Israélien (cheval)
Le cheval local israélien (anglais : Israeli Local Horse) est l’unique race de chevaux native du territoire d'Israël.
Cheval local israélien
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Cheval israélien de robe grise | |
Région d’origine | |
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Région | Israël |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval oriental |
Taille | 1,42 m à 1,54 m |
Robe | Surtout gris, plus rarement bai, bai-brun, alezan, noir |
Tête | Assez longue |
Pieds | Solides |
Caractère | Énergique |
Autre | |
Utilisation | Selle |
Surtout d'origine arabe, ces animaux ont été influencés par un très grand nombre de croisements, et plus récemment par le Pur-sang. Ils sont enregistrés dans un stud-book depuis 1972, mais ne font pas l'objet de sélection particulière. Le cheval local israélien est surtout employé sous la selle. Les effectifs en sont inconnus, mais la race est présumée commune.
Histoire
Le cheval israélien actuel, connu localement sous le nom de « Israeli »[1], descend des chevaux qui étaient naturellement présents sur le territoire de la Palestine[2]. En 1922, un haras national est créé à Acre dans l'objectif d'améliorer les chevaux locaux[3].
Majoritairement issus de la race Arabe, ces chevaux sont croisés avec d'autres races dans les années qui suivent l'indépendance d'Israël[4], notamment avec le Waler australien[2]. Deux étalons de race Quarter Horse importés des États-Unis en 1960, puis des étalons de race KWPN, Trakehner, Hanovrien, Tennessee Walker[5], et des Fjord[1], influencent ce cheptel local. En 1966, les éleveurs israéliens portent un intérêt à l'élevage du Pur-sang pour l'exportation[6]. Il est par ailleurs suggéré par le Dr Loewenthal, président de la Israel Horse Society à cette même époque, que l'apparence de cheval du désert puisse être restaurée chez le cheptel équin israélien[6]. En 1968, des chevaux arabes sont amenés depuis l'Angleterre[5]. Ces importations se reproduisent, depuis d'autres pays tels que la France, l'Allemagne, l'Angleterre, et les États-Unis[5].
En 1972, Israël ouvre son registre généalogique pour le « cheval local », destiné à recenser tous les chevaux sans race particulière présents dans ce pays[5] - [7] - [8]. Il est suivi deux ans plus tard par l'ouverture du stud-book de la race Arabe, puis en 1984 par celui du Pur-sang[5]. Dans les années 1970, des importations de chevaux arabes s'effectuent depuis la Jordanie et le Liban[3]. L'objectif est d'élever des chevaux de selle à partir de la souche arabe israélienne principalement[3].
Depuis 1968, c'est le Pur-sang qui a principalement influencé le cheval local israélien[5].
Description
L'encyclopédie de CAB International (2016) lui attribue une taille de 1,44 m à 1,54 m[2]. Le guide Delachaux (2014) cite une fourchette de taille de 1,42 m à 1,52 m[1], tout comme Bonnie Lou Hendricks, de l'Université de l'Oklahoma[4], dont l'ouvrage lui a probablement servi de source[9].
Cette race est peu caractérisée, dans la mesure où elle est issue de croisements divers, le stud-book étant ouvert à tous les chevaux locaux du territoire d'Israël, à l'exception des chevaux de race Pur-sang et Arabe sans croisements[8].
Morphologie
Le type du cheval local israélien peut être variable, cependant il existe des caractéristiques morphologiques communes[5]. Il présente un modèle de cheval de selle léger[2] - [7]. La tête est assez longue, le dos est court, et la poitrine étroite[5] - [1]. Les pieds sont solides[5].
Robe
La robe peut être baie, bai-brune, alezane, noire, ou grise[2], la majorité de ces chevaux étant gris[5] - [1].
Tempérament, allures et entretien
Le cheval israélien a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude a permis de confirmer la présence de cette mutation chez la race, mais pas l'existence de chevaux israéliens ambleurs[10].
Le tempérament est considéré comme bon, avec une grande énergie et une facilité en termes d'interactions[5]. La race est réputée docile[1]. Il n'existe pas d'élevage sélectif particulier[2], ni de quelconque organisation de cet élevage[1].
Le cheval israélien est résistant aux maladies et à la chaleur[1]. Cependant, 36,3 % des chevaux de la race locale analysés pour les besoins d'une étude sur le parasitage par Theileria equi sur le territoire d'Israël sont positifs à cette infestation, tout particulièrement sur le plateau du Golan[11]. Un sujet a également fait l'objet d'une étude sur son parasitage par des culicoïdes, révélant un parasitage par cinq espèces différentes[12].
Utilisations
Ces chevaux sont employés surtout pour la selle[4], mais peuvent aussi servir à la traction légère.
Diffusion de l'élevage
La race est propre à Israël[1], et est considérée comme commune[4]. Le cheval israélien ne figure ni dans l'étude de la population équine mondiale menée par l'université d'Uppsala, et publiée en pour la FAO[13], ni dans la base de données DAD-IS[14].
Notes et références
- Rousseau 2014, p. 290.
- Porter et al. 2016, p. 476.
- (en) Israel Agriculture, Ministry of Agriculture, (lire en ligne), p. 26 ; 53.
- Hendricks 2007, p. 237.
- Hendricks 2007, p. 238.
- (en) Barclays Bank (Dominion, Colonial, and Overseas), Overseas Review, Barclays Bank (Dominion, Colonial and Overseas), (lire en ligne), p. 56.
- Porter 2002, p. 184.
- Valerie Porter et I. L. Mason, Mason's world dictionary of livestock breeds, types and varieties, CAB International, (ISBN 978-1-78924-153-2 et 1-78924-153-7, OCLC 1173657238, lire en ligne), p. 220.
- Voir la Bibliographie de Rousseau 2014, p. 534, citant Hendricks 2007 parmi ses sources.
- (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2, , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Demographic and environmental risk factors for infection by Theileria equi in 590 horses in Israel », Veterinary Parasitology, vol. 187, nos 3-4, , p. 558–562 (ISSN 0304-4017, DOI 10.1016/j.vetpar.2012.01.018, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Y. Braverman, « Preferred landing sites of Culicoides species (Diptera: Ceratopogonidae) on a horse in Israel and its relevance to summer seasonal recurrent dermatitis (sweet itch) », Equine Veterinary Journal, vol. 20, no 6, , p. 426–429 (ISSN 2042-3306, DOI 10.1111/j.2042-3306.1988.tb01566.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, .
- « Breeds from species : Israel, Horse », DAD-IS (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199), « Israeli », p. 237-238.
- [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Israeli Local Horse », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Israeli Local Horse », p. 476.
- [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Israël », p. 290