AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Heinrich LĂŒbke

Heinrich LĂŒbke (en allemand : /ˈhaÉȘÌŻn.ʁÉȘç ˈlʏp.kə/[1] ), nĂ© le Ă  Enkhausen et mort le , est un homme d'État ouest-allemand membre de l’Union chrĂ©tienne-dĂ©mocrate (CDU). Ministre fĂ©dĂ©ral de l’Alimentation, de l’Agriculture et des ForĂȘts, il est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne en 1959. RĂ©Ă©lu en 1964, il dut dĂ©missionner quelques mois avant la fin de son mandat Ă  cause de rĂ©vĂ©lations sur son passĂ© sous le rĂ©gime nazi.

Heinrich LĂŒbke
Illustration.
Heinrich LĂŒbke en 1959
Fonctions
Président fédéral d'Allemagne
–
(9 ans, 9 mois et 17 jours)
Élection 1er juillet 1959
RĂ©Ă©lection 1er juillet 1964
Chancelier Konrad Adenauer
Ludwig Erhard
Kurt Georg Kiesinger
Prédécesseur Theodor Heuss
Successeur Gustav Heinemann
Ministre fédéral de l'Alimentation,
de l'Agriculture et des ForĂȘts
–
(5 ans, 10 mois et 26 jours)
Chancelier Konrad Adenauer
Gouvernement Adenauer II et III
Prédécesseur Wilhelm Niklas
Successeur Werner Schwarz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Enkhausen, Allemagne
Date de décÚs (à 77 ans)
Lieu de décÚs Bonn, RFA
Nationalité Allemande
Parti politique Zentrum (1930-1933)
Union chrétienne-démocrate
Conjoint Wilhelmine LĂŒbke
Religion Catholicisme

Heinrich LĂŒbke
Présidents de la
République fédérale d'Allemagne

Biographie

Famille et Ă©tudes

Heinrich LĂŒbke est issu d'un milieu trĂšs modeste, son pĂšre Ă©tant un cordonnier (plus tard fermier) du sud-est de la Westphalie.

AprĂšs avoir passĂ© son Abitur (baccalaurĂ©at) Ă  la veille du premier conflit mondial, LĂŒbke s'apprĂȘte Ă  entamer des Ă©tudes supĂ©rieures d'agronomie et de gĂ©odĂ©sie Ă  l'AcadĂ©mie d'agriculture de Bonn.

Cependant, il se porte volontaire pour aller combattre dÚs le mois d', et termine la guerre en tant que lieutenant du cadre de réserve.

Il reprend ses études à la fin de la guerre et passe l'examen d'ingénieur agricole en 1921. Par la suite, il se rend à Berlin pour étudier l'économie jusqu'en 1924, puis devient dirigeant des coopératives agricoles allemandes (Deutsche Bauernschaft). En 1929, il épouse Wilhelmine Keuthen.

À leur arrivĂ©e au pouvoir, les Nazis souhaitent rĂ©former le systĂšme coopĂ©ratif Ă  leur profit, en Ă©cartant LĂŒbke, jugĂ© peu fiable en raison de son appartenance au Zentrum. Pour ce faire, il est accusĂ© en 1934 de corruption, jugĂ© et condamnĂ© Ă  vingt mois de prison. LibĂ©rĂ© fin 1935, sans travail, il retrouve une activitĂ© dans le cadre coopĂ©ratif, puis au sein d'un cabinet d'architecture et d'ingĂ©nierie.

AprĂšs-guerre, il dirige lui-mĂȘme un cabinet de ce type dans la ville d'Höxter.

Sous la RĂ©publique de Weimar

Membre du parti catholique, le Zentrum, il est élu en 1932 député au Landtag de Prusse. Réélu en 1933, il cessera d'exercer ses fonctions aprÚs l'arrivée des Nazis au pouvoir.

Haut fonctionnaire de Westphalie

En 1946, LĂŒbke devient membre du gouvernement civil provisoire mis en place par les forces militaires d'occupation britanniques en Westphalie et figure parmi les membres du premier Landtag de RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie, nommĂ©s par les Anglais. Il conserve ce mandat lors de l'Ă©lection rĂ©gionale d'avril 1947. Il est chargĂ© de l'Agriculture dans les gouvernements rĂ©gionaux dirigĂ©s par Rudolf Amelunxen et Karl Arnold entre 1947 et 1952.

Président fédéral

LĂŒbke, dĂ©sormais membre de la CDU est Ă©lu membre du Bundestag, puis le quitte pour le retrouver lors de l'Ă©lection de 1953, Ă  la suite de laquelle il est nommĂ© ministre fĂ©dĂ©ral de l'Alimentation et de l'Agriculture au sein du gouvernement Adenauer.

Désigné par la CDU comme candidat à l'élection du président fédéral du , il emporte celle-ci en battant au second tour Carlo Schmid, le stratÚge du SPD. Il sera réélu en 1964.

Excellent technicien, mais manquant cruellement de charisme, il semble avoir été choisi à dessein par Konrad Adenauer, qui ne souhaitait pas voir le président fédéral sortir de son strict domaine de compétences (essentiellement circonscrit à des fonctions de représentation) et interférer dans la politique du gouvernement. Du point de vue d'Adenauer, ce choix s'avÚrera exact et judicieux. On retient son manque d'assurance et sa propension à commettre des gaffes.

Une démission contrainte

À la suite d'une campagne de dĂ©nigrement orchestrĂ©e par l'Allemagne de l'Est, LĂŒbke est accusĂ© d'avoir dessinĂ© des plans de baraquements pour des camps de concentration sous le rĂ©gime nazi. L'affaire prend de l'importance lorsque le magazine Stern reprend Ă  son compte l'accusation et que l'agitation estudiantine de 1968 s'en empare, notamment lors de l'occupation de l'universitĂ© de Bonn.

Le prĂ©sident LĂŒbke parle Ă  la tĂ©lĂ©vision le : « Je suis innocent. Je ne savais pas que les plans que j'avais dessinĂ©s servaient Ă  construire des camps. De plus, cela date de 25 ans : comment voulez-vous que je me rappelle tous les dĂ©tails ? »[2].

Mais il annonce en sa démission pour le , soit trois mois avant la fin de son second mandat.

Il meurt en 1972. LĂŒbke est le premier catholique Ă©lu prĂ©sident fĂ©dĂ©ral.

Hommage

Le centre hospitalier régional de Diourbel au Sénégal porte son nom.

Notes et références

Liens externes

  • Heinrich LĂŒbke sur un timbre de la RFA
    Heinrich LĂŒbke sur un timbre de la RFA
  • Heinrich LĂŒbke
    Heinrich LĂŒbke
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.