Herta Bothe
Herta Bothe, née le à Teterow (Mecklembourg-Schwerin, Allemagne) et morte le [1], est une gardienne SS de camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est capturée, emprisonnée, jugée et condamnée à dix ans de prison.
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Biographie
À l'âge de 17 ans (en 1938), Herta Bothe aide son père dans sa petite échoppe de menuisier à Teterow, travaille ensuite un certain temps dans une usine, puis comme infirmière dans l'industrie hospitalière. En 1939, elle devient membre de la Ligue féminine nazie.
Gardienne des camps de Ravensbrück et du Stutthof
En , elle est enrôlée (conscription) comme gardienne au camp de concentration de Ravensbrück. L'ancienne infirmière suit une formation de quatre semaines avant d'être envoyée comme Aufseherin au Stutthof près de Danzig (aujourd'hui Gdańsk). Là, elle devient la « Sadique du Stutthof » à cause de sa façon sauvage de frapper les détenues[2].
En elle est envoyée par l'Oberaufseherin Gerda Steinhoff au camp annexe de Bromberg-Ost.
Le , âgée de 24 ans, Herta Bothe accompagne une marche de la mort de détenues depuis le centre de la Pologne jusqu'au camp de concentration de Bergen-Belsen près de Celle. En route pour Bergen-Belsen, elle fait un bref arrêt au camp de concentration d'Auschwitz. Elle déclare à son procès être arrivée à Bergen-Belsen entre les 20 et .
Gardienne du Bergen-Belsen
Arrivée au camp, Herta Bothe est surveillante d'un Kommando composé d'une soixantaine de déportées. Le camp est libéré le par les Britanniques.
Elle passe pour être la plus grande parmi les femmes arrêtées. À la différence des autres Aufseherinnen chaussées pour la plupart de bottes noires, elle porte des chaussures de ville ordinaires. Les soldats alliés la contraignent, comme le reste du personnel SS, à enterrer les cadavres en décomposition de détenus morts de maladie, du typhus, dans des fosses communes adjacentes au camp principal. Herta Bothe est emprisonnée à Celle[3].
Le procès dit « de Belsen »
Le procès de Belsen se déroule pendant cinquante quatre jours, (du au ), en présence de deux cents journalistes et observateurs internationaux, à proximité du camp, dans la ville de Lüneburg, au 30 Lindenstraße. Herta Bothe est jugée (n°37 des accusés) et condamnée à une peine de dix ans de prison. Elle bénéficie d'une mesure de grâce et est libérée en .
Vie après-guerre
Après sa libération, Herta Bothe se marie et vit en Allemagne sous le nom de Hertha Lange.
Dans une de ses rares interviews[4], diffusée après sa mort, elle apparaît sur la défensive quand on lui demande pourquoi elle a décidé de devenir gardienne de camp de concentration. Elle répond : « Ai-je fait une erreur ? Non. L'erreur était que c'était un camp de concentration, mais je devais y aller, sinon j'y aurais moi-même été enfermée. Cela a été mon erreur[5]. »
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Herta Bothe » (voir la liste des auteurs).
- (en) « First Belsen Trial Aufseherin Herta Bothe/Lange », sur bergenbelsen.co.uk.
- (en) Nazi women exposed as every bit as bad as Hitler's deranged male followers - Allan Hall, Daily Mail, 12 février 2009.
- (en) « HERTA BOTHE, her life as a female Nazi "SS" concentration camp guard. », sur journals.aol.com., archivé le 28/2/2008 (version du 28 février 2008 sur Internet Archive).
- (de) Holokaust [TV mini-series], Dreykluft, Friederike () Germany : MPR Film und Fernsehproduktion.
- (en) Clare Raymond, « Nazi She-Devils », Mirror, (consulté le ) : « Did I make a mistake? No. The mistake was that it was a concentration camp, but I had to go to it, otherwise I would have been put into it myself. That was my mistake »
Annexes
Liens externes
- (en) Herta Bothe, her life as an « SS » concentration camp guard - Chris Keyser, blog personnel, (version archivée).