Ibn al-Arif
Ibn al-Arif ou Al-Urruf, de son vrai nom Abul Abbas Ahmad Ibn Mohammed Ibn Musa Ibn Ata Allah al-Mariyyi al-Sanhaji (, Almeria - 1141, Ceuta) est un Soufi andalou. Il est un des fondateurs de l'école soufi (ou Tariqa), basée sur les enseignements de Ibn Masarra.
Biographie
Son pĂšre, originaire de Tanger, faisait partie de la tribu des Sanhadja. Il fut gardien nocturne (dâoĂč le nom dâIbn al-âArÄ«f, « fils du gardien » pour son enfant) puis fit partie de la garnison de la QaáčŁba Ă la cour dâal-MutasÄ«n.
TrĂšs jeune, AbĆ« l-âAbbÄs fut placĂ© comme apprenti chez un tisserand mais il manifesta une rĂ©pugnance pour tout ce qui nâĂ©tait pas lâĂ©tude du Coran et les traditions prophĂ©tiques. En dĂ©pit de la dĂ©sapprobation de son pĂšre, il Ă©tudia la science religieuse mais aussi philologique et poĂ©tique quâil enseignera Ă son tour Ă AlmĂ©ria, Saragosse et Valence.
Ibn al-âArÄ«f Ă©tait alors connu aussi pour son talent de calligraphe mais câest par sa connaissance de la jurisprudence islamique et sa spiritualitĂ© quâil est restĂ© dans les mĂ©moires.
Almeria Ă©tait le foyer du soufisme et ibn al-âArÄ«f sây rattacha mais on ignore quels furent ses maĂźtres.
Il eut de trĂšs nombreux disciples engendrant la crainte du sultan almoravide âAlÄ« qui le fit persĂ©cuter. Ce fut le cadi dâAlmĂ©ria, ibn al-âAswad, jaloux du succĂšs du shaykh, qui le dĂ©nonça. Le sultan ordonna alors quâIbn al-âArÄ«f se rendit Ă Marrakech oĂč il arriva enchainĂ© mais fut trĂšs vite, non seulement libĂ©rĂ© par le sultan, mais traitĂ© avec bienveillance et respect. Ce dont ibn al-âArÄ«f ne profita guĂšre car il mourut bientĂŽt, selon certains de ses biographes, Ă la suite d'un empoisonnement, et selon dâautres de maladie, en 1141. De mĂȘme ceux-ci divergent quant au lieu de sa mort, Marrakech pour les uns et Ceuta pour les autres, bien que tous soient dâaccord sur le fait que le saint ait Ă©tĂ© enterrĂ© dans la premiĂšre.
Ibn al-âArÄ«f fut le fondateur de lâĂcole ĂsotĂ©rique dâAlmĂ©ria, il est connu en tant que saint, ascĂšte et maĂźtre spirituel. Il prĂŽnait une christianisation de lâislam et une islamisation du christianisme.
Ćuvre
Parmi ses Ćuvres on peut citer le MahÄsin al MajÄlis consacrĂ© aux diffĂ©rentes demeures (manÄzil) de la vie spirituelle et Ă laquelle ibn âArabÄ« se rĂ©fĂšre Ă plusieurs reprises[1].
Références
- Source : Le Livre des Haltes, Ămir Abd el-Kader, traduction de Abdallah Penot, Dervy, Paris 2008, avec lâaimable autorisation de M. Jean Annestay.