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Institut de la mémoire nationale

L'Institut de la mĂ©moire nationale - Commission de poursuite des crimes contre la nation polonaise, en polonais Instytut Pamięci Narodowej - Komisja ƚcigania Zbrodni przeciwko Narodowi Polskiemu ou IPN, est une institution polonaise crĂ©Ă©e par une loi du .

Institut de mémoire nationale
Le siÚge de l'Institut de la mémoire nationale.
Histoire
Fondation
Organisation
Président
Karol Nawrocki (en)
Site web

Son principal objectif est d'enquĂȘter sur les crimes nazis et communistes, de conserver la documentation Ă  leur sujet, de fournir cette documentation au public, de poursuivre en justice ceux qui ont commis ces crimes et d'Ă©duquer le public Ă  ce sujet. Le principal effort de l'Institut porte sur les crimes commis par les autoritĂ©s communistes de la Pologne avant 1989.

L'un des procÚs les plus connus intentés par l'IPN concerne le massacre de Jedwabne.

Organisation

Les présidents de l'IPN sont élus pour cinq ans par la DiÚte polonaise (avec une majorité d'au moins 60 % des voix et approbation éventuelle du Sénat sur demande d'un collÚge de l'IPN). Se sont ainsi succédé[1] :

  • Leon Kieres - du au (temp. carr. dut. au )
  • Janusz Kurtyka - du au (mort dans l'accident de l'avion prĂ©sidentiel polonais Ă  Smolensk)
  • Franciszek Gryciuk - du au (prĂ©sident par intĂ©rim Ă  la suite de la disparition accidentelle de Janusz Kurtyka)
  • Ɓukasz KamiƄski - du au
  • JarosƂaw Szarek - du au
  • Karol Nawrocki - depuis le .

L'Institut de la Mémoire Nationale comprend également un Conseil de l'IPN composé de 9 membres, deux nommés par le président de la République de Pologne, cinq nommés par la Sejm et deux nommés par le Sénat de Pologne. Ce conseil est actuellement composé de :

  • Antoni Kura
  • Artur Mudrecki
  • Andrzej Chojnowski
  • Antoni Dudek
  • Andrzej Friszke
  • Andrzej Paczkowski
  • Tadeusz Wolsza
  • Grzegorz Potyka
  • BolesƂaw OrƂowski.

L'IPN est divisé en :

  • Commission principale pour la poursuite des crimes contre la Nation polonaise (GƂówna Komisja ƚcigania Zbrodni Przeciwko Narodowi Polskiemu)
  • Bureau de la mise Ă  disposition et d'archivage des documents (Biuro Udostępniania i Archiwizacji DokumentĂłw)
  • Bureau de l'Ă©ducation publique (Biuro Edukacji Publicznej)
  • Bureau de lustration (Biuro Lustacja)
  • Agences locales Ă  BiaƂystok, Cracovie, GdaƄsk, Katowice, ƁódĆș, Lublin, PoznaƄ, RzeszĂłw, Szczecin, Varsovie et WrocƂaw.

Loi de lustration de mars 2007

Dans le cadre de la dĂ©communisation prĂŽnĂ©e par les autoritĂ©s polonaises, une loi dite de « lustration » entre en vigueur le . Tous les hauts fonctionnaires, les professeurs, les avocats, les directeurs d’école et les journalistes nĂ©s avant doivent remplir un formulaire et rĂ©pondre Ă  la question : « Avez-vous collaborĂ© secrĂštement et consciemment avec les anciens services de sĂ©curitĂ© communistes ? ». Le formulaire est ensuite remis Ă  l'Institut de la mĂ©moire qui se charge de vĂ©rifier le passĂ© de ces personnes. « En cas de collaboration prouvĂ©e, les journalistes qui travaillent dans un service public seront automatiquement licenciĂ©s. Ceux qui refuseront de rĂ©pondre, ou dont il sera prouvĂ© qu’ils ont menti, risquent une interdiction d’exercer leur profession pendant dix ans. »[2]

Loi sur la Shoah de février 2019

En , un texte de loi adoptĂ© par les autoritĂ©s prĂ©voit de punir de trois ans d'emprisonnement toute personne, y compris Ă©trangĂšre, qui accuserait la nation ou l’État polonais de participation aux crimes de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Si certaines dispositions de la loi sont retirĂ©es Ă  la suite du tollĂ© international, l’Institut de la mĂ©moire nationale reste autorisĂ© Ă  engager des poursuites civiles[3].

Références

  1. (pl) Instytut Pamięci Narodowej, « Prezes Instytutu Pamięci Narodowej » [« Le prĂ©sident de l'Instytut Pamięci Narodowej »] (consultĂ© le ).
  2. Ignacio Ramonet, « Pologne parano », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. « La Pologne recule sur sa loi controversée sur la Shoah », (consulté le ).

4. Adrien Le Bihan, Un procÚs clandestin, éd. Le temps qu'il fait, 2022 - ISBN 978.2.86853.685.3 Victime de la police secrÚte polonaise dans les années soviétiques, l'auteur a utilisé pour ce livre de nombreux dossiers fournis par l'IPN.


Liens externes

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