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Henryk Grynberg

Henryk Grynberg est un écrivain et acteur polonais. Romancier, nouvelliste, poÚte, dramaturge et essayiste, il est l'auteur de plus de trente ouvrages de prose et de poésie et de deux drames. Grynberg, connu comme le « chroniqueur du sort des Juifs polonais », a abordé dans ses écrits l'expérience de Holocauste et le traumatisme post-Holocauste[1] - [2].

Henryk Grynberg
Henryk Grynberg en 2016.
Biographie
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Association des Ă©crivains polonais (en)
Distinction

Biographie

Pendant la guerre

Grynberg et sa mĂšre Ă©taient les seuls survivants de leur famille. Il passe les annĂ©es 1942 Ă  1944 cachĂ©, sauvĂ© des soldats nazis par les familles polonaises. AprĂšs la guerre, il vit Ă  ƁódĆșet, Varsovie. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, Grynberg retourne en Pologne avec le cinĂ©aste PaweƂ ƁoziƄski. Ce dernier a filmĂ© Grynberg alors qu’il interviewait des gens de son village natal Ă  la recherche de ce qui est arrivĂ© Ă  son pĂšre Abram Grynberg pendant la guerre. Le documentaire est sorti en 1992 sous le nom de « Miejsce urodzenia » (lieu de naissance)[3].

AprĂšs-guerre

Le , il signe en tant qu’agent infiltrĂ© du 1er dĂ©partement (renseignement) de l’Agence polonaise pour la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure - nom de code « reporter » tel que documentĂ© par l’Institut historique polonais (ou IPN), mais le rapport dans Ć»ycie Warszawy du est dĂ©formĂ© et peu fiable[4]. Grynberg a subi des pressions de la part du SB, a niĂ© avoir informĂ© qui que ce soit et aurait rĂ©vĂ©lĂ© son recrutement au FBI[5].

Henryk Grynberg a expliquĂ© : « J’ai signĂ© un accord de coopĂ©ration avec les services de renseignement polonais (et non avec le renseignement militaire) le 11 octobre 1956 et j’ai reçu une mission unique pour apporter Ă  la prochaine rĂ©union les caractĂ©ristiques Ă©crites (selon l’opinion polonaise) de trois camarades de classe (dont deux juifs), pas plus d’une page chacun. J’ai prĂ©sentĂ© ces trois personnes comme de bons Ă©tudiants intelligents et fidĂšles Ă  l’idĂ©ologie de l’État et ce sont les seuls « rapports » qu’on m’a demandĂ© de faire ou que j’ai faits par Ă©crit ou autrement. Mes contacts avec les services secrets polonais ou les services secrets n’ont pas durĂ© plus de cinq mois, pendant lesquels je n’ai rien fait d’autre pour eux. Un document dans mes dossiers Ă  l’IPN dit : « Son recrutement a supposĂ© ĂȘtre utilisĂ© ultĂ©rieurement en IsraĂ«l et par la suite aux États-Unis. AprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes, Grynberg a montrĂ© une rĂ©ticence Ă  poursuivre la collaboration. Pour cette raison, le 1er dĂ©p. a dĂ©missionnĂ© de tout contact ultĂ©rieur avec lui. Cette ultime « volontĂ© » que j’ai exprimĂ©e en 1959 quand un agent de renseignement a voulu que j’emporte avec moi une lettre Ă  IsraĂ«l et j’ai refusĂ©. J’ai rĂ©vĂ©lĂ© mon recrutement – ou plutĂŽt ma tentative de recrutement – au FBI lors de ma demande de citoyennetĂ© amĂ©ricaine et pour un poste sensible au sein de l’Agence d’information amĂ©ricaine (que j’ai occupĂ© pendant 20 ans). La note « Collaboration avec les communistes », si bien placĂ©e, attire indĂ»ment l’attention sur un Ă©pisode trĂšs court et dĂ©nuĂ© de sens de ma biographie[6]. »

DĂ©buts d’écrivain

En 1959, Grynberg est diplĂŽmĂ© de l'UniversitĂ© de Varsovie avec une maĂźtrise en journalisme. En tant qu’acteur, Grynberg avait des liens avec le ThĂ©Ăątre juif de Varsovie. C’est Ă  cette Ă©poque qu’il a commencĂ© Ă  publier de la prose et de la poĂ©sie[1] - [2]. Alors que la compagnie du thĂ©Ăątre d’État juif Ă©tait en tournĂ©e aux États-Unis Ă  la fin de 1967, il refuse de retourner en Pologne. Cette dĂ©fection Ă©tait un acte de protestation contre la propagande anti-juive du rĂ©gime communiste et contre la censure de ses Ă©crits[1] - [2].

En 1971, aprĂšs deux ans d’études supĂ©rieures Ă  l'UCLA, Grynberg obtient une maĂźtrise en littĂ©rature russe et dĂ©mĂ©nage Ă  Washington, DC, oĂč Grynberg travaille pour l’Agence d’information des États-Unis (en particulier pour Voice in America) pendant une pĂ©riode de vingt ans[1].

Travaux et réalisations

Grynberg publie sa premiĂšre histoire en 1959, qui est ensuite incluse dans son premier recueil, The Antigone Crew en 1963. Dans ses Ɠuvres – Ă©crites Ă  la fois en Pologne et aux États-Unis – Grynberg raconte les histoires de « ceux qui sont morts pendant la guerre et de ceux qui ont survĂ©cu pour vivre ensuite Ă  ƁódĆș, Varsovie ou New York, luttant pour accepter leur propre mĂ©moire et le fait que d’autres ne s’en souvenaient pas ». Ses Ɠuvres ont Ă©tĂ© dĂ©crites comme caractĂ©risĂ©es comme abondantes dans le « matĂ©riel biographique et autobiographique », oĂč ses protagonistes juifs sont les narrateurs dont les expĂ©riences personnelles ont Ă©tĂ© « complĂ©tĂ©es par les expĂ©riences d’autres « survivants »[2].

Grynberg a reçu tous les grands prix littéraires polonais et le Koret Jewish Book Award en 2002. Il a également contribué à la presse polonaise et à des revues de langue anglaise. Ses essais et articles parurent dans des publications telles que le Commentary, le Midstream et le Soviet-Jewish Affairs à Londres. Les livres de Grynberg ont été publiés en traduction anglaise, à savoir des romans, Child of the Shadows (Vallentine Mitchell, Londres, 1969) - réédité sous le titre The Jewish War and the Victory (Northwestern University Press, 2001), la suite, The Victory (Northwestern University Press, 1993) ; prose documentaire, Children of Zion (Northwestern University Press, 1997), traduit par Jacqueline Mitchell, et Drohobycz, Drohobycz and Other Stories (Penguin Books, 2002) traduit par Alicia Nitecki, édité par Theodosia Robertson[1] - [7].

Les ouvrages de Grynberg ont Ă©galement Ă©tĂ© traduits en français, en allemand, en italien, en hĂ©breu, en nĂ©erlandais, ainsi qu’en tchĂšque, en hongrois et en suĂ©dois[1]. Les ouvrages de Grynberg : Drohobycz, Drohobycz, Memorbuch, Monolog polsko-ĆŒydowski (français : Monologue juif polonais) et UchodĆșcy (français : RĂ©fugiĂ©s) ont Ă©tĂ© nominĂ©s pour le prix littĂ©raire polonais Nike[2].

Notes et références

  1. (en) « Biography: Henryk Grynberg, Shtetl, Frontline », sur PBS.org et WGBH.org (consulté le ).
  2. (en) « Henryk Grynberg », sur Culture.pl.
  3. Dans l'Ɠuvre Zwycięstwo de Grynberg, tombe le nom de WojtyƄski, avec qui le pĂšre de l'auteur se serait cachĂ©. WojtyƄski aurait tuĂ© par peur de voisins envieux, jaloux de ses gains pour avoir cachĂ© un juif. Parce qu'Abram Grynberg cachait des biens chez les voisins de WojtyƄski, ce dernier craignait que les gens ne lui pardonnent pas si Grynberg survivait Ă  la guerre car il « viendrait rĂ©clamer les siens ». (pl) H. Grynberg, Zwycięstwo, Varsovie, Ć»ydowska wojna; Zwycięstwo, Wielka Litera, (ISBN 9788363387365), p. 140–141.
  4. (pl) « RafaƂ PasztelaƄski,Henryk Grynberg mĂłwi prawdę o wspóƂpracy z SB », sur Ć»ycie Warszawy, .
  5. (en) « FreeMediaOnline.org Communist era spy scandals still haunt U.S. government broadcasters Free Media Online », sur freemediaonline.org.
  6. (en) « "Henryk Grynberg Responds" » (consulté le ).
  7. (en) Grynberg, Henryk, « Children of Zion, Book Description and Summary ».

Liens externes

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