Immunité aux erreurs d'identification
L'immunité aux erreurs d'identification, abrégée en IEM d'après l'anglais Immunity to Error through Misidentification est un postulat étudiée par la philosophie de l'esprit, la psychologie et les sciences cognitives consistant en « l'impossibilité pour un sujet s'auto-attribuant un état mental (avoir mal, sentir le vent dans ses cheveux, avoir l’intention de faire une certaine chose), de douter de l'identité de la personne à qui est attribué l’état ». Concernant initialement l'absence de doute lors de l'auto-attribution d'états mentaux, elle a été élargie aux propriétés corporelles et actions[1].
Cet postulat pose de façon fondamentale la question de l'identité de la personne. Il a été introduit par Wittgenstein dans Cahier bleu, et peut être démenti en premier ressort dans des cas pathologiques : celui de certains psychotiques (« je » suis « vous »), chez des personnes anciennement atteintes du syndrome de Cotard (« je » suis mort), ou de trouble dissociatif de la personnalité (le « je » représente plusieurs personnes)[2].
Références
- Jérémie Lafraire,Présentation Institut Nicod
- Joëlle Proust, « Esprit et identité », sur Canal-U.tv, Université de tous les savoirs, (consulté le )
Bibliographie
- Simon Prosser et François Recanati, Immunity to Error through Misidentification : New Essays, Cambridge University Press, 2012, (ISBN 9780521198301), commenté sur Université of Notre-Dale
- (en) Sydney Shoemaker, « Shoemaker (1968). Self-reference and self-awareness. », Journal of Philosophy, vol. 65, no 19, (lire en ligne, consulté le )