Inchiri
L'Inchiri (en arabe : إينشيري) est l'une des régions administratives (wilaya) de la Mauritanie, située dans l'ouest du pays. Sa capitale est Akjoujt.
Wilaya d'Inchiri | |
Localisation de la région | |
Administration | |
---|---|
Pays | Mauritanie |
DĂ©partement (Moughataa) |
1 |
Chef-lieu | Akjoujt |
DĂ©mographie | |
Population | 11 500 hab. (2006) |
Densité | 0,25 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 20° 04′ nord, 15° 04′ ouest |
Superficie | 4 680 000 ha = 46 800 km2 |
GĂ©ographie
La superficie de l'Inchiri est d'environ 47 000 km2[1]. Il est limité au nord et à l'ouest par la région du Dakhlet Nouadhibou – une partie du Parc national du Banc d'Arguin empiète sur le territoire de l'Inchiri –, au sud par le Trarza et à l'est par l'Adrar. Il possède une petite façade atlantique, entre Nouâmghâr et El Mhaijrat.
Le climat et chaud et sec, avec des maxima de température avoisinant 35,9 °C en moyenne et des minima de 21,4 °C. L'amplitude thermique journalière très forte provoque souvent l’éclatement des roches, ce qui par la suite génère la formation de sable[2]. Quoique désertique, la région est proche de l'océan, elle subit donc l’influence combinée de l’alizé maritime et l’alizé continental, auxquels s'ajoute la mousson hivernale[2].
Orientés S-O/N-E, dans la direction des vents dominants, les alizés[2], les massifs dunaires parallèles de l'Azefâl et de l'Akchâr encadrent la dépression du Tijirît. Le paysage s'y partage entre ergs et regs.
Trois types de sol sont présents : à l'ouest, des sols d’apport sur dépôts marins ou lacustres ; au centre et au nord, des sols brun-rouge subarides sur sable éolien et parfois des dunes de type barkhane ; enfin, à l'est, les sols d’ablution des déserts sur différentes roches[2].
La végétation est rare et clairsemée[2]. Le manque de végétation favorise la remise en mouvement des dunes auparavant fixées par une maigre biodiversité végétale[2]. Sur les dunes, on trouve quelques herbes désertiques dominantes (Stipagrostis pungens, Panicum turgidum) et des plantes telles que Maerua crasifolia[2]. Sont présents des groupements d’Acacia raddiana dans les lits des oueds, Tamarix senegalensis sur les terres salées , et Commiphora africana dans le sud de la région[2].
Histoire
Toponymie
L'origine du nom Inchiri reste controversée[3]. Il pourrait signifier en zenaga (langue berbère) « l’endroit aux arbres ». En effet, charan est un mot zenaga qui signifie « arbre ». Cette explication surprend aujourd'hui, s'agissant d'une région avant tout désertique.
Organisation territoriale
L'Inchiri compte une seule moughataa, Akjoujt, et deux communes toutes deux situées dans le sud-est de la région:
Population
L'Inchiri est l'une des régions les moins peuplées de Mauritanie. Le déclin de la population s'est encore accentué à partir de la fin des années 1970 en raison des sécheresses successives[1]. En 1977, la région comptait environ 18 000 habitants[1]. Le recensement de 1988 chiffrait leur nombre à 14 613[1]. Celui de 2000 en dénombrait 11 500[4], dont près de 8 000 à Akjoujt, capitale régionale, chef-lieu d'arrondissement et seul vrai centre urbain.
Économie
Le destin de l'Inchiri, zone semi-désertique, est lié à l'exploitation des ressources de cuivre et d'or. Le reste des activités se limitent à l'élevage (en particulier de chameaux) et à l'agriculture, en particulier à Akjoujt qui est doté de nombreux jardins, irrigués grâce à des eaux souterraines, dont l'Inchiri est particulièrement riche.
Le sud-est de la région est traversé par l'axe routier bitumé qui relie la capitale du pays, Nouakchott, à la capitale de l'Adrar, Atar. La nouvelle route Nouakchott-Nouadhibou traverse également la région à l'ouest.
Akjoujt possède un aéroport (coide AITA : AJJ), mais pour l'essentiel la circulation des biens et des personnes se fait par la route.
Notes
- (en) Anthony G. Pazzanita, « Inchiri », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 264-265 (ISBN 9780810855960)
- (fr) Inchiri : cadre géographique
- (fr) M’Hammed Ould Ahmed Youra, « Le Livre des Lettrés renseignés sur l’histoire des puits » (traduit par Paul Marty), in Bulletin du Comité d’études historiques et scientifiques, 1920, tome 3
- (fr) Résultats du Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) 2000 des Wilayas
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Anthony G. Pazzanita, « Inchiri », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 264-265 (ISBN 9780810855960)
- (fr) Pierre Elouard et Hugues Faure, Quaternaire de l'Inchiri, du Taffoli et des environs de Nouakchott, Université de Dakar, Dakar, 1967, 62 p.
- (fr) Ahmed Lamine Ech Chenguiti, « L'Inchiri », in El Wasît : littérature, histoire, géographie, mœurs et coutumes des habitants de la Mauritanie (extraits traduits de l'arabe par Mourad Teffahi), Centre IFAN-Mauritanie, Saint-Louis du Sénégal, 1953, p. 27-29
Liens externes
- Inchiri (site de l'Office national du tourisme)