Démonstration
Première démonstration : réarrangement
On suppose, sans perte de généralité, que .
On a alors :
En appliquant deux fois l'inégalité de réarrangement, il vient :
et
En ajoutant ces deux inégalités, on obtient :
c'est-à-dire
d'où on déduit l'inégalité de Nesbitt.
Deuxième démonstration : arithmético-harmonique
Par l'inégalité arithmético-harmonique sur ,
Après simplification,
duquel on obtient
après développement et rassemblement par dénominateur. D'où le résultat.
Troisième démonstration : Cauchy–Schwarz
En appliquant l'inégalité de Cauchy–Schwarz aux vecteurs , il vient
forme qui est similaire à la preuve précédente.
Quatrième démonstration : arithmético-géométrique
Nous appliquons premièrement une transformation de Ravi: posons . Nous pouvons alors appliquer l'inégalité arithmético-géométrique aux six valeurs pour obtenir
Après division par , on obtient
Substituons à présent pour :
qui, après simplification, donne le résultat.
Cinquième démonstration : lemme de Titu
Le lemme de Titu, conséquence directe de l'inégalité de Cauchy–Schwarz, indique que pour toute famille de réels et de réels postifs , . Nous utilisons ce lemme avec et avec les familles et :
Après développement
qui donne
Or, l'inégalité du réarrangement donne , ce qui prouve que la fraction de droite doit être inférieure à . Finalement,
Sixième démonstration : homogénéité
Puisque la partie gauche de l'inégalité est homogène, nous pouvons supposer . En posant , , et . Il suffit de montrer , c'est-à-dire, . Une simple application du lemme de Titu fournit le résultat.
Septième démonstration : Jensen
Nous supposons ici aussi . On recherche alors le minimum de
.
Or est convexe sur , donc d'après l'inégalité de Jensen :
,
D’où l'inégalité voulue.