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Honoré Théodoric d'Albert de Luynes

Honoré Théodoric d’Albert de Luynes, 8e duc de Luynes, né le à Paris et mort le [1] à Rome, est un archéologue, collectionneur, numismate et philanthrope[1] français, issu d'une des plus prestigieuses familles de l'aristocratie française.

Honoré Théodoric d'Albert de Luynes
Portrait photographique du duc de Luynes par Bisson.
Titres de noblesse
Duc de Chaulnes
-
Prédécesseur
Duc de Chevreuse
-
Prédécesseur
Successeur
Charles Honoré Emmanuel d'Albert de Luynes (en)
Duc de Luynes
-
Prédécesseur
Successeur
Charles Honoré Emmanuel d'Albert de Luynes (en)
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Rome
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Françoise Marie Félicité Ermesinde du Pelet de Narbonne-Fritzlar (d)
Conjoints
Françoise Dauvet de Maineville (d)
Jeanne d'Amys de Ponceau (d)
Enfant
Honoré d'Albert de Luynes (d)

Biographie

Fils de Charles Marie Paul André d'Albert de Luynes, duc de Chevreuse, et d’Ermesinde de Narbonne-Pelet, Honoré Théodoric d’Albert de Luynes fut député de Seine-et-Oise sous la Deuxième République et représentant à l’Assemblée nationale de 1843 à 1851. Il est l'arrière-grand-père de Philippe d'Albert, 11e duc de Luynes (1905-1993).

Il s’est acquis une réputation de numismate et d’archéologue, dont témoigne surtout la restauration de son château de Dampierre, près de Paris, pour lequel il commanda à Simart et à Duponchel une grande réplique de la Minerve de Phidias, par les travaux d’art et d’érudition que sa fortune lui permit d’encourager, et la part qu’il y prit lui-même.

Le 8e duc de Luynes a construit aussi la villa Tholozan à Hyères, entourée d'un jardin botanique très riche.

Amateur d'objet d'art, il passa plusieurs commandes à Froment-Meurice dont une célèbre table en repoussé.

Il créera aussi, à la fin de sa vie, un indice autour du pavillon du Château de Dampierre en Yvelines.

Un copiste talentueux

Physicien et chimiste, il chercha à retrouver les techniques des céramistes et orfèvres de l'Antiquité et, se transformant en artisan grec, réalisa des répliques quasi parfaites d'objets anciens, tel que ce « spécimen tarentin de boucles d'oreilles de la fin du IVe siècle av. J.-C. », faisant partie de sa collection, ou cette « coupe attique à figures rouges du Ve siècle av. J.-C. »[2].

Il fut élu membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1830 et fait chevalier de la Légion d'honneur.

En 1835, il fonda la revue Annales de l'Institut archéologique avec Quatremère de Quincy, le baron Jean de Witte, Félix Lajard, Charles Lenormant et Raoul Rochette.

En 1855, il offre au Louvre le sarcophage de d'Esmunazar II. En , il fit don au Cabinet des médailles de 6 925 monnaies antiques[3].

Il voyage encore en 1864 en Palestine avec Louis Lartet et publie le Voyage d'exploration de la mer Morte exécuté en 1864 par le duc de Luynes[4].

Le fonds du baron de Witte (1808-1889), conservé à la Bibliothèque de l'Institut de France et complété par un lot de lettres déposé au dai de Rome, présente un intérêt majeur, puisque cet archéologue belge assura, aux côtés du duc de Luynes, le secrétariat de la section française et partagea avec Theodor Panofka (1800-1858) la responsabilité de la publication à Paris des Annales et des Monuments inédits[5], ainsi que des Annales de l'Institut archéologique[6].

Publications

  • Numismatique et inscriptions cypriotes, Paris, Plon, 1852
  • Mémoire sur le sarcophage et l’inscription funéraire d’Esmunazar, roi de Sidon, Paris, Plon, 1856
  • Métaponte, Paris, P. Renouard, 1833
  • Essai sur la numismatique des satrapies et de la Phénicie sous les rois Achæménides, Paris, Firmin Didot, 1846
  • Commentaire historique et chronologique sur les éphémérides, intitulées Diurnali di messer Matteo di Giovenazzo, Paris, Firmin Didot, 1839
  • Choix de médailles grecques, Paris, Firmin Didot, 1840
  • Voyage d'exploration à la mer Morte, à Petra et sur la rive gauche du Jourdain, Paris, 1875

Sources

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1286
  • « Honoré Théodoric d'Albert de Luynes », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Silvestrelli, Francesca. Le duc de Luynes et la découverte de la Grande Grèce , CJB - Institut National d'Histoire de l’Art, 2018. (ISBN 978-2-918887-78-2)
  • Une partie de ses archives, comportant de la correspondance datée des années 1850, des notes scientifiques sur la Sicile antique et médiévale ainsi qu'un ensemble de dessins, est conservée à l'Institut national d'histoire de l'art[7].

Liens externes

Notes et références

  1. INHA, « LUYNES, Honoré d’Albert (duc de) », sur inha.fr, (consulté le ).
  2. Pièces reproduites par Irène Aghion dans Vrai ou faux ? dans "L'Objet d'Art" no 9 / , pp. 18, 22 et 23
  3. La donation de la collection du duc de Luynes, sur Gallica.
  4. Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 120
  5. L’histoire des sciences de l’Antiquité et les correspondances savantes : transferts culturels et mise en place des institutions (1797-1873)
  6. Avertissement de l'éditeur. V-VI. Nouvelles annales publiées par la section française de l'Institut d'archéologie, Volume 1. Paris 1836
  7. « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )
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