 6x6 sont crĂ©Ă©s ; sa composition en train routier lui confère un PTR de 60 t.

En 1997, une nouvelle cabine avancĂ©e, celle de l'Iveco EuroTech qui n’est plus fabriquĂ©e en Europe occidentale, fait son apparition et vient coiffer les moteurs Iveco ; elles ont plusieurs tailles standard et la production annuelle est portĂ©e Ă  9 000 exemplaires. Elle remplace l’ancienne cabine avancĂ©e Fiat V.I. et est modernisĂ©e Ă  plusieurs reprises. Les cabines avancĂ©es sont prĂ©vues sur le nouveau 6329, sur le châssis Iveco EuroTrakker et appelĂ© UralTrakker ; la version courte de la cabine est employĂ©e sur les camions et tracteurs pour le transport local ; le tracteur principal, 63291, a une cabine Ă  deux couchettes. Le PTR de l’ensemble routier est de 56 t, avec une vitesse maximale autorisĂ©e de 103 km/h.

Les châssis, comme pour tous les autres modèles, sont importĂ©s des usines Iveco, comme les moteurs Diesel refroidis par eau, les Iveco Cursor de 14 L, dĂ©veloppant 370 cv.

Iveco-AMT

Malgré les difficultés financières rencontrées par UralAZ, la société poursuit son activité, gérée par Iveco. Après de longues négociations, en 2008, la répartition du capital de la société évolue et le constructeur italien Iveco devient majoritaire. L'assemblée générale du décide alors de changer de nom : « Iveco-UralAZ » est rebaptisé « Iveco-AMT Ltd », à partir du , nouvelle marque russe des camions Iveco produits par l'entreprise dans la ville de Miass, région de Tcheliabinsk. “AMT” signifie : Automobile / Miass / Turin ; l'assemblage s'effectuant dans la ville de Miass et la production des composants à Turin.

La gamme russe comprend, comme ailleurs dans le monde tous les modèles Iveco : Daily, EuroCargo, Stralis et Trakker.

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