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Heinrich Göring

Heinrich Ernst Göring ( - ) est un avocat et fonctionnaire allemand, gouverneur du Sud-Ouest africain allemand de 1885 à 1890. Il est le père d'Hermann et d'Albert Göring.

Heinrich Göring
Fonctions
RĂ©sident (d)
Commissaire impérial (d)
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Wilhelm Göring (d)
Mère
Caroline Maria de Nerée (d)
Enfants
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflit

Biographie

Heinrich Göring naît à Emmerich am Rhein le du mariage de Wilhelm Göring et Caroline Anne de Nerée[1]. Il fait des études de droit et obtient un doctorat. En 1858, il devient membre du Corps Saxonia Bonn[2]. Après avoir participé, en tant qu'officier de l'armée prussienne, aux campagnes de 1866 contre l'Autriche et de 1870 contre la France, Heinrich Göring devient fonctionnaire de l'Empire allemand. De 1869 à 1871, il est juge de l'arrondissement de Dierdorf dans le Westerwald. Entre 1871 et 1873, il est nommé juge des libertés à Altkirch dans la nouvelle Alsace-Lorraine. En 1873, il est muté à Metz, où il occupe des fonctions de juge à la cour de justice de l'arrondissement de Metz-Campagne[1].

De son premier mariage avec Ida Friederike Remy (1847 † 1879), Heinrich Göring a quatre enfants : Friedrich Wilhelm (1870 † 1959), Ernst Albert (1873 à Metz † 1909 à Berlin), Frieda (1875 à Metz † 1929 à Kiel) et Heinrich Carl (1879 à Metz)[1]. Résidant dans une villa cossue de Metz-Devant-les-Ponts, il exerce ses fonctions à Metz jusqu'en 1884.

De son second mariage avec Franziska Tiefenbrunn (1859 † 1923), il a cinq autres enfants : Karl (1885), Olga (1889), Paula (1890), Hermann (1893) et Albert (1895).

En mai 1885, il est nommé commissaire du Reich dans le Sud-Ouest africain allemand et succède à Gustav Nachtigal, qui avait proclamé le protectorat allemand. Il y débarque le et installe sa représentation à Otjimbingwe, où avec deux assistants il représente l'autorité coloniale allemande sur tout le territoire. Il parvient à signer différents traités de protection avec les tribus locales contre l'octroi de droits sur les mines et le commerce. Il signe avec le chef héréro Samuel Maharero, un traité de protection qui est annulé quelques années plus tard. Ne disposant pas de troupes coloniales allemandes pour le protéger hormis celle des Héréros, Göring se résigne à rejoindre l'enclave britannique de Walvis Bay sous l'escorte des Héréros. Ulcéré d'avoir un représentant tributaire de la bonne volonté de tribus indigènes, le gouvernement allemand décide alors d'envoyer un contingent militaire pour instaurer l'ordre de l'empire colonial allemand et en 1889, un premier contingent de 21 soldats commandé par le major Curt von François débarque dans le Sud-Ouest africain.

Göring quitte le Sud-Ouest africain en pour devenir consul d’Allemagne à Port-au-Prince, Haïti. Il prend sa retraite en 1895 et meurt à Munich le .

Une rue de la ville de Lüderitz porte toujours le nom d'Heinrich Göring, tandis que celle qui portait ce nom à Windhoek a été débaptisée à la fin des années 1990.

Fausse controverse

En 2005, Ă  l'occasion de la sortie du livre de Serge BilĂ© intitulĂ© Noirs dans les camps nazis[3], il fut affirmĂ© dans plusieurs articles de presse se fondant sur ce livre que Heinrich Göring Ă©tait gouverneur du Sud-Ouest Africain en 1904 et qu'il avait organisĂ© le massacre des Hereros[4] - [5] - [6]. Or cette information Ă©tait inexacte puisque le massacre eut lieu 14 ans après le dĂ©part de Göring, que celui-ci n'avait eu que deux fonctionnaires pour gĂ©rer le territoire durant son mandat et qu'il n'avait jamais ni organisĂ© d'expĂ©ditions punitives contre les Hereros — avec qui il avait signĂ© un pacte de protection — ni construit de camps.

Serge BilĂ© rapporta cependant dans une interview : « La nouveautĂ© que j’apporte est que le premier gouverneur de Namibie, Heinrich Göring, qui a organisĂ© la rĂ©pression des Hereros et la construction des camps, est le père du futur bras-droit d'Hitler »[7]. Or, les premiers camps ont Ă©tĂ© construits sous le mandat de Theodor Leutwein, beaucoup moins connu que le père d'Herman Göring. Dans une autre interview, BilĂ© affirma cependant en que si Heinrich Göring n'Ă©tait effectivement pas gouverneur de la colonie lors du massacre des Hereros, qu'il avait cependant commencĂ© la rĂ©pression « mais que le massacre en lui-mĂŞme des Hereros a Ă©tĂ© conduit, vingt ans plus tard, par le gĂ©nĂ©ral Lothar von Trotha »[8].

Il apparaît que le nom de Henrich Göring fut utilisé pour démontrer le lien entre les responsables des camps de concentration dans lesquels périrent les Hereros en 1904 et ceux de la Seconde Guerre mondiale.

Bibliographie

  • Christian Bader, la Namibie, Karthala, 1997
  • Ilse MĂĽller, GĂĽnther Schweizer (de), Peter Werth: Die Familie Remy. Kannenbäcker und Unternehmer. Eine genealogische Bestandsaufnahme. Legat, TĂĽbingen 2009, (ISBN 978-3-932942-36-5), S. 275.

Notes et références

  1. Ilse Müller,Günther Schweizer,Peter Werth:Die Familie Remy; Kannenbäcker und Unternehmer; Eine genealogische Besrandsaufnahme, Tübingen, 2009 (p.275).
  2. Kösener Corpslisten 1930, 16/213
  3. Bilé, Serge. (2005). Noirs dans les camps nazis. Monaco : Éditions du Rocher. pp7-13.

Liens externes

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