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Henry Aron

Henry Aron, né le à Besançon et mort le [1] à Paris, est un journaliste, critique littéraire et directeur de publication[2] français. Il est l'oncle de l'économiste, historien, géographe et humaniste Henri Hauser (1866-1946), dont il a assuré l'éducation de ses jeunes années et a influencé la carriÚre.

Henry Aron
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Germaine Aron de Faucompré (d)
Autres informations
Distinction

Enfance et Ă©ducation

Henri dit Henry Aron est le fils de Charles Aron (1811-1883) et de Sara Hauser (1807-1880). Il grandit principalement Ă  Paris. Ses parents habitent tout d'abord Besançon mais sont originaires de Luemschwiller en Alsace. Le pĂšre, Charles Aron, fut Lieutenant de la Garde et se distingua par une attitude hĂ©roĂŻque lors des journĂ©es de fĂ©vrier 1848. Cet Ă©pisode est dĂ©crit dans les mĂ©moires de Henri Hauser — petit fils de Charles Aron —, mĂ©moires incluses dans le livre de Severine-Antigone Marin. Par la suite, Charles Aron quitta l'ArmĂ©e et s'installa avec son Ă©pouse vers 1860 Ă  Paris, pour pratiquer le commerce.

Henri Aron reçoit en 1860 le premier prix de vers latins au Concours gĂ©nĂ©ral des lycĂ©es et collĂšges de Paris et de Versailles[3]. Il devient ensuite Ă©lĂšve au LycĂ©e Charlemagne, puis Ă  l'École normale supĂ©rieure, promotion 1862[4], et agrĂ©gĂ© de lettres en 1865. Bien que destinĂ© Ă  ĂȘtre professeur, dĂ©bouchĂ© naturel auquel prĂ©pare "Normal Sup' ", il prĂ©fĂšrera la profession de journaliste (qu'on appelait publiciste Ă  l'Ă©poque).

CarriĂšre

Henri Aron entame sa carriĂšre en tant qu'enseignant-stagiaire en Lettres en 1865 avant de passer l’agrĂ©gation. À ses dĂ©buts de jeune pĂ©dagogue, il est remarquĂ© tant en grec qu’en latin puis fĂ©licitĂ©. Il se classe alors premier en annĂ©e de RhĂ©torique. NĂ©anmoins, pour l’administration de l’ENS, malgrĂ© la valeur, le sĂ©rieux et l’acharnement d’Henri Aron, sa santĂ© dĂ©licate l'empĂȘche rĂ©ellement de pouvoir exprimer toutes ses capacitĂ©s. Aron est reçu troisiĂšme Ă  l’agrĂ©gation de Lettres et commence sa carriĂšre en tant que chargĂ© de cours de RhĂ©torique au lycĂ©e impĂ©rial d’Avignon, et il se distingue par son « esprit fin », ses connaissances et son dĂ©vouement consciencieux Ă  l’égard de ses Ă©lĂšves.

En 1867, il soumet un mĂ©moire au ministre de l’Instruction publique portant sur la rĂ©forme de l’enseignement du grec et du vers latin dans le secondaire. Henri Aron a de l'ambition, mais il sera cependant handicapĂ© tout au long de sa vie par sa santĂ© fragile. En 1868, il est nommĂ© au nouveau lycĂ©e d’Alger.

En 1869, il devient chargĂ© de cours au lycĂ©e Condorcet Ă  Paris. Mais surviennent la guerre contre la Prusse puis la Commune de Paris. MarquĂ© par les Ă©vĂ©nements de «l’annĂ©e terrible», Henri Aron se dĂ©couvre fervent rĂ©publicain. Sa carriĂšre prend un tournant, il devient journaliste et dĂ©fenseur de la RĂ©publique dans un pays en reconstruction.

En 1872, il travaille d'abord au Journal de Lyon et Ă©crit une chronique hebdomadaire des dĂ©bats parlementaires nommĂ©e « Tablettes versaillaises » qui le fait remarquer. Puis en 1873, Aron devint un des principaux collaborateurs du Journal des dĂ©bats une fois le journal ralliĂ© Ă  la rĂ©publique[5]. Il Ă©tait aussi secrĂ©taire de la Revue des deux Mondes. Le , M. Ricard, Ministre de l’IntĂ©rieur, lui confie la direction du Journal Officiel et du Bulletin français, en remplacement d'Ernest Daudet (frĂšre de l'Ă©crivain Alphonse Daudet), dĂ©missionnaire mais qui avait lui-mĂȘme encouragĂ© sa nomination Ă  la tĂȘte du JO (Journal Officiel)[6], lequel, Ă  cette Ă©poque, n’était pas encore la propriĂ©tĂ© de l’État[7].

Le , Henry Aron donna sa dĂ©mission de rĂ©dacteur en chef du Journal Officiel. Mais aprĂšs les Ă©lections rĂ©publicaines, il fut rĂ©acceptĂ© Ă  sa tĂȘte jusqu’en 1881, date Ă  laquelle le journal devint propriĂ©tĂ© de l’État.

En , Aron est fait Chevalier de la LĂ©gion d’honneur[8].

Il réintégra le Journal des débats en tant que critique littéraire, et devint célÚbre pour ses carnets de notes trÚs spirituels. Il publiait également dans la Revue politique et littéraire.

Henry Aron s’éteint le Ă  Paris (9e arr.)[9], Ă  l’ñge de 42 ans, des suites de la tuberculose. Il est inhumĂ© au cimetiĂšre du Montparnasse[10] ( 24e division[11]).

Sa famille

Henry Aron est l’oncle de l’historien, gĂ©ographe et Ă©conomiste Henri Hauser (1866-1946), et du frĂšre aĂźnĂ© de celui-ci, FĂ©lix-Paul Hauser (1861-1916), administrateur en Indochine. Il Ă©tait le frĂšre de leur mĂšre ZĂ©lia Hauser (1840-1879) nĂ©e Aron, Ă©pouse d'Auguste Hauser (1814-1884). Henry Aron a beaucoup influencĂ© ses neveux lors de leurs annĂ©es d’adolescence, aprĂšs le dĂ©cĂšs de leur mĂšre ZĂ©lia le de la tuberculose.

Henry Aron veillera sur Henri Hauser et son frĂšre aĂźnĂ© Felix-Paul : il enverra ce dernier Ă  Bradford oĂč il Ă©tudia le commerce avant de faire carriĂšre dans l'administration coloniale et devenir Administrateur Civil de 1re Classe en Indochine, puis maire de Tourane (Da Nang), Hanoi et Haiphong. Aron inscrivit son autre neveu Henri Hauser au LycĂ©e Condorcet et l'hĂ©bergea chez lui afin qu'il ne soit pas pensionnaire, avec l'idĂ©e de lui faire intĂ©grer l'École normale supĂ©rieure, ce qui advint.

Dans ses mémoires inachevées que l'on retrouve à la fin du livre de Séverin-Antigone Marin et de Georges-Henri Soutou[12], Henri Hauser évoque souvent ce jeune oncle dynamique, brillant et bienveillant, qui le premier l'a guidé avant qu'il ne rencontre ses premiers grands maßtres tels Paul Vidal de la Blache à "Normale Sup". Tout comme Henri Hauser, Henry Aron est issu d'un milieu juif de petite à moyenne bourgeoisie républicaine mais bien plus républicaine que juive.

Henry Aron Ă©pousa en 1879 Pauline Weil-Picard (1858-?), fille d’Adolphe Veil-Picard, banquier aisĂ© de Besançon. De cette union naquit une fille, Germaine-Jeanne Aron de FaucomprĂ© (1884-1941), adoptĂ©e par le comte de FaucomprĂ© (troisiĂšme Ă©poux de Pauline), et qui Ă©pousa Armand de Rafelis de Saint-Sauveur (1879-1969)[13].

Publications

  • RĂ©forme de l'enseignement secondaire classique. La question du grec et du vers latin, par Henry Aron, Paris, Germer-BailliĂšre, 1880 (extrait de la Revue politique et littĂ©raire du , selon le catalogue de la BnF).

Honneurs et décorations

Sources

Notes et références

  1. Acte de décÚs d'Henry Aron sur le site des Archives de Paris 9e, 14 novembre 1885, acte no 1378, vue 17/31
  2. « Henri Aron (1842-1885) - Auteur - Ressources de la BibliothÚque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  3. Romain DuprĂ©, « Henri, dit Henry, Aron, professeur, publiciste, directeur du "Journal officiel" (Besançon, 11 novembre 1842 – Paris, 13 novembre 1885) », sur academia.edu, (consultĂ© le ).
  4. « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le ).
  5. notice BNF
  6. Journal Officiel
  7. « Accueil », sur medias19.org (consulté le ).
  8. notice officiel de décoration de la légion d'Honneur
  9. Mort d'Henry Aron « Le Matin » 14 novembre 1885
  10. ObsÚques d'Henry Aron « Le Matin » 16 novembre 1885
  11. « cimetiÚre du Montparnasse : présentation générale et principales célébrités - CimetiÚres de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )
  12. « sirice.univ-paris1.fr/spip.php
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  13. « appl-lachaise.net/appl/article
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).

Liens externes

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