Henry Rangel Silva
Henry Rangel Silva est un militaire et homme politique vénézuélien, né à Santiago le . Il participe au coup d'État raté de 1992. Il dirige ensuite les services de renseignement gouvernementaux (DISIP), puis la société de téléphonie CANTV. En 2010, il est ensuite nommé commandant stratégique des opérations des forces armées du Venezuela, puis, en 2012, ministre de la Défense. Il a été gouverneur de l'État de Trujillo de 2012 à 2021.
Henry Rangel Silva | |
Fonctions | |
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Gouverneur de l'État de Trujillo | |
– (8 ans et 11 mois) |
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Élection | 16 décembre 2012 |
RĂ©Ă©lection | 15 octobre 2017 |
Prédécesseur | Hugo Cabezas Bracamonte |
Successeur | Gerardo Márquez |
Ministre de la DĂ©fense du Venezuela | |
– (8 mois et 28 jours) |
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Président | Hugo Chávez |
Prédécesseur | Carlos Mata Figueroa |
Successeur | Diego Molero Bellavia |
PrĂ©sident de la CompañĂa AnĂłnima Nacional TelĂ©fonos de Venezuela | |
– (2 ans) |
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Président | Hugo Chávez |
PrĂ©dĂ©cesseur | Jacqueline FarĂa |
Directeur de la DirecciĂłn de los Servicios de Inteligencia y PrevenciĂłn | |
Président | Hugo Chávez |
PrĂ©dĂ©cesseur | Miguel RodrĂguez Torres |
Successeur | Miguel RodrĂguez Torres |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Santiago |
Nationalité | vénézuélienne |
Parti politique | PSUV |
Biographie
Formation
Henry Rangel Silva est originaire de la paroisse de Santiago de la municipalité d'Urdaneta dans l'État de Trujillo, au nord-ouest du Venezuela.
En 1982, à l'âge de 21 ans, il est gradé de l'Académie militaire du Venezuela dont il sort 26e de sa promotion portant le nom du colonel Nicolás Antonio Briceño.
Coup d'État et ascension politique
Comme capitaine, Rangel Silva participe au coup d'État de 1992 conduit par Hugo Chávez qui dirige le bataillon dans lequel il est. Chávez, nouvellement Ă©lu prĂ©sident du Venezuela en 1999, le promeut gĂ©nĂ©ral de brigade chargĂ© du conseil national de l'habitat puis le nomme directeur du service de renseignement du gouvernement DirecciĂłn de los Servicios de Inteligencia y PrevenciĂłn (DISIP) en remplacement de Miguel RodrĂguez Torres, service soupçonnĂ© d'avoir aidĂ© la fuite du narcotraficant colombien JosĂ© Maria Ibague des prisons du siège de l'agence, El Helicoide Ă Caracas.
Le , il est promu gĂ©nĂ©ral de division, comme 390 autres officiers. Le , Rangel Silva est nommĂ© directeur de la CompañĂa AnĂłnima Nacional TelĂ©fonos de Venezuela, une des plus importantes entreprises de tĂ©lĂ©phonie du pays, en remplacement de Jacqueline FarĂa, nommĂ© chef du gouvernement du District capitale de Caracas par Chávez. Comme directeur de la DISIP, il est remplacĂ© par son prĂ©dĂ©cesseur Ă ce poste Miguel RodrĂguez Torres.
Le , il est nommé commandant stratégique des opérations des forces armées nationales.
Le , il est nommé ministère vénézuélien de la Défense, poste qu'il conserver jusqu'aux élections régionales vénézuéliennes de 2012 où il élu gouverneur de l'État de Trujillo avec 82.30 % des voix[1].
Affaires
Scandale de la valise
Selon l'avocat Moisés Maionica, Ranger Silva serait impliqué dans une affaire de dissimulation d'argent, nommé le « scandale de la valise »[2]. Comme directeur de la DISIP, il aurait envoyé un officier à Miami pour rencontrer Guido Antonini Wilson, connu comme l'« homme à la valise », découvert en Argentine avec une valise contenant 800 000 dollars, afin d'établir une stratégie pour un cacher l'origine. Ce scandale politique entre l'Argentine et le Venezuela est basé sur des soupçons de financement de la campagne présidentielle de Cristina Fernández de Kirchner par Hugo Chávez[2].
Sanctions américaines et collusion avec les FARC
Le , le dĂ©partement du TrĂ©sor des États-Unis dĂ©cide de geler les avoirs et les biens de Rangel aux États-Unis, sur la base de preuves de son appui matĂ©riel aux Forces armĂ©es rĂ©volutionnaires de Colombie (FARC) de Colombie et leur narcotrafic[3]. L'ex-ministre de l'IntĂ©rieur RamĂłn RodrĂguez ChacĂn et le directeur des renseignements militaires Hugo Carvajal seraient Ă©galement impliquĂ©s et subissent des sanctions similaires.
Le président Hugo Chávez défend directement Rangel Silva et Carvajal en précisant que ces accusations sont une manœuvre américaine pour déstabiliser l'appareil militaire vénézuélien en divisant et démoralisant ses membres, et fait le parallèle de cette action avec l'invasion de Panama et le renversement du dictateur Manuel Noriega[4].
En , le quotidien amĂ©ricain The New York Times publie un article sur une prĂ©tendue lettre trouvĂ©e sur un guĂ©rillero des FARC Iván Márquez. Ce pli mentionne directement des documents que le gĂ©nĂ©ral Rangel Silva aurait fournis aux FARC pour faciliter leur dĂ©placement sur le territoire vĂ©nĂ©zuĂ©lien. Il mentionne Ă©galement le ministre de l'IntĂ©rieur RamĂłn RodrĂguez ChacĂn et l'achat d'armes auprès de fonctionnaires vĂ©nĂ©zuĂ©liens[5].
Notes et références
Références
- (es) « DIVULGACIÓN REGIONALES 2012 », sur Consejo National Electoral (consulté le )
- (es) « Maionica implicĂł al director de la Disip en el caso del maletĂn », sur El Universal (consultĂ© le )
- (en) « U.S. considers Venezuela's incoming defense chief a drug 'kingpin' », sur CNN U .S. (consulté le )
- (es) « Chávez defiende a jefe militar acusado de apoyar narcotráfico », sur El Occidental (consulté le )
- (en) « Venezuela Still Aids Colombia Rebels, New Material Shows », sur The New York Times (consulté le )