AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Hubert Rance

Hubert Elvin Rance ( – ) est un homme politique et un militaire britannique ; dernier gouverneur de la Birmanie britannique entre et , il assure Ă  ce titre la transition avec l’administration japonaise d’occupation et la rĂ©installation de l’administration coloniale britannique. Il est par la suite gouverneur de TrinitĂ©-et-Tobago.

Hubert Rance
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  75 ans)
Nationalité
Formation
Wimbledon College (en)
Activités
Période d'activité
Ă  partir de

Parcours avant 1945

Rance est scolarisĂ© au Wimbledon College[1], un lycĂ©e catholique au sud-ouest de Londres. AprĂšs ses Ă©tudes secondaires, il s’engage dans la British Army en et sert dans le rĂ©giment du Worcestershire au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale. Il est par la suite versĂ© dans le corps des Transmissions et joue, au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, un rĂŽle dans l’évacuation de Dunkerque alors qu’il sert en France au sein de la British Expeditionary Force. Il occupe par la suite des postes d’encadrement au sein du bureau de la Guerre, supervisant notamment l’entraĂźnement de l’armĂ©e.

En Birmanie

Le gouverneur Rance et le prĂ©sident Shwe Thaik au cours de la cĂ©rĂ©monie de levĂ©e des couleurs le 4 janvier 1948 (devenu fĂȘte nationale de la Birmanie indĂ©pendante)

En 1945, Rance est nommĂ© directeur des Affaires civiles en Birmanie, pour y restaurer l’administration coloniale britannique aprĂšs le retrait des forces japonaises du pays. Reginald Dorman-Smith est nommĂ© gouverneur pour la colonie en 1946, mais Clement Attlee, alors premier ministre britannique en exercice, aprĂšs avoir pris l’avis du vice-roi de l’Inde britannique Louis Mountbatten, dĂ©cide rapidement de le remplacer par Rance. La dĂ©cision de Dorman-Smith d’emprisonner Aung San, chef nationaliste birman trĂšs populaire, avait conduit Ă  l’éclatement de la colĂšre populaire et Ă  des menaces de rĂ©bellion contre les Britanniques ; Rance avait quant Ă  lui montrĂ© une approche plus conciliante.

La politique britannique s’oriente graduellement vers une transition progressive vers l’indĂ©pendance de la Birmanie et il est dĂ©cidĂ© que Rance coopĂ©rera avec Aung San et son parti politique, la Ligue anti-fasciste pour la libertĂ© du peuple. Aung San est alors considĂ©rĂ© comme relativement moins hostile aux intĂ©rĂȘts britanniques, et moins radical dans son nationalisme que d’autres figures politiques birmanes, au premier rang desquels figurent les communistes.

Rance entame son mandat de gouverneur le et, dĂšs le suivant, le gouvernement d’Attlee accorde Ă  Aung San une indĂ©pendance la plus prompte possible, avec des Ă©lections gĂ©nĂ©rales Ă  tenir en . Les espoirs britanniques d’une passation du pouvoir en douceur et la perspective de maintenir en place une certaine influence de Londres sur les affaires birmanes sont cependant menacĂ©s quand Aung San est assassinĂ© en . Il est probable que la dĂ©cision rapide de Rance de nommer U Nu premier ministre, dans les heures qui suivent la mort d’Aung San, ait contribuĂ© Ă  stabiliser la situation.

Au cours d’une cĂ©rĂ©monie formelle qui se tient le , le gouverneur Rance transmet le pouvoir Ă  Sao Shwe Thaik, premier chef de l’État de la Birmanie indĂ©pendante, Nu demeurant premier ministre.

Au moment de son dĂ©part de Birmanie, Rance prend sa retraite de l’armĂ©e. Sa titulature officielle est alors Major General Sir Hubert Elvin Rance, GBE, CB ; il est fait par surcroĂźt en chevalier de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges.

Antilles britanniques

Rance est nommĂ© gouverneur de TrinitĂ©-et-Tobago le , une fonction qu’il occupe jusqu’en . Il est l’auteur de deux rapports publiĂ©s par le bureau des Colonies Ă  Londres en : Development and welfare in the West Indies, 1947-49 (« DĂ©veloppement et bien-ĂȘtre aux Indes occidentales, 1947-49 ») et Report of the British Caribbean Standing Closer Association Committee, 1948-49 (« Rapport du ComitĂ© permanent d'association des CaraĂŻbes britanniques, 1948-49 »). En , Rance fait publier un article intitulĂ© ProblĂšmes Ă©conomiques de la Birmanie dans la revue Eastern World. Une rue Hubert-Rance est nommĂ©e en son honneur dans le quartier de Vistabella Ă  San Fernando.

Rance meurt le à l’ñge de 75 ans[2].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Hubert Rance » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Anthony Poole, Simon Potter et John Austin, Wimbledon College: The First 125 Years, The History Press, , 112 p.
  2. (en) « SIR HUBERT RANCE, EX‐BURMA GOVERNOR »

Annexes

Bibliographie

  • (en) Clive Christie, « The Karens : Loyalism and Self-determination », dans Jean Michaud, Turbulent Times and Enduring Peoples : Mountain Minorities in the South-East Asian Massif, Londres, (ISBN 978-1138986220, DOI 10.4324/9781315027920)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.