Hermès de Rome
Saint Hermès est un martyr chrétien romain du IIe siècle. Son nom est mentionné dans le martyrologe romain. Considéré comme 'saint guérisseur', il est célébré en région picarde. Liturgiquement il est commémoré (localement) le 28 août.
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Biographie
On connaît peu de choses de sa vie. Centurion romain il subit le martyre dans le cimetière de Basilia, sur la voie salarienne, vers 120. C'est un des martyrs romains dont la mémoire liturgique est des plus anciennes. Dès le IVe siècle, la ville d'Autium, dans le Latium, lui dédiait une basilique.
Notoriété
On invoque saint Hermès contre les maux de tête, la folie et les puissances du mal. Au XIVe siècle, une délégation royale visite Renaix (aujourd'hui Ronse) en Région flamande (Belgique), où on le vénérait, afin d'obtenir la guérison du roi Charles VI de sa folie. Froissart parlait de lui comme ayant « le mérite de guérir de toute frénésie »[1].
Iconographie
Hermès est représenté à cheval, trainant derrière lui un démon enchainé.
Vénération
En Belgique
- Saint Hermès est honoré particulièrement à Renaix, dont l'église principale est dédiée à saint Hermès. Dans cette ville, le « Grand Tour de Saint Hermès » - ou « Fiertel » est une procession d'une trentaine de kilomètres, connue dès le Moyen Âge. Elle a lieu le dimanche de la Trinité. On y conduit en procession les reliques de saint Hermès, enserrées dans une châsse en argent.
- À Theux en province de Liège, l'église Saints-Hermès-et-Alexandre est une église romane: seul exemplaire d'église-halle romane du XIe siècle entre la Loire et le Rhin.
- Saint Hermès est vénéré également dans l'église Saint-Nicolas, à Tournai.
En France
- En Normandie, il existe une église Saint-Hermès du XIIe siècle à Fontenay-le-Marmion.
- En Lorraine, au rond-point de la route nationale D662 reliant Sarreguemines à Bitche, sur le chemin vicinal de la «Hermeskappel» reliant Bliesbruck à Wiesviller se trouve une chapelle dédiée à saint Hermès. À l'origine, un petit autel païen s'élevait sans doute au point culminant de l'endroit, situé sur une voie secondaire romaine utilisée pour rejoindre les grandes voies romaines au nord, de Metz à Worms, et au sud, de Sarreguemines vers Strasbourg. Cet autel était dédié au dieu des voyageurs et des commerçants, la divinité grecque Hermès. Plus tard, les missionnaires chrétiens transformèrent le nom d'une chapelle construite en ces mêmes lieux en «Hermeskappel» («chapelle d'Hermès»). La chapelle fut donc consacrée au saint martyr Hermès (célébré le ) qui est mort à Rome en l'an 133 EC. Cette vénération remonte aux origines du christianisme.
Bibliographie
- Jean-Luc Dubart,Les saints guérisseurs de Picardie, traditions locales, tomes I, II, III, IV, V, Abeditions, Ath, 1996-2001.
- Saint Hermès sur Nominis
Notes et références
- Bernard Guenée, La Folie de Charles VI, Paris, CNRS Editions, , 317 p. (ISBN 978-2-271-12751-8), p. 152