Heinz Hoffmann
Heinz Hoffmann, né le à Mannheim et mort le à Strausberg (Brandebourg), est un général et homme politique est-allemand. De 1960 à 1985, il est ministre de la Défense nationale au sein du gouvernement de la République démocratique allemande. À partir du et jusqu'à la même date, il est membre du bureau politique du comité central du SED. Il est également député à la Chambre du peuple (Volkskammer).
Heinz Hoffmann | |
Heinz Hoffmann en 1982. | |
Fonctions | |
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Ministre est-allemand de la DĂ©fense nationale | |
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Prédécesseur | Willi Stoph |
Successeur | Heinz KeĂźler |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Nationalité | Est-allemand |
Parti politique | SED |
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Biographie
Jeunesse
Hoffmann était issu d'une famille d'ouvriers. Il fréquenta l'école élémentaire à Mannheim puis apprit le métier de réparateur auto entre 1925 et 1930 comme apprenti chez Motoren-Werken Mannheim. De 1926 à 1930 il fut membre de la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne, puis du KPD. Il effectua plusieurs courts séjours en prison pour avoir pris part à des manifestations et s'être bagarré.
Émigration
Après la prise de pouvoir des nazis (1933), il passa dans la clandestinité avant d'émigrer en Suisse (1935), puis en Union soviétique, où il fréquenta l’École internationale Lénine de Moscou. Il reçut une formation d'officier en 1936–1937 à l'Ecole militaire de Riazan et fut affecté en tant que lieutenant dans la 11e brigade internationale en Espagne. Sous le pseudonyme de Heinz Roth, il était à la fois commissaire politique et chef de batterie du bataillon Hans Beimler. Blessé, Hoffmann reçut des soins dans un hôpital militaire de Madrid, puis fut interné plusieurs mois dans un camp d'internement français à Eaubonne en région parisienne. Renvoyé en Union soviétique en , il fut mis en convalescence jusqu'en 1940. Au mois de , Hoffmann suivit les cours du centre de formation du Komintern à Pouchkino près de Moscou. Simultanément il collaborait avec le NKVD. De 1942 à 1944, Hoffmann enseignait dans les écoles antifascistes soviétiques, d'abord dans la région de Gorki, puis à Krasnogorsk. Il devint membre du Nationalkomitee Freies Deutschland. En 1945, Hoffmann dirigeait l’École n°12 du Parti à Moscou.
Fonctionnaire du parti dans la Zone occupée et en RDA
Au mois de il retourna à Berlin et devint d'abord le collaborateur de Wilhelm Pieck, puis de Walter Ulbricht. De 1950 à sa mort, Heinz Hoffmann fut député de la Volkskammer et à partir de 1952 membre du Comité central du SED. De 1973 à 1985, il fut membre du bureau politique de ce parti.
Directeur général de l'Éducation puis général de la Nationale Volksarmee
En 1949 Hoffmann fut chargé du réarmement de la RDA. Il fut d'abord Vice-président de l'administration allemande de l'Intérieur et directeur du département des affaires politiques et culturelles avec rang d’inspecteur général. En 1950 il était nommé directeur du département de l'administration centrale à la Formation et devint ainsi vice-ministre de l'Intérieur. Il forma le une « police populaire encasernée » (Kasernierte Volkspolizei, KVP), noyau de la future Volksarmee, et fut promu général de corps d'armée le . De 1955 à 1957, Hoffmann étudia à l'Académie militaire de l’État-major des Forces Armées Russes, et n'était donc pas en RDA lorsque la Nationale Volksarmee fut instituée.
À son retour d'Union soviétique, il fut ministre plénipotentiaire de la Défense Nationale (1957–1960) puis chef de l’état-major (1958–1960). En 1959, il fut promu général de corps d'armée et en 1961 général d'armée, prenant la succession de Willi Stoph comme Ministre de la Défense Nationale de RDA. et devenant par là -même membre du Conseil de Défense de la RDA.
Il est inhumé au cimetière central de Berlin-Friedrichsfelde.
Couvre-feu
Le , Hoffmann donna ordre aux troupes frontalières de tirer à volonté sur les transfuges une fois les sommations d'usage faites, et lorsqu'il n'était pas possible de s'en saisir autrement. Dans son discours, qui a été filmé, Hoffmann déclarait[1] :
« Celui qui ne respecte pas nos frontières recevra une balle en réponse. »
— Heinz Hoffmann
Distinctions
- 1954 : Ordre du mérite patriotique (bronze)
- 1965 : Ordre du Drapeau rouge (URSS)
- 1965 : Bannière du Travail
- 1970 : Ordre de Karl-Marx
- 1974 : Ordre de LĂ©nine (URSS)
- 1974 : Ordre de Scharnhorst
- 1975 : HĂ©ros de la RDA
- 1975 : Docteur honoris causa de l'École supérieure du Parti Karl-Marx
- 1980 : HĂ©ros de la RDA
- 1980 : Ordre de Karl-Marx
- 1980 : Ordre de LĂ©nine
- 1985 : Ordre de Karl-Marx
Sources et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Heinz Hoffmann » (voir la liste des auteurs).
- Cf. « Wer die Grenze nicht respektiert bekommt die Kugel », Berliner Morgenpost,‎ (lire en ligne)