HĂŽtel capsule
Les hĂŽtels capsule (ă«ăă»ă«ăăă«, kapuseru hoteru, de l'anglais capsule hotel) sont des hĂŽtels typiquement japonais qui ont la particularitĂ© dâoptimiser au maximum lâespace dâoccupation et dont les chambres se limitent donc Ă une simple cabine-lit.
Histoire
Le Capsule Inn Osaka, crĂ©Ă© par KishĆ Kurokawa et situĂ© dans le district dâUmeda Ă Ćsaka, fut le tout premier hĂŽtel capsule[1]. Il ouvrit ses portes le et le tarif initial dâune chambre sâĂ©levait Ă 1 600 yens. Kurokawa Ă©tait dĂ©jĂ l'auteur de la Nakagin Capsule Tower en 1970.
Ces hĂŽtels existent en Occident, par exemple le Yotel Ă Londres, ou le Pod Hotel Ă New York, au Vietnam[2] et dans le reste de l'Asie comme en Chine oĂč le premier Ă©tablissement a ouvert ses portes en 2012[3].
Organisation
Les cabines de ces hĂŽtels sont constituĂ©es dâun tube gĂ©nĂ©ralement en plastique ou en fibre de verre, ont une surface moyenne de deux mĂštres sur un pour une hauteur dâun mĂštre vingt-cinq et sont souvent Ă©quipĂ©es dâune tĂ©lĂ©, qui est Ă peu prĂšs la seule activitĂ© possible autre que lire ou dormir. Ces capsules sont superposĂ©es par deux et alignĂ©es le long dâun couloir. La taille des hĂŽtels est variable : ils peuvent proposer dâune cinquantaine Ă plus de sept cents capsules. Les bagages sont en principe situĂ©s dans un autre endroit que la cabine, par exemple Ă lâentrĂ©e du couloir, dans un casier.
Commodités
Les sanitaires sont communs (souvent Ă la façon des sentĆ, les bains publics japonais) et on trouve Ă©galement dans le bĂątiment un restaurant ou, au minimum, un distributeur. Les capsules sont gĂ©nĂ©ralement Ă©quipĂ©es dâune tĂ©lĂ©, dâune radio, dâun rĂ©veil et dâair conditionnĂ©. LâintimitĂ© y est relativement prĂ©servĂ©e par un store ou un rideau. Certains hĂŽtels proposent Ă lâentrĂ©e un yukata et des chaussons pour changer de vĂȘtements et parfois mĂȘme une serviette. Cette pratique rappelle les services proposĂ©s dans lâhĂŽtellerie traditionnelle japonaise : les ryokan. Certains hĂŽtels permettent mĂȘme de louer une capsule dans la journĂ©e pour faire une petite sieste.
ClientĂšle
Les hĂŽtels-capsule ne sont que des hĂŽtels de dĂ©pannage. Le client typique de lâhĂŽtel capsule est en effet le salaryman japonais en quĂȘte dâun endroit oĂč dormir aprĂšs avoir trop bu avec ses collĂšgues en sortant du travail, ou les personnes ayant manquĂ© le dernier train pour rentrer chez eux. Certaines capsules sont Ă©galement louĂ©es au mois par des personnes disposant de revenus faibles[3].
Le prix des chambres nâest pas trop cher : 2 000 Ă 4 000 yens la nuit, soit 15 Ă 30 euros[1]. Les Japonaises ne se rendent pas dans ce genre dâhĂŽtels qui est donc essentiellement frĂ©quentĂ© par les hommes, mais certains proposent des quartiers sĂ©parĂ©s pour les hommes et les femmes[1].
Culture
On peut voir ces hĂŽtels dans les films Gung Ho (1986), Hotel New Rose de Abel Ferrara, Fast & Furious 3 - Tokyo Drift (2006), Nos voisins Dhantsu (2007) et Cars 2 (2011). Le concept est repris dans Le CinquiĂšme ĂlĂ©ment (1997) ou dans le jeu vidĂ©o Deus Ex: Human Revolution d'Eidos Montreal (2011).
Références
- HÎtels capsule : sommeil spatial pour les voyageurs au Japon, Nippon.com, le 22 février 2015
- Harald Baldr, « $25 Vietnam Capsule Hotel », (consulté le )
- « Bienvenue dans le plus grand "capsules hÎtel" de Chine », Le Monde, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Olivier Page, « Ma nuit dans un « capsule-hÎtel » à Tokyo », Routard, le
- Capsule-hĂŽtel Ă Tokyo : claustrophobes s'abstenir !, LâInternaute,