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Henri Coulonges

Henri Coulonges[1] de son vrai nom Marc-Antoine de Dampierre[2], né le à Deauville (Calvados) et mort le [2] dans le 14e arrondissement de Paris[3], est un écrivain français, lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française en 1979. Ses romans sont traduits en 17 langues.

Henri Coulonges
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marc Antoine Marie Yves de Dampierre
Pseudonyme
Henri Coulonges
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
Ĺ’uvres principales

Biographie

Henri Coulonges, après avoir été pendant dix ans le collaborateur de la revue Connaissance des arts, publie en 1975 aux éditions Fayard son premier roman, Les Rives de l'Irrawaddy qui remporte un succès d'estime.

Au printemps 1979, paraît son deuxième roman L'Adieu à la femme sauvage, mis en avant lors de sa sortie par un article de Jean Clémentin dans Le Canard enchainé[4] avant de recevoir le prix RTL grand public. À la fin de l'été, le roman est sur la quasi-totalité des listes des prix littéraires et obtient le Grand prix du roman de l'Académie française[5].

Ce roman deviendra son plus grand succès commercial, vendu à des centaines de milliers d'exemplaires. Jean Mistler, alors secrétaire perpétuel de l'Académie française écrit à propos de l'œuvre en 1979 que "Dès maintenant, nous pouvons considérer son second livre comme la première pierre de la grande œuvre romanesque et épique que nous attendons depuis quarante ans". D'autres critiques salueront l'œuvre tels que Jean Clémentin "On ne peut s'en arracher... On court à la fin au bord de l'angine de poitrine" et Françoise Xénakis "Roman bouleversant, plus que bouleversant de bout en bout... que plus jamais vous n'oublierez"[6].

Plusieurs producteurs de cinéma, en particulier outre-atlantique et outre-manche, seront intéressés, prenant des options sur les droits mais sans concrétiser[7].

Ses autres romans auront aussi un succès critique, comme Ă€ l'approche d'un soir du monde (Stock). François Nourissier, ancien prĂ©sident de l'AcadĂ©mie Goncourt, Ă©crira les paragraphes dithyrambiques suivants Ă  son Ă©gard : " Ce troisième roman d'Henri Coulonges serait Ă©crit par Le CarrĂ© et traduit de l'anglais qu'on crierait au chef-d'Ĺ“uvre. Nous avons la chance qu'il s'agisse d'un roman français, et le troisième d'une Ĺ“uvre en train de se faire dont les deux premiers livres Ă©taient dĂ©jĂ  remarquables - savourons donc notre plaisir [...] Oui, une Ă©tonnante rĂ©ussite. Ă€ la fois rĂ©ussite romanesque et rĂ©ussite intellectuelle. Sans avoir l'air de rien l'auteur nous fait traverser de « grands » sujets : colonialisme, nostalgie des indĂ©pendances nationales, rĂ©flexion sur le terrorisme, affrontement entre les forces encore bouillonnantes des groupes humains et les Ă©ternels tenants de l'Ordre et du passĂ©. Tout cela sans didactisme ni prĂŞche, mais dans le miracle d'une perpĂ©tuelle animation. Osera-t-on encore, après l'Adieu Ă  la femme sauvage (1979) et A l'approche d'un soir du monde, prĂ©tendre que les Ă©crivains français, n'ont pas parfois, la tripe et la plume romanesques ?"[8]

Henri Coulonges se présente à l'Académie française en 1997 et arrive ex-æquo avec Jean-François Revel au premier tour avec treize voix, puis perd au deuxième tour par 16 voix contre 14[9]. Il ne s'est pas représenté par la suite.

Henri Coulonges participe à la vie culturelle française en prenant part plusieurs fois aux émissions Apostrophes[10] - [11], Radioscopie[12] et Bouillon de Culture[13]. Il est aussi connu en tant que peintre sous le nom de Marc-Antoine de Dampierre et expose notamment au sein de la Galerie Denise René, à Paris[14] - [15].

Vie privée

Henri Coulonges est pensionnaire Ă  Saint Martin de Pontoise avant de poursuivre ses Ă©tudes Ă  Sciences po Paris dont il dĂ©serte souvent les amphithéâtres pour arpenter le musĂ©e du Louvre ou pour Ă©crire sur le peintre Giorgone. Après des EOR (École officier de rĂ©serve) dans la cavalerie Ă  Saumur, il est sous-lieutenant dans un rĂ©giment de spahis Ă  cheval pendant la guerre d'AlgĂ©rie. Son pseudonyme est inspirĂ© d'une propriĂ©tĂ© familiale situĂ©e dans l'Eure qu'avait alors son père. Il se marie en janvier 1963 avec Chantal Eltvedt, et a deux fils, Henri et Hubert[16].

Œuvre et prix littéraires

DĂ©corations

Notes et références

  1. « Coulonges » était une propriété familiale, proche de Damville dans l'Eure.
  2. « Le Carnet du Jour, Le Figaro, samedi 6 mai - dimanche 7 mai 2023 » [PDF] (consulté le )
  3. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  4. « Le livre de poche - l'Adieu à la femme sauvage »
  5. « LE GRAND PRIX DU ROMAN DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE À HENRI COULONGES POUR " L'ADIEU À LA FEMME SAUVAGE " », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  6. « Les univers du livre - actualité »
  7. (en) David Rudkin, « Page des projets de l'auteur David Rudkin »
  8. « "Quel magnifique roman" », Figaro Magazine,‎
  9. « Jean-François Revel élu à l'Académie française », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  10. « INA - Archives »
  11. « INA - Archives »
  12. « INA - Archives »
  13. « Bernard Pivot ou les souvenirs d’un gratteur de tête »
  14. J. M., « Un peintre nommé Dampierre », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. « Expositions passées - Galerie Denise René »
  16. « Geneanet - Dampierre »
  17. La Marche hongroise, roman présenté par Olivier Barrot pour Un livre, un jour
  18. Six oies cendrées, roman présenté par Olivier Barrot pour Un livre, un jour.

Liens externes

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