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Irdjen

Irdjen (Irjen en kabyle) est une commune de Kabylie, de la wilaya de Tizi Ouzou en Algérie, localisée à 20 km au sud-est de Tizi Ouzou.

Irdjen
Irdjen
Irdjen
Noms
Nom arabe إرجن
Nom amazigh ⵉⵔⵊⴻⵏ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Grande Kabylie
Wilaya Tizi Ouzou
Daïra Larbâa Nath Irathen
Chef-lieu Tamazirt
Président de l'APC
Mandat
M. Ahdad Idir
2017-2022
Code postal 15038
Code ONS 1507
Indicatif 026
Démographie
Population 13 149 hab. (2008[1])
Densité 619 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 39′ 41″ nord, 4° 08′ 59″ est
Superficie 21,24 km2
Localisation
Localisation de Irdjen
Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
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Irdjen
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Irdjen
Liens
Site de la commune www.irdjen.dz

    Géographie

    Situation

    Le territoire de la commune d'Irdjen est située au centre de la wilaya de Tizi-Ouzou.

    Relief, géologie, hydrographie

    La commune d'Irjen représente la fraction la plus basse de la confédération des Aït Iraten, en termes d'altitude, étendue depuis la vallée du Sébaou jusqu'à la crête culminante de Waylal, située à 700 m d'altitude.

    Son relief heurté présente une crête ascendante vers le Sud. Les villages, en dehors de Tamazirt et d'At Sa3d-ou-Zeggane implantés sur l'arête que traverse la RN 15, toutes les autres agglomérations appartenant à la tribu des At Irjen sont accrochées aux flancs de la montagne, de part et d'autre de

    l'ex- Route Impériale de Kabylie}, construite par le génie français au moment de la conquête de 1857. C'est un axe central étroit, en lacets qui relie Issiakhen Oumeddour et Bouira via l'agglomération montagneuse de Aïn El Hammam et le col de Tirourda (l'endroit des avalanches.)

    Le barrage de Taqsebt qui alimente les wilayas de Tizi Ouzou, Alger, Boumerdès et Blida en eau potable y a été construit sur des vestiges romains anciens, mis au jour par la mission Aucapitaine.

    Villages de la commune

    Lors du découpage administratif de 1984, la commune d'Irdjen est composée des localités suivantes[2] :

    • Oued Aïssi (Asif n At Ɛisi);
    • Adeni (Ɛedni), village de piémont exposé au Nord, entre plaine du Sébaou et la montagne. Il se compose de cinq hameaux : Agadir (qui signifie « le rempart », par rapport à son contrebas du côté de l'Asif Aɛisi, le plus important affluent du Sebaou et sur lequel se trouve le barrage Taqsebt - citadelle), Lǧemeɛ (le nom est à interpréter comme étant le relais, le centre convergeant), Mestiga (du nom d'un prince-guerrier numide qui avait ses quartiers en l'endroit), Taɣanimt (le figuier en raison de son abondance autrefois en l'endroit dudit hameau), Vechaɛcha (escamotage du terme Mebla Ca3ca3 : qui signifie sans lumière, pour souligner l'humidité qui règne à son implantation, devenu avec l'usage, pour faciliter: Beccaɛcaɛ) ;
    • Bouilef (Vuyilef), village de plaine fondé au début des années 1950. Vuyilef compte aujourd'hui un peu plus de 400 habitants ;
    • Tala Mahriz (Tala Meḥriz) ; village situé entre celui d'Ibahlal et celui de Tala Amara qui relève, depuis quelques décennies, de la commune limitrophe de Tizi Rached
    • Bousmahel (Vusmaḥel), village de plaine ;
    • Ibahlal, village au pied d'un ruisseau éponyme en contrebas de Tamazirt ;
    • Boudjelil (Vujlil), village en contrebas de Tamazirt ;
    • Tamazirt, chef-lieu de la commune ;
    • Aït Helli (At Ḥelli) ;
    • Aït Yakoub (At Yeɛquv) ;
    • Aït Hague (At Ḥeg) ;
    • Aït Saïd Ouzeguen (At Saɛid Uzeggan), le plus haut village de la commune avec sa crête Waylal qui culmine à 700m d'altitude ;

    Toponymie

    Le nom d'At Iraten provient de la tribu éponyme; qui signifie étymologiquement « ceux des lions. »

    Histoire

    Fraction solidaire de la puissante confédération des Aït Iraten signalée par l'historien Ibn-Khaldoun dans ses écrits, l'absence de tradition scripturaire fait remonter, le passé mémorisé de cette région au XVIIIe siècle. Les At Irjen eurent, depuis, de par leur situation géographique, un rôle militaire non négligeable aux avant-postes contre les velléités d'occupations étrangères. Celles des janissaires turcs d'abord, menés par le Bey du Titery en personne qui sera tué sur leur territoire, à Tala n Semdha, en 1754, par les jeunes volontaires enrôlés par Cheikh Seddik Arab de Tachraïhit. Et, presque un siècle après, par l'envahisseur français mené par le maréchal Randon qui se verra opposer une forte résistance par les contingents des Aît Iraten à leur tête le petit-fils du premier cité : Cheikh Seddik Arab II. Avant et entre ces deux événements historiques majeurs, les At Irjen vivaient en paix, ponctuée de querelles sporadiques avec les Amraouas de la plaine; et leurs voisins d'Aït Aïssi pour des questions de frontières ou de différends de familles.

    [Quoi ?]

    Après l'âpre conquête militaire de 1857, le soulèvement de 1871 vit des contingents locaux participer au siège du fort militaire de Larbâa n Ait Iraten, dépabtisée, entre-temps, Fort-Napoléon, puis Fort-National. Ils seront battus grâce aux renforts militaires dépêchés depuis Tizi-Ouzou. Un monument célébrant cette conquête fut érigé. Dans la foulée de ces évènements, le territoire des Irjen accueillera, en 1874, la première école française au village de Tamazirt précisément. Rejetée au départ, la scolarisation précoce du territoire a permis l'éclosion d'une élite locale instruite parmi laquelle dominent les figures de Amar-ou-Said Boulifa et Mohand Said Lechani pionniers de la revendication amazigh contemporaine en Algérie dont le linguiste Salem Chaker, lui aussi, de la région se revendique. Ce particularisme fait des At Irjen et de leur parler une région pionnière. Les premiers Nouveaux centres municipaux y virent le jour, en 1946-47 grâce à l'initiative de Mohand Saîd Lechani. Durant la guerre de libération nationale, les Irdjen donnèrent de nombreux maquisards à la Révolution, structurée par des officiers valeureux comme Hadni Said, Dekkal Mohammed dit Idir, Grib Belaid, Amar Lazri ou encore Ahcène Mahiouz. La répression coloniale y fut forte. Le massacre du village d'Ait Said Ouzegane par les tirailleurs sénégalais qui s'est soldé par l'exécution méthodique de 27 civils innocents est resté ancré dans les consciences.

    Économie

    La région de moyenne montagne est essentiellement agraire, on y trouve beaucoup d'oliviers, des figuiers et des cerisiers. Le petit commerce de proximité complète les revenus économiques modestes du territoire.

    Personnalités liées à la commune

    • Amar-ou-Said BOULIFA (vers 1865-1931).
    • Mohand Said LECHANI (1893-1985).
    • HADNI Said (1917-1957).
    • Ahcène MAHIOUZ
    • Mohamed DJEFFAL
    • Mohammed DEKKAL DIT IDIR (1926-1960)

    Notes et références

    1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Tizi Ouzou, sur le site de l'ONS.
    2. Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Tizi Ouzou, page 1506.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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