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Houda-Imane Faraoun

Houda-Imane Faraoun (en arabe : Ù‡ŰŻÙ‰ Ű„ÙŠÙ…Ű§Ù† ÙŰ±Űčون), nĂ©e le Ă  Sidi Bel AbbĂšs, est une physicienne et chercheuse algĂ©rienne. Elle est ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, du au [1].

Houda-Imane Faraoun
Illustration.
Houda-Imane Faraoun en octobre 2017.
Fonctions
Ministre algérienne de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication
–
(4 ans, 7 mois et 21 jours)
Président Abdelaziz Bouteflika
Abdelmadjid Tebboune
Chef de l'État Abdelkader Bensalah (intĂ©rim)
Premier ministre Abdelmalek Sellal
Abdelmadjid Tebboune
Ahmed Ouyahia
Noureddine Bedoui
Sabri Boukadoum (intérim)
Gouvernement Sellal IV
Tebboune
Ouyahia X
Bedoui
Prédécesseur Zohra Derdouri
Successeur Brahim Boumzar
Biographie
Nom de naissance Houda-Imane Faraoun
Date de naissance
Lieu de naissance Sidi Bel AbbĂšs
Nationalité Algérienne
Parti politique FLN (depuis 2010)
DiplÎmée de Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen
Université de technologie de Belfort-Montbéliard
Profession Physicienne et chercheuse
Religion Islam sunnite

Elle est la plus jeune ministre du gouvernement Sellal, et l'une des plus jeunes personnalitĂ©s de l'histoire de l'AlgĂ©rie indĂ©pendante Ă  accĂ©der Ă  des fonctions ministĂ©rielles. Bien que militante du FLN depuis longtemps, elle n’a officiellement rejoint les rangs du parti qu’en 2010[2].

Biographie

Jeunesse et formation

Houda Imane Faraoun est nĂ©e le et a grandi Ă  Sidi Bel AbbĂšs, Ă  l'Ouest du pays. Elle a menĂ© une enfance tranquille dans une fratrie de quatre enfants. AprĂšs avoir obtenu son baccalaurĂ©at en sciences exactes, en 1995, au lycĂ©e Si El HaouĂšs de Sidi Bel AbbĂšs, alors qu'elle n'Ă©tait ĂągĂ©e que de seize ans, elle s'inscrit Ă  l'universitĂ© Djillali Liabes de Sidi Bel AbbĂšs oĂč elle dĂ©croche un DES en physique en 1999 ; cette rĂ©ussite l'incite Ă  poursuivre ses Ă©tudes dans le mĂȘme domaine. C’est ainsi qu’elle soutient en 2001 son magistĂšre, toujours en physique de l’état solide, avec la mention trĂšs honorable. Elle continue sa spĂ©cialitĂ© en s'inscrivant en doctorat dans la mĂȘme universitĂ©, pour dĂ©velopper un travail thĂ©orique sur les mĂ©thodes de simulation des mĂ©taux et leurs alliages[1].

Elle dĂ©croche une bourse de la rĂ©gion Franche-ComtĂ©, d'oĂč elle a obtenu son doctorat en 2005, en sciences de l'ingĂ©nieur, de l'universitĂ© de technologie de Belfort-MontbĂ©liard[1].

CarriĂšre universitaire

AprĂšs ses Ă©tudes en France, Houda-Imane Faraoun rejoint l'universitĂ© Abou Bekr Belkaid Tlemcen ; elle obtient son habilitation en 2008 et accĂšde en 2013, Ă  l'Ăąge de trente-quatre ans, au grade de professeur universitaire. Elle est ensuite nommĂ©e directrice de l'Agence thĂ©matique de recherche en sciences et technologie (ATRST), en encadrant des doctorants et en participant aux travaux de membre de jury de thĂšses[1]. Elle a prĂ©sidĂ© la Commission intersectorielle de promotion, de programmation et d’évaluation de la recherche scientifique et technique « Sciences fondamentales » et est membre du ComitĂ© sectoriel permanent du MESRS. Elle a Ă©galement prĂ©sidĂ© le conseil d’administration du Centre de recherche en analyse physico-chimiques (CRAPC) et la commission des marchĂ©s publics du Centre de recherche en Ă©conomie appliquĂ©e pour le dĂ©veloppement (CREAD), tout en siĂ©geant au conseil d’administration de l’Agence nationale de valorisation des rĂ©sultats de la recherche et du dĂ©veloppement technologique (ANVREDET)[1].

Parcours politique

Le , elle est nommĂ©e ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Elle fait son entrĂ©e dans le gouvernement Abdelmalek Sellal (4) Ă  la place de Zohra Derdouri[2].

ProcĂšs et condamnation

En 2019, une plainte est dĂ©posĂ©e contre Houda-Imane Faraoun pour corruption[3] et son nom est citĂ© Ă©galement dans le dossier de la famille Kouninef oĂč elle doit ĂȘtre entendue par la Justice[4].

Le , elle n'est pas reconduite au sein du gouvernement Djerad I, puis, le , elle est entendue par la gendarmerie[5]. Le 28 juin 2020, elle est entendue par le conseiller enquĂȘteur de la Cour suprĂȘme dans le cadre de l’enquĂȘte de corruption impliquant les frĂšres Kouninef[6].

Elle est placée en détention provisoire le 8 décembre 2020[7] et condamnée à trois ans de prison le 18 octobre 2021, en premiÚre instance[8].

La Cour d’Alger a confirmĂ© le 9 fĂ©vrier 2022, le verdict de premiĂšre instance prononcĂ© Ă  son encontre de trois ans de prison ferme, assortie d’une amende d'un million de dinars pour son implication dans une affaire de corruption[9]. En dĂ©cembre 2022, elle est condamnĂ©e Ă  quatre ans de prison pour, notamment, « dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d'indus privilĂšges lors de conclusion de marchĂ©s publics »[10].

Publications

Houda-Imane Faraoun est l’auteure de plus de quarante publications scientifiques ; de mĂȘme, elle a prĂ©sentĂ© plusieurs communications au niveau national et Ă  l’étranger. Membre du ComitĂ© de formation doctorale « Physique de la matiĂšre condensĂ©e », elle est Ă©galement responsable de la spĂ©cialitĂ© et chef d’équipe de recherche « MĂ©taux et alliage » relevant de l’unitĂ© de recherche rattachĂ©e Ă  l’universitĂ© Abou-Bakr-Belkaid[1].

Influence

En 2015, Houda-Imane Feraoun est 9e dans le classement des femmes arabes membres de gouvernement les plus puissantes, selon le magazine Forbes (Ă©dition du Moyen-Orient)[11].

Notes et références

  1. Biographie de la Ministre, sur le site officiel du ministĂšre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication
  2. Biographie de décideur : Houda Imane Faraoun, TSA, 3 septembre 2015
  3. « Washington confirme l’implication de Houda Feraoun dans la corruption Â», sur Algeriepatriotique.com, mis en ligne le 4 dĂ©cembre 2019 (consultĂ© le 31 dĂ©cembre 2019).
  4. "Exclusif. Houda Feraoun bientĂŽt convoquĂ©e par la justice pour son implication dans le dossier des Kouninef", sur Algeriepart, mis en ligne le 23 avril 2019. La chambre d’accusation prĂšs la Cour d’Alger (Ruisseau) a Ă©mis le mardi 8 Decembre un mandat de dĂ©pĂŽt contre l’ancienne ministre des Postes et TĂ©lĂ©communications
  5. Houda Feraoun et Djamila Tamazirt entendues par la gendarmerie, El Watan, 7 janvier 2020.
  6. « L'ex ministre Houda Faraoun demain devant la justice - Algerie360 », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  7. Algérie : Houda Feraoun et Djamila Tamazirt placées en détention provisoire, site observalgerie.com, 9 décembre 2020.
  8. Houda Feraoun et un ex-PDG d’AlgĂ©rie TĂ©lĂ©com condamnĂ©s Ă  la prison ferme, site tsa-algerie.com, 8 octobre 2021.
  9. Agence Presse Service (APS), « Confirmation du verdict de premiĂšre instance prononcĂ© Ă  l'encontre de Houda Feraoun », Agence de presse,‎ (lire en ligne [html])
  10. Tribunal de Sidi M'hamed : 12 ans de prison ferme contre Ouyahia et 10 ans de prison ferme contre Sellal et Bedoui, site aps.dz, 1er décembre 2022.
  11. www.forbesmiddleeast.com (classement 2015).

Annexes

Liens externes

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