Accueil🇫🇷Chercher

Institut Pasteur de CĂ´te d'Ivoire

L’institut Pasteur de CĂ´te d’Ivoire (communĂ©ment appelĂ© IPCI) est un Établissement public Ă  caractère industriel et commercial (EPIC) directement placĂ© sous tutelle du ministère de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique de CĂ´te d’Ivoire. L’IPCI a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en . L’institut se situe sur deux sites : Cocody (dans l’enceinte du CHU de Cocody) et AdiopodoumĂ© (route de Dabou), Ă  Yopougon, sur une surface de 17 Hectares. Ses missions sont la recherche, la formation, le diagnostic et la surveillance Ă©pidĂ©miologique. Depuis sa crĂ©ation, l’IPCI met son expertise au service des populations ivoiriennes et celles de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Institut Pasteur de CĂ´te d'Ivoire
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Domaine d'activité
Siège
Pays
Coordonnées
5° 20′ 39″ N, 3° 59′ 42″ O
Organisation
Directrice
Affiliation
Site web
Localisation sur la carte de CĂ´te d'Ivoire
voir sur la carte de CĂ´te d'Ivoire

Histoire

Tout au long des XIXe et XXe siècles, la fièvre jaune a profondément marqué l’histoire de la Côte d’Ivoire. Ces nombreuses épidémies ont notamment conduit au transfert de la capitale de Grand Bassam vers Bingerville en 1900[1].

Au lendemain de l’indépendance, à la suite des nombreuses épidémies, le premier président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny a entamé la conception d’un centre de recherche autour de ces grandes épidémies. Ce travail s’est achevé par l’inauguration de l’IPCI en 1972. Ce centre se consacre essentiellement à l'étude des maladies virales tiouchant les populations humaines, et notamment la rage, la fièvre jaune, les entérovirus et la poliomyélite[2]. L’IPCI a par la suite intégré le Réseau International des Instituts Pasteur en 1978[3].

Il devient un institut de référence[4], et, en 2016 la biobanque des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et joue un rôle de plus en plus important contre les épidémies, comme Ebola, Zika, de dengue ou de fièvre jaune[5], ou en 2010 de covid-19[6]. L'institut est dirigé depuis 2004 par Mireille Dosso[7] - [8].

Les missions de l'IPCI

Recherche

La recherche à l’IPCI est organisée autour de six grandes thématiques :

  • Maladies liĂ©es Ă  des pathogènes transmis par les vecteurs
  • MycobactĂ©rioses
  • Pathogènes respiratoires
  • Micro-organismes et santĂ© publique
  • RĂ©sistance aux anti-microbiens
  • Environnement et santĂ©

Formation

Le dĂ©partement formation de l’IPCI a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2004. L’IPCI forme environ 280 stagiaires par an dans le domaine administratif et de la recherche scientifique. De plus, les 33 diffĂ©rentes unitĂ©s de l’IPCI organise des ateliers de formations reconnus tant au niveau national, rĂ©gional qu’international.

Prestations de services

Le champ d’expertise de l’institut en ce qui concerne le diagnostic couvre les domaines de la santé humaine, de la santé animal (maladies zoonotiques), de l’environnement et de l’agroalimentaire. Les spécialités abordées sont :

Surveillance/Santé publique

Les missions de surveillance dans le domaine de la santĂ© publique sont assignĂ©es Ă  l’IPCI Ă  travers la crĂ©ation de ses diffĂ©rents Centres Nationaux de RĂ©fĂ©rences (CNR)[4] - [9]. Ces centres ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par un arrĂŞtĂ© interministĂ©riel (MESRS et MSLS) de 2006. L’IPCI comporte actuellement 20 CNR :

  • La chimiorĂ©sistance du paludisme
  • La poliomyĂ©lite
  • La grippe et les virus respiratoires
  • La rougeole
  • La Fièvre jaune
  • Les fièvres hĂ©morragiques virales
  • Les hĂ©patites virales
  • La rage
  • Les agents des infections sexuellement transmises
  • Le cholĂ©ra et la shigellose
  • Les mĂ©ningites bactĂ©riennes
  • Les salmonelles
  • La tuberculose
  • L’ulcère de Buruli
  • Les virus des diarrhĂ©es
  • Le typage molĂ©culaire des agents infectieux
  • L’évaluation des tests de diagnostics microbiologiques
  • L’observatoire des rĂ©sistances des microorganismes aux anti-infectieux CĂ´te d’Ivoire (ORMI-CI)
  • Le RĂ©seau Ivoirien, d'investigation et de surveillance des Infections Nosocomiales (RIISIN)
  • Le contrĂ´le biologique des vaccins anti microbiens

Structure et ressources

Les plateformes techniques et technologiques

L’IPCI est composĂ© de 11 dĂ©partements subdivisĂ©s en 33 unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es.

Ressources humaines

L’équipe de l’IPCI est composĂ©e de 200 personnes possĂ©dant des compĂ©tences dans divers secteurs :

  • 83 Chercheurs en 2018
  • 56 personnes techniques et ingĂ©nieurs
  • 35 doctorants faisant leur PhD

Les effectifs sont composés à 52% d'hommes, contre 48% de femmes.

Sources de financements

L’IPCI est un Établissement public national à caractère industriel et commercial. Ce statut implique que l’IPCI remplit une mission de service public spécialisée et que l’état ivoirien fournit les locaux, ainsi que le personnel à l’institut. Toutes les personnes travaillant à l’IPCI sont donc fonctionnaires de l’état de Côte d’Ivoire. En revanche de par son caractère industriel et commercial, les ressources financières de l’IPCI résultent principalement des services fournis aux usagers.

En plus des services fournis, l’IPCI est financĂ© Ă  travers diffĂ©rentes subventions et collaboration avec des organismes nationaux et internationaux pour la recherche et son action en santĂ© publique. Actuellement, l’IPCI rĂ©alise environ 30 projets de recherches.

Références

  1. Christophe Wondji, La fièvre jaune à Grand-Bassam (1899-1903, année 1972, p. 205-239
  2. « Un nouvel Institut Pasteur en Côte-d'Ivoire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. « Institut Pasteur de Côte d'ivoire », sur 7repertoire.com
  4. « Le Ministre Bakayoko-Ly Ramata : “L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire(IPCI) fait la fierté de la recherche médicale africaine et est un centre d’excellence international” », News Abidjan,‎ (lire en ligne)
  5. Jules Crétois, « Côte d’Ivoire : l’Institut Pasteur d’Abidjan devient une banque de virus, base de la guerre contre les épidémies », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  6. « L`Institut Pasteur d`Abidjan, seul centre de diagnostic du COVID-19 », News Abidjan,‎ (lire en ligne)
  7. Flore Hazoumé, « Mireille Dosso, Directrice de l’institut Pasteur CI, Professeur de microbiologie « Des hommes et une expertise au service des populations » », Scrib Magazine,‎ (lire en ligne)
  8. Maryline Baumard, « Des pionnières africaines se racontent au musée Quai-Branly », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « L’Institut Pasteur, un “centre de référence” de renommée mondiale (Pr Bakayoko-Ly Ramata) », Agence ivoirienne de presse,‎ (lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.