Huguette Caland
Huguette Caland (arabe : أوغيت الخوري; née El Khoury ; -)[1] est une peintre, sculptrice[2] et créatrice de mode[3] libanaise. Elle fait partie, avec Shafic Abboud, Etel Adnan, Yvette Achkar et Helen Khal des principales figures de l'art contemporain libanais[4] - [5].
Naissance | |
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Décès |
(à 88 ans) Beyrouth |
Nom dans la langue maternelle |
أوغيت الخوري كالان |
Nationalité | |
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Beyrouth (- |
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Fratrie |
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Biographie
Jeunesse
Huguette Caland naît dans une famille de politiques libanais le [6]. Après l'indépendance du Liban en 1943, son père, Béchara el-Khoury, devient premier président du pays, poste qu'il occupe pendant neuf ans[7].
Carrière
Huguette Caland commence ses études à l'Université américaine de Beyrouth âgée d'une trentaine d'années[8], mais c'est à 16 ans qu'elle est s'initie à la peinture aux côtés de Fernando Manetti[9].
En 1970, elle s'installe à Paris où elle vit et travaille comme artiste pendant 17 ans[10]. Elle est une invitée régulière au studio Feraud et y rencontre de nombreux artistes, dont André Masson, Pierre Schaeffer et Adalberto Mecarelli[11].
En 1979, elle collabore avec le designer Pierre Cardin pour créer une ligne de caftans présentés à l'Espace Cardin[12]. Elle rencontre le sculpteur roumain George Apostu, s'ensuit un mariage et une collaboration de plusieurs années (1983-1986)[13], à Paris et dans le Limousin. Ils réalisent ensemble de nombreuses peintures et sculptures[14].
À la suite de la mort de George Apostu, Huguette Caland s'installe à Los Angeles en 1987, où elle vit et travaille de 1987 à 2013[15]. Dans son studio de Venice, elle accueille fréquemment des amis et artistes, notamment Billy Al Bengston, Ed Moses, Ken Price et Nancy Rubins[16].
En 2013, elle revient à Beyrouth pour dire au revoir à son mari mourant et y reste jusqu'à la fin de sa vie[16], en septembre 2019.
Œuvre
Huguette Caland est connue pour ses peintures abstraites érotiques[17] et ses paysages corporels[18].
Elle débute dans les années 1970 la série intitulée Bribes de corps, elle représente des détails du corps humain qu'elle considère comme des autoportraits[19].
Expositions
Expositions personnelles
Longtemps peu connue, les œuvres d'Huguette Caland ne sont réellement montrées dans les musées que depuis les années 2000[11]. Deux expositions monographiques, une rétrospective au Beiruth Exhibitions Center en 2013[20] et une exposition à Tate St Ives en 2019[21] - [22] sont parmi les plus importantes. Le Mathaf Arab Museum of Modern Art à Doha au Qatar prévoit au printemps 2020[23].
La Galerie libanaise Janine Rubeiz a représenté le travail d'Huguette Caland depuis le début de sa carrière. Elle a organisé plusieurs expositions mettant en avant ses dernières créations[24].
Expositions collectives
Plusieurs expositions collectives majeures ont présenté les œuvres de l'artistes, parmi lesquelles :
- Lebanese Artists, Smithsonian Institution, Washington, 1970[7]
- Forces of Changes, Artists of the Arab World, National Museum of Women in the Arts, Washington, 1993[25]
- The Female Perspective, Museum of Art and Cultural Center, Los Angeles[26]
- Pinceaux pour Plumes, Fondation Libanaise de la Bibliothèque Nationale, Musée Sursock, Beyrouth, 2006
- Here and Elsewhere, Pacific Design Center, Weissman Foundation, 2010[27]
- Le Corps découvert, Institut du Monde Arabe, Paris, 2012[28]
- Made in LA, Hammer museum, Los Angeles, 2016[29]
- LVIIe Biennale de Venise, 2017[30]
Distinctions
Huguette Caland est récompensée pour l'ensemble de sa carrière d'une médaille universitaire de l'Université américaine de Beyrouth en 2017[31].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Huguette Caland » (voir la liste des auteurs).
- Antonin Gratien, « Disparition de l’artiste libanaise Huguette Caland », sur Le Journal Des Arts, Le Journal Des Arts, (consulté le ).
- C.H, « Les sculptures de Huguette Caland », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- (en-US) Hrag Vartanian, « The Colorful Past of Huguette Caland », sur Hyperallergic, (consulté le ).
- « Huguette Caland, la dame en abaya blanche », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- (en) « Huguette Caland », sur gazette-drouot.com (consulté le ).
- (en-US) Katharine Q. Seelye, « Huguette Caland, 88, Dies; Celebrated Freedom in Art and Life », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Fayeq Oweis, Encyclopedia of Arab American Artists, Westport (Conn.), ABC-CLIO, , 306 p. (ISBN 978-0-313-33730-7, lire en ligne).
- (en) Omar Kholeif, « Huguette Caland: A Life Coming Into Focus – Art Papers », sur www.artpapers.org (consulté le ).
- Aimee Dawson, « Huguette Caland—leading artist of the Arab world—has died, aged 88 », sur www.theartnewspaper.com, The Art Newspaper, (consulté le ).
- « Exhibition 2 | Huguette Caland », .
- (en) Dana Goodyear, « The Playful Provocations (and Erotic Kaftans) of the Lebanese Artist Huguette Caland », New Yorker, (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Amy Lin, « Huguette Caland made Silent Letters as a Transition from Figurative to Abstract Forms », sur Widewalls, .
- (en-US) « Huguette Caland (1933–2019) », sur www.artforum.com (consulté le ).
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- (en) Melissa Gronlund, « Lebanese painter Huguette Caland dies at 88 », The National, (consulté le ).
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- (en) Kaelen Wilson-Goldie, « ‘Liberated, Rebellious and Historically Consequential’: Remembering Huguette Caland (1931–2019) », sur Frieze (consulté le ).
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- (en-GB) Michael Bird, « Huguette Caland, Tate St Ives, review: joy of sex loses its rosy intimacy », The Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) Tate, « Huguette Caland – Exhibition at Tate St Ives », sur Tate (consulté le ).
- (en-GB) Hettie Judah, « 28 Exhibitions Worth Travelling For In 2020 », sur British Vogue, (consulté le ).
- « Galerie Janine Rubeiz », sur www.galeriejaninerubeiz.com (consulté le ).
- « Biographie de Huguette Caland – Huguette Caland sur artnet », sur www.artnet.fr (consulté le ).
- « Huguette Caland - Artists - Kayne Griffin Corcoran », sur www.kaynegriffincorcoran.com (consulté le ).
- (en-US) « Pacific Design Center New Exhibition | IrisWork » (consulté le ).
- (en) « Le Corps découvert », sur Institut du monde arabe, (consulté le ).
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- Julie Richard, « Femmes et diversité culturelle à l’honneur en cette 57e Biennale de Venise », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le ).
- Dita Von Bliss, « Une semaine entre hommages et nostalgie », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- Tate
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (en) Union List of Artist Names