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Indian Corn

L'Indian Corn est une variété de maïs doux qui était cultivée par les Indiens d'Amérique avant et pendant la colonisation américaine.

Histoire

L'Indian Corn est cité dans la plupart des récits d'explorateurs, que ce soit au Chili, en Illinois, ou dans les vallées du Mississippi et de l'Ohio, les Grands Lacs ou la Nouvelle-Angleterre. Les stocks des Iroquois détruits par Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville en 1687 ont été estimés à un million de boisseaux, selon Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761), dans son Histoire et description générale de la Nouvelle-France (page 355)[1].

En 1758, dans son Histoire de la Louisiane, Antoine-Simon Le Page du Pratz dĂ©crit la façon dont cette cĂ©rĂ©ale est prĂ©parĂ©e et cuisinĂ©e par les amĂ©rindiens. En anglais, le terme dĂ©signait originellement le maĂŻs, le mot « corn Â» Ă©tant Ă  l’époque le terme gĂ©nĂ©rique pour « cĂ©rĂ©ale Â» alors qu’aujourd’hui, en anglais nord-amĂ©ricain, il dĂ©signe spĂ©cifiquement le maĂŻs. Lorsque les nĂ©gociants en fourrure anglais remontent les fleuves pour explorer l'intĂ©rieur du Canada Ă  la fin du XVIIIe siècle, ils utilisent cette cĂ©rĂ©ale, qu'ils importent du sud des Grands Lacs et qu'ils font stocker Ă  Sault Ste Marie[2]. Il est cultivĂ© ensuite dans l'État de New-York dans les annĂ©es 1840. En 1847, « trois fermiers sur cinq Â» conseillent de l'utiliser avec les ventouses botaniques Ă  l'extĂ©rieur[3], peut-on lire dans The Genesee Farmer, « Journal de l'agriculture et de l'horticulture domestique et de l'Ă©conomie rurale Â», fondĂ© par Luther Tucker en 1831 Ă  Rochester (New York).

Lors de la maladie de la pomme de terre en Irlande, qui dĂ©clenche la Grande famine en Irlande, le premier ministre britannique Robert Peel dĂ©cide d'abroger les lois protectionnistes sur les cĂ©rĂ©ales et fait acheter discrètement 100000 sterling de maĂŻs amĂ©ricain par la banque Barings, le [4]. L'idĂ©e vient de Randolph Routh, fonctionnaire anglais Ă  Cork. Lors d'un prĂ©cĂ©dent poste au Canada, il s'est intĂ©ressĂ© Ă  l'Indian Corn[5]. En , Randolph Routh a pris la tĂŞte de la commission de lutte contre la famine, Ă  Dublin[6]. L'arrivĂ©e de l'Indian Corn Ă  Cork, la dernière semaine de , se fait dans la douleur : mal formĂ©s Ă  sa prĂ©paration culinaire, beaucoup d'irlandais tombent malades en mangeant le « repas jaune Â»[5].

Dès 1842, un autre journaliste, John Sherren Bartlett, qui avait par ailleurs créé un quotidien new-yorkais pour les Anglais de la ville, avait rédigé un mémoire à son gouvernement pour conseiller d'en importer des États-Unis, en listant les États américains situés près des ports et capables d'en exporter des quantités[7].

Notes et références

  1. "Agriculture of the North American Indian" (1907) texte du Bureau of American Ethnology, dans son "Handbook of American Indians North of Mexico".
  2. "Illustrated History of Canada", par Craig Brown, page 82
  3. The Genesee Farmer de septembre 1847, page 216
  4. "The Great Irish Famine – A History in Four Lives: Personal accounts of the Great Irish Potato Famine", par Enda Delaney, Éditions Gill & Macmillan, 2014 (https://books.google.fr/books?id=MOP4AwAAQBAJ&pg=PT98&dq=routh+famine+%22indian+corn%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjP4sCDotLJAhUDORoKHbGZCV0Q6AEIQzAF#v=onepage&q=%22indian%20corn%22&f=false]
  5. "A Death-Dealing Famine: The Great Hunger in Ireland", par Christine Kinealy, page 64
  6. "A Death-Dealing Famine: The Great Hunger in Ireland", par Christine Kinealy, page 62
  7. "Maize, or Indian corn: its advantages as a cheap and nutritious article of food for the poor and labouring classes of Great Britain and Ireland, with directions for its use", par John Sherren Bartlett, 1845
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