Hussein Kamal
Hussein Kamal Pacha (en arabe : السلطان حسين كامل باشى), né le au Caire et mort le dans la même ville, est un sultan égyptien qui régna de 1914 à 1917, après la restauration du Sultanat d’Égypte sous protectorat britannique. Proclamé par les Britanniques pendant la Première Guerre mondiale, il eut peu de pouvoir réel.
Hussein Kamal | |
Hussein Kamal (date inconnue). | |
Titre | |
---|---|
Sultan d'Égypte | |
– (2 ans, 9 mois et 20 jours) |
|
Premier ministre | Hussein Roshdy Pasha |
Prédécesseur | Abbas II (khédive) |
Successeur | Fouad Ier |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie de Méhémet Ali |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Caire |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Le Caire, Égypte |
Père | Ismaïl Pacha |
Mère | Nour Felek |
Conjoint | Melek Tourhan |
Enfants | (g) Kamal el Dine Hussein (en) (f) Kazma Husayn (f) Kamila Husayn (g) Ahmed Nazim Bey (f) Kadria Husayn (f) Samiha Husayn (f) Badia Husayn |
|
|
Monarques d’Égypte | |
Biographie
Second fils du khédive Ismaïl Pacha, de la dynastie de Méhémet Ali, il est désigné comme directeur du service des travaux publics, où il dirige la construction du chemin de fer du Caire à Helwan, puis de l'administration de la guerre. En 1878, quand Ismaïl est exilé, Hussein Kamal l'accompagne pendant 3 ans puis revient en Égypte pour s'occuper des domaines familiaux. Il est aussi membre du conseil de plusieurs entreprises égyptiennes et étrangères et fonde la première foire agricole. Il se montre soucieux du sort des paysans égyptiens. Brièvement président de l’Assemblée législative en 1909-1910, il est aussi membre de la Société musulmane pour la non-violence et s'oppose au parti nationaliste[1].
L'Égypte des khédives restait nominalement vassale de l'Empire ottoman même si, depuis 1879, elle était de fait sous la tutelle de l'administration britannique en Égypte (en). L'entrée de l'Empire ottoman dans la Première Guerre mondiale, en 1914, amène l'Empire britannique à resserrer son emprise sur l'Égypte et à évincer le khédive Abbas II Hilmi, neveu de Hussein Kamal, qui se réfugie à Constantinople. Le , sous la pression des Britanniques, le premier ministre Hussein Rouchdi Pacha (en) doit rompre toute relation avec les Empires centraux. Le canal de Suez est occupé par l'armée coloniale britannique en violation de la neutralité garantie par les traités internationaux. Le , l'Assemblée législative est suspendue pour deux mois. Le , un décret interdit aux Égyptiens tout rassemblement de plus de 4 personnes. Le , le général John Maxwell, gouverneur militaire de l'Égypte, proclame la loi martiale. Des milliers d'opposants nationalistes, intellectuels, enseignants, médecins, étudiants, officiers, sont internés dans des camps et des oasis ou envoyés en exil à Malte. Le , Hussein Kamal est proclamé sultan d'Égypte, mettant fin à quatre siècles d'Égypte ottomane (province d’Égypte)[1].
Malgré le mécontentement latent des habitants, l’Égypte sert de base arrière à la Force expéditionnaire britannique pendant la campagne du Sinaï et de la Palestine. Le sultan Hussein Kamal survit à deux tentatives d'assassinat. Après celle de , il prépare sa succession et songe à léguer le trône à son seul fils, le prince Kamal el Dine Hussein (en), élevé à l'Académie militaire thérésienne en Autriche-Hongrie et chef de l'armée égyptienne jusqu'en 1914. Mais le haut-commissaire britannique Henry McMahon est plus favorable à la désignation de son cousin Ahmed Fouad tandis que le prince Kamal el Dine est sensible à l'influence de sa femme Nimet Allah qui considère la déposition d'Abbas II Hilmi comme illégitime. Le , Kamal el Dine renonce formellement à la succession et lorsque Hussein Kamal meurt de mort naturelle le , c'est Ahmad Fouad qui devient sultan sous le nom de Fouad Ier[1].
Décorations étrangères
- Chevalier grand-croix de l'ordre de François-Joseph (Monarchie austro-hongroise)
- Grand-croix de l'ordre de Léopold II (Belgique)
- Grand-cordon de l'ordre de Salomon (Empire éthiopien)
- Grand-cordon de l'ordre de l'Osmaniye (Empire ottoman)
- Grand-cordon de l'ordre du Médjidié (Empire ottoman)
- Chevalier de l’ordre de l'Éléphant (Danemark)
- Grand-croix de la Légion d'honneur (France)[2]
- Grand-croix de l’ordre du Rédempteur (Royaume de Grèce)
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne d'Italie (Royaume d'Italie)
- Grand-croix de l'ordre royal des Saints-Maurice-et-Lazare (Royaume d'Italie)
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne (Royaume de Roumanie)
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain (Royaume-Uni)
- Grand-croix de l'ordre de l'Épée (Suède)
Notes et références
Notes
Références
- David Rosten 2015.
- Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9), p. 444.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) David Rosten, The Last Cheetah of Egypt A Narrative History of Egyptian Royalty from 1805 to 1953, City, Iuniverse Inc, (ISBN 978-1-4917-7940-8, OCLC 932166577, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :