Highway 61 Revisited
Highway 61 Revisited est le sixième album de Bob Dylan, auteur-compositeur-interprète américain de folk rock, sorti en 1965.
Sortie | |
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Enregistré |
- |
Durée | 48:49 |
Genre | Rock, folk rock |
Producteur |
Bob Johnston sauf Like a Rolling Stone : Tom Wilson |
Label | Columbia |
Albums de Bob Dylan
PĂ©riodique | Note |
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AllMusic[1] | |
The New Rolling Stone Album Guide[2] | |
Encyclopedia of Popular Music[3] |
Présentation de l’album
Highway 61 Revisited comprend neuf chansons originales, dont le hit Like a Rolling Stone.
Highway 61 est le nom de l'autoroute qui va de La Nouvelle-Orléans à la frontière canadienne, en passant par Duluth, la ville natale de Bob Dylan. Elle représenterait pour Dylan le symbole de la liberté, de l’indépendance et une chance de s’échapper de la vie qu’il ne voulait plus à « Hibbing ».
Alors que Like a Rolling Stone a été composée à la mi-juin 1965, le reste de l’album a été enregistré plus tard avec un autre producteur, Bob Johnston, en quatre jours et peu de temps avant son passage tumultueux au Festival de folk de Newport. La chanson Positively 4th Street, qui avait été enregistrée au même moment, n’a pas été incluse dans cet album.
Composition et enregistrement
Avant de commencer l’enregistrement, Dylan a fait une tournée rapide en Angleterre en (c’est l’objet du film de Don A. Pennebaker Dont Look Back). Son album précédent, Bringing It All Back Home a eu un bon succès commercial, montrant que la version « électrique » du folk à la Dylan avait un public.
Dylan était aussi occupé à écrire un livre, Tarantula, qui ne sera publié que bien plus tard, en 1971, mais dans sa prose, il y avait un passage qui allait devenir la base de son tube Like a Rolling Stone.
Pour l’accompagner sur cet album, Dylan a recruté Mike Bloomfield qui, à l’époque, faisait partie du Paul Butterfield Blues Band, et qui avait déjà joué avec lui en 1963. Le premier producteur, Tom Wilson, a invité Al Kooper à se joindre au groupe, mais comme Bloomfield était un meilleur guitariste, Al Kooper allait faire banquette jusqu’à ce qu'il ait l’idée de prétendre savoir jouer de l’orgue (ce qui était faux). Comme il fallait un organiste pour Like a Rolling Stone, il fut mis à contribution et joua le célèbre morceau, avec le son de l’orgue bien en évidence, à la demande de Dylan et contre l'avis de Tom Wilson.
L'enregistrement s'est déroulé sur sept sessions, entre le et le , celle du étant écourtée pour permettre à Dylan, avec Bloomfield et Kooper, de faire un passage très controversé au festival de folk de Newport. Commencé avec Tom Wilson, il est alors repris avec un nouveau producteur, Bob Johnston. Si Like a Rolling Stone a nécessité plusieurs prises sur plusieurs sessions, Desolation Row a posé problème, car Dylan n’était pas satisfait de la qualité de l'enregistrement. Finalement, deux prises seront combinées pour l’album et, avec l’aide de Charlie McCoy, le morceau sera achevé le (le bassiste, Russ Savakus, ne termine pas les sessions, il est remplacé par Harvey Brooks).
Au moins trois titres, enregistrés pendant ces sessions, n'ont pas été retenus pour l'album :
- Positively 4th Street, sorti plus tard en single ;
- Can You Please Crawl Out Your Window? (en), réenregistré en la même année et sorti en single ;
- Sitting on a Barbed-Wire Fence.
Une chanson, intitulée Phantom Engineer, n'est autre qu'une première version un peu plus rapide et avec des paroles légèrement différentes du titre It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train to Cry[4].
Plusieurs prises alternatives de différents morceaux de l'album ont été publiées dans les Bootleg Series, Volumes 1-3[5], Volume 7[6] et Volume 12. On y retrouve notamment la chanson Sitting on a Barbed-Wire Fence, non retenue pour l'album.
Par ailleurs, la version Collector's Edition du Volume 12 des Bootleg Series, comprenant 18 CD, reprend l'intégralité des enregistrements réalisés durant les sessions consacrées à l'album[7].
Titres
Toutes les chansons sont écrites et composées par Bob Dylan.
Les chansons
Like a Rolling Stone est une des chansons rock les plus connues, un des tournants de l'histoire du rock. Elle parle d’une personne qui a connu une vie aisée et qui traverse ensuite une période difficile. Elle est d’une durée inhabituelle pour l’époque (6:12), à tel point que certaines des premières éditions du single indiquaient 5:59 (parfois même scindées sur les 2 faces), pour ne pas rebuter les disc-jockeys radio de l'époque[8], et cette durée erronée figure encore sur certains CD. Dylan provoqua une petite révolution en ayant un hit avec cette chanson.
Desolation Row est la chanson la plus ambitieuse de Dylan et sera pendant longtemps sa plus longue (11:22).
Musiciens
Production
- Tom Wilson - Producteur (pour Like a Rolling Stone)
- Bob Johnston - Producteur
Citation
« Je me suis toujours demandé pourquoi les gens ne prenaient pas cet album pour ce qu'il est vraiment : un pur disque de blues avec des paroles époustouflantes. Un disque qui n'arrête pas de repousser les frontières. »
— Ben Harper, La discothèque idéale Blues, Fnac 2007.
RĂ©ception
L’album est monté à la 3e place du Billboard pendant une semaine et, pour les singles, Like a Rolling Stone s'est hissé à la 3e place pendant deux semaines.
Le magazine Rolling Stone place en 2011 le titre Like a Rolling Stone au 1er rang du classement des 500 plus grandes chansons de tous les temps[9] et Desolation Row au 187e rang[10]. Le mĂŞme magazine place l'album en 4e position de son classement des 500 plus grands albums de tous les temps[11].
Il est cité dans l'ouvrage de référence de Robert Dimery Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie ainsi que dans un très grand nombre d'autres listes[12].
Notes et références
- (en) Stephen Thomas Erlewine, « Highway 61 Revisited », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) « Bob Dylan », dans Nathan Brackett et Christian Hoard (éd.), The New Rolling Stone Album Guide, Simon & Schuster, , 4e éd. (ISBN 0-7432-0169-8).
- (en) Colin Larkin, « Bob Dylan », dans Encyclopedia of Popular Music, Omnibus Press, (ISBN 9780857125958).
- Andy Gill, Don't think twice it's all right : Bob Dylan, the early years, Thunder's Mouth Press, (ISBN 978-1-56025-185-9, OCLC 40175979).
- (en) « Bob Dylan - The Bootleg Series Volumes 1 - 3 [Rare & Unreleased] 1961-1991 », sur Discogs (consulté le )
- (en) « Bob Dylan - No Direction Home: The Soundtrack (A Martin Scorsese Picture) », sur Discogs (consulté le )
- (en) « Bob Dylan - The Cutting Edge 1965 – 1966: The Bootleg Series Vol.12: Collector’s Edition », sur Discogs (consulté le )
- (en) Mark Polizzotti. Highway 61 Revisited. Continuum, 33 1/3 series, 2006. (ISBN 0-8264-1775-2)
- « 500 Greatest Songs of All Time », sur Rolling Stone (consulté le )
- « 500 Greatest Songs of All Time », sur Rolling Stone (consulté le )
- « 500 Greatest Albums of All Time », sur Rolling Stone (consulté le )
- « Acclaimed Music », sur www.acclaimedmusic.net (consulté le )