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Hantu (Weber + Delsaux)

Hantu[1] est un duo d'artistes performers français composĂ© de Pascale Weber[2] et Jean Delsaux[3], fondĂ© Ă  la suite de plusieurs collaborations en 2006 et 2007. Hantu a crĂ©Ă© de nombreuses performances, dans diffĂ©rents pays, gĂ©nĂ©ralement in situ, en privilĂ©giant des lieux inhabitĂ©s oĂč la nature semble encore intacte.

Les fantĂŽmes du corps

Hantu (qui signifie «fantĂŽme" en indonĂ©sien[4]) fait rĂ©fĂ©rence Ă  la puissance de la mĂ©moire et des spectres qui accompagnent ou malmĂšnent le corps. Hantu est Ă  la fois le nom du duo constituĂ© par Pascale Weber et Jean Delsaux, une typologie de 20 sous-ensembles de performances dĂ©clinĂ©es par le duo (de Hantu#1 Ă  Hantu #20) et l'idĂ©e directrice du duo, selon laquelle, la crĂ©ation n'est ni affaire de promotion Ă©gotique, ni simple crĂ©ation d'auteur, mais une exploration qui vise Ă  faire ressurgir et Ă  accueillir les fantĂŽmes qu'abritent ou que portent nos corps. Comme le dit Valentina Gioia Levy, «dans le travail de Hantu il ne s’agit pas de mettre en place des dispositifs relationnels ou d’explorer des possibilitĂ©s nouvelles de produire des formes sonores. Il s’agit pour le duo français de rĂ©vĂ©ler l’invisible et le flux des sons traversant le corps, produisant une rĂ©pĂ©tition presque mĂ©canique, un Ă©cho qui est un dĂ©fi de la parole et du son au silence et Ă  la disparition. Il s’agit de produire des images par le mĂ©dium du corps, une exigence expressive qui semble rĂ©pondre Ă  une esthĂ©tique iconographique primordiale[5].»

Les corps atmosphériques

Ensemble, Pascale Weber et Jean Delsaux conçoivent et rĂ©alisent, entre 2012 et 2020, en Europe, Afrique du Nord, Asie, en AmĂ©riques du Nord et du Sud, en Arctique, en IndonĂ©sie et dans la jungle de Mentawai, environ 70 performances qui se structurent entre prĂ©sence et reprĂ©sentation du corps. Lorsqu'elles sont rĂ©alisĂ©es sans public, ces actions donnent lieu Ă  des films ou des sĂ©ries photographiques. Pour Hantu, le corps est un dispositif douĂ© d’un pouvoir rĂ©vĂ©lateur d'une rĂ©alitĂ© impalpable : « Dans leurs performances les artistes dĂ©ploient des actions qui placent l’humain et son corps au centre d’un discours mĂ©taphysique qui touche Ă  l’essence de l’ĂȘtre et de ses rapports avec le monde naturel et ses phĂ©nomĂšnes. En effet, le duo met gĂ©nĂ©ralement en place des actions simples, discrĂštes, dont l’harmonie formelle et la dĂ©licatesse Ă©vitent le grandiloquent, et qui contribuent Ă  la crĂ©ation de microclimats[6].»

En effet, le corps pour le duo est en mĂȘme temps mĂ©dium et champ d’investigation privilĂ©giĂ©, comme le remarque Valentina Gioia Levy: « Parfois Hantu se concentre sur la tentative de rendre visible l’audible, d’autres fois, se focalise sur l’effort de rendre palpable la circulation de l’air, les turbulences atmosphĂ©riques qui agitent le corps, le rythme des courants fluctuants d’un fleuve jusqu’à la mer, autant d’actions qui produisent des simulacres Ă©phĂ©mĂšres de l’invisible dans le visible, de l’immatĂ©riel dans le matĂ©riel[6]. »

Performance 46 -[do.ne][fɔʁm]

Dans la performance phono-plastique Hantu#11-Performance 46 -[do.ne][fɔʁm], rĂ©alisĂ©e aux Beaux-Arts de Saint-PĂ©tersbourg en 2017, Delsaux et Weber se font face dans le noir. Lui, donne des indications phonĂ©tiques Ă  sa partenaire, elle, prononce les diffĂ©rents sons : « Lorsque Weber prononce les paroles "donner forme", une vapeur incorporelle s’échappe de sa bouche comme une pellicule inconsistante entourant son souffle parlĂ© prenant forme. Le spectateur peut ainsi assister au dĂ©ploiement du souffle parlĂ© et de la parole dans l’espace. L’informe prend forme par l’acte de donner forme et l’invisible se rĂ©vĂšle au regard par l’acte de rĂ©vĂ©ler. DerriĂšre le deux artistes est projetĂ© un film vidĂ©o sur lequel apparaissent des nuages de fumĂ©e correspondant au ralenti de la forme que prend l’air au sortir de la bouche de Weber[7]....»

Pour le duo, il n’est possible de dĂ©fendre l’environnement qu’en dĂ©fendant la part sensible de notre corps, au lieu de jouer sur nos peurs et sur le sentiment de culpabilitĂ©. Valentina Gioia Levy souligne l'expĂ©rience immanente des performances de Hantu: « Le travail de Hantu se pose donc souvent dans une position de promiscuitĂ©, entre expĂ©rience physique et mĂ©taphysique, entre nature et artifice, engendrant des contaminations fugaces et continuelles entre les deux dimensions. Cela dit, si placer l’ĂȘtre de l’homme dans l’immatĂ©riel relĂšve de la mĂ©taphysique et donc de la transcendance, replacer l’ĂȘtre dans la dimension matĂ©rielle nous ramĂšne Ă  la nature physique du rĂ©el. Les performances de Delsaux et Weber s’inscrivent donc dans cette dĂ©marche de retour Ă  la dimension immanente de l’ĂȘtre et de l’univers et semblent engendrer une sorte de compte Ă  rebours de la civilisation vers l’essentiel de l’existence[8].»

La co-incidence des corps

En tant que duo, Hantu s'intéresse aussi beaucoup à la co-présence et la représentation de l'autre, l'homme/la femme, l'animal, le partenaire, le spectateur, l'aïeule (Les Vieilles de Francisco de Goya), l'aveugle (Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient de Diderot) ou le consort chassé d'Eden (dans la peinture de Masaccio)


Performance 37- Accommodation

Dans la Performance 37- Accommodation (2016)[9], sur la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749), Hantu reprend la machine qu'utilise Nicholas Saunderson (1682-1739) pour ses calculs algébriques.

Pour Simona Polvani, « C’est cette structuration mathĂ©matique qui constitue le point de dĂ©part et le pivot [
] de  l’agencement  du  dispositif  dramaturgique  et performatif, [
] Des chaises sont disposĂ©es dans le noir.  Pascale  Weber  entre  sur  scĂšne,  vĂȘtue d'un blouson et d'un short en satin bleu-violet, de bas fuchsia. La  performeuse  semble se glisser dans la peau de Saunderson, le met en jeu, sans jamais l’incarner en tant que personnage.  Saunderson  est  Ă©voquĂ©  Ă   la  troisiĂšme  personne,  dans  un  procĂ©dĂ© de  narration,  descriptif,  qui  vise  Ă   la  fois  Ă   fournir  des  informations  aux spectateurs et Ă   donner des indications Ă  la performeuse elle-mĂȘme pour expĂ©rimenter la  condition  d’aveugle. [
] Tout en reprĂ©sentant Saunderson et, en filigrane, l’aveugle nĂ© de Puisaux, elle demeure prĂ©sente Ă  elle-mĂȘme, dans le chemin sensoriel et intellectuel qu’elle est en train d’emprunter dans la performance[10]. »

Yanna Kor dĂ©crit la boxeuse aveuglĂ©e cognant dans le vide : « Pour moi, la situation est ambigĂŒe : comme j’appartiens Ă  l’univers fĂ©minin, l’Autre c’est Ă©videmment l’homme ; mais  en mĂȘme  temps  j’appartiens Ă   la  sociĂ©tĂ©  des  voyants  et,  dans ce  cas, l’Autre c’est l’aveugle. Mais qui est l’Autre pour les coups de Pascale ? Une autre elle ? L’autre au sens gĂ©nĂ©ral ? Sa dĂ©finition de l’autre, comme quelqu’un qui n’est pas elle, mais en mĂȘme temps qui est elle, est Ă©galement juste pour nous. Cet autre nous le rejetons, et nous cherchons en mĂȘme temps Ă  le toucher, parce que notre existence dĂ©pend de son regard[11].»

Pascale Weber le dit Ă  Yanna Kor : « Nous choisissons un point de vue, nous dĂ©finissons une zone d’aveuglement, nous cherchons Ă  Ă©chapper Ă  la zone d’aveuglement de l’autre, Ă  nous rendre visibles,  et  nous  nous  jetons dans ses bras pour voir que l’autre nous  voit, pour exister. Au point de l’intersection des zones d’aveuglement ne se trouve pas l’Autre, qui que ce soit, homme ou femme, aveugle ou voyant, mais un combat infini pour son regard dans le dĂ©sir d’ĂȘtre (visible), d’exister[12].»

Performance 48 - Faute d'Eden 

La Performance 48 - Faute d'Eden a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 2018[13]. Pour cette performance, Pascale Weber et Jean Delsaux, avec le musicien Bordel Pavelski, s'inspirent du cĂ©lĂšbre fresque Adam et Eve chassĂ© du Paradis du peintre italien Masaccio.

Sylvie Roques dĂ©crit ainsi cette performance: « Une plate-forme surplombe deux Ă©normes cuves. En arriĂšre-scĂšne improvisĂ©e, sur une grande toile noire a Ă©tĂ© grossiĂšrement peint au Blanc de Meudon la forme incertaine des deux corps. Sur cette surface de plĂątre est projetĂ©e l’image des performers nus dans la pose d’Adam et Ève. L’image apparaĂźt progressivement durant la performance tandis que la luminositĂ© baisse. C’est au tableau de Masaccio auquel on songe en tout premier. Comme une transposition, un modĂšle incarnĂ© qui ne cesse de nous Ă©tonner. Les deux performers se sont emparĂ©s de la gestuelle avec prĂ©cision. Nouvel Adam et Eve, ils prennent la pose des deux personnages du tableau. Il ne s’agit pas tant d’une imitation que de la reprise d’un mouvement celui de la marche, celui de la mise en dialogue ou de la mise en crise d’un couple. S’ils s’observent et tentent d’entrer en communication, les diffĂ©rences s’accentuent, les possibles s’explorent et les luttes s’expriment. Les rĂŽles s’inversent. [
] [14].»

Corps et plantes

En 2013 Hantu commence la série de performance Corps et arbres. Cette série confronte et/ou associe le corps au rÚgne végétal (arbres, plantes) en écho au rite mortuaire revisité des arbres-tombes Toraja (Sulawesi).

Un travail expĂ©rimental rĂ©alisĂ© par le duo et qui consiste Ă  devenir support Ă  la germination de plantes et Ă  faire pousser des vĂ©gĂ©taux Ă  mĂȘme la peau accompagne ces performances. Si ce travail amĂšne le duo Ă  rencontrer des biologistes (biologie vĂ©gĂ©tale et biologie humaine), et des spĂ©cialistes de l'Ă©cosystĂšme et du microbiote humain, ou des organismes vĂ©gĂ©taux, Hantu n'a absolument aucune vellĂ©itĂ© scientifique : l'art, les religions et la science sont des systĂšmes symboliques qu'il est simplement fĂ©cond de croiser. Hantu dĂ©fend au contraire une diversitĂ© des langages et des pouvoirs, des enjeux et des points de vue. DĂ©finitivement du cĂŽtĂ© de la poĂ©sie (pour Valentina Gioia-Levy, le travail de Hantu relĂšve d'une poĂ©tique ethnographique[15]), le duo se met en scĂšne avec diverses plantes dans la performance L'homme qui prenait sa femme pour un jardin (2020)[16]. Ce travail s'est poursuit dans l'exposition Comme l'herbe pousse prĂ©sentĂ©e Ă  Paris pendant le confinement (2020)[17].

Performances collectives

Hantu dĂ©veloppe parallĂšlement dans des contextes trĂšs diffĂ©rents (France, IndonĂ©sie, Égypte, BrĂ©sil, Portugal
) plusieurs performances collectives intitulĂ©es Arboretum sur la perception et la reprĂ©sentation du corps humain dans l’inconscient collectif. Arboretum Ă©voque dans la continuitĂ© des performances Corps et Arbres les liens que nous entretenons avec les espĂšces vĂ©gĂ©tales, et de la nĂ©cessitĂ© de dĂ©fendre une attention au corps pour pouvoir saisir les enjeux environnementaux et rĂ©ciproquement du pouvoir des plantes dont on prend soin sur notre propre corps. Dans la sĂ©rie de performances Arboretum, performance pour humains et plantes, les interprĂštes-performers sont dotĂ©s d’excroissances ou d’implants vĂ©gĂ©taux, qui viennent prolonger leur corps en prenant appui sur leur boĂźte crĂąnienne, leur colonne vertĂ©brale, leur bas ventre ou poitrine
 grĂące Ă  des bandes de tissus, ou des vĂȘtements et des prothĂšses en fibres naturelles (coton) voire des orthĂšses en terre cuite moulĂ©es Ă  mĂȘme le corps, qui permettent d’accueillir les plantes.

RĂ©pertoire des performances

Hantu#1— Les origines, les pratiques somatiques

  • Performance 49 - PoĂ©sie articulaire - UniversitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne, Paris/France (2018)
  • Performance 01 - MĂ©moire du corps - Clermont-Ferrand/France (2012)

Hantu#2— Les ancĂȘtres, les figures tutĂ©laires

  • Performance 64 - Mandragore - Courtonne-la-Meurdrac (2019)
  • Performance 39 - Que Tal ? - Studio des Orteaux, Paris (2016)
  • Performance 03 - DĂ©sorcĂšlement - Clermont-Ferrand/France (2012)
  • Performance 02 - Totem - Clermont-Ferrand/France (2012)

Hantu#3— L'interface-sensible

  • Performance 61 - Germination - Courtonne-la-Meurdrac/France (2018-2019)
  • Performance 35 - Ecorces - Kegaska - Basse CĂŽte Nord/Canada (2015)
  • Performance 29 - La berceuse - Bateng-Sapmi/NorvĂšge (2015)
  • Performance 05 - Vapeurs - Clermont-Ferrand/France (2012)
  • Performance 04 -  La peau - Clermont-Ferrand/France (2012)

Hantu#4— Errances

  • Performance 56 - Errances - EHESS, Paris (2019)
  • Performance 45 - Promenade dans le catalyseur - MontrĂ©al/Canada (2017)
  • Performance 42 - Errances - Carrefour des Arts, MontrĂ©al/Canada (2016)
  • Performance 32 - Walker, Ă©tant donnĂ© - Labrador/Canada (2015)

Hantu#5— Corps et VĂ©gĂ©tal

  • Performance 68 - L'homme qui prenait sa femme pour un jardin (performance sans parole) - Galerie Journiac, Paris (2020)
  • Performance 66 - L'homme qui prenait sa femme pour un jardin (performance parlĂ©e) - UniversitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne, Paris (2020)
  • Performance 61 - Arboretum recovery - Centre d’art Typographia, Rio de Janeiro/BrĂ©sil (2019)
  • Performance 60 - Brazilian Arboretum - Unirio, Rio de Janeiro/BrĂ©sil (2019)
  • Performance 51 - Arboretum - ThĂ©Ăątre de la Resserre (CitĂ© internationale universitaire), Paris/France (2018)
  • Performance 50 - Ela:Vegetal - Instituto PolitĂ©cnico de Coimbra/Portugal (2018)
  • Performance 31 - RiviĂšre ÉternitĂ© - Canada (2015)
  • Performance 30 - Ecorces - Bateng-Sapmi/NorvĂšge (2015)
  • Performance 27 - Transformation lente, les Glaives percent la terre - Chapelle de l'Oratoire, MontrĂ©al/Canada (2015)
  • Performance 22 - Corps et Arbres - Bogor/IndonĂ©sie (2014)
  • Performance 21 - Corps et Arbres - Centre d'art ChĂąteau de Monthelon (Yonne)/France (2014)
  • Performance 15 - NymphĂ©as - Taipei/Taiwan (2013)
  • Performance 13 - Corps et Arbres - Puy de DĂŽme/France (2013)

Hantu#6— Rituel de partage

  • Performance 69 - L'homme qui prenait sa femme pour un jardin (rituel et germinations), Cabaret de la performance, Paris (2020)
  • Performance 67 - Cannibalisticus vegetariensis - UniversitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne, Paris (2020)
  • Performance 55 - De la preuve par les crĂȘpes - EHESS, Paris (2019)

Hantu#7— Violence de l'histoire

  • Performance 52 - Somewhere else -Transplante - Biennale du Caire-Darb/Égypte (2018)
  • Performance 47 - Les Mains blanches - Galerie Pauline Perplexe, Arcueil/France (2018)
  • Performance 36 - Attachement - Place de la Chapelle, Paris (2016)
  • Performance 26 - The Edge of the World (1) - MĂ©morial de Steilneset, VardĂž/NorvĂšge (2014)

Hantu#8— AltĂ©ritĂ©s

  • Performance 44 - La petite ourse - Kangiqsujuaq/Nunavik (Arctique Canadien) (2017)
  • Performance 43 - Entre chiens et ours - Kuujjuaq/Nunavik (Arctique Canadien) (2016)
  • Performance 29 - The Edge of the World (2) - Bateng-Sapmi/NorvĂšge (2015)
  • Performance 25 - UrBanian - Institut d'art Kesenian, Jakarta/IndonĂ©sie (2014)
  • Performance 24 - Mentawai - Mentawai/IndonĂ©sie (2014)

Hantu#9— Puissance du dĂ©sir

  • Performance 58 - Ti amo, ti mangio - EHESS, Paris (2019)
  • Performance 57 - Ti amo, ti mangio - Festival Fotomat, Clermont- Ferrand/France (2019)
  • Performance 48 - Faute d'Eden - Le Non-Lieu, Roubaix/France (2018)
  • Performance 18 - La traque (2) - MusĂ©e de la Chasse et de la Nature, Paris/France (2013)
  • Performance 17 - La traque (1) - Clermont-Ferrand/France (2013)
  • Performance 10 - VerticalitĂ© - Clermont-Ferrand/France (2013)
  • Performance 08 - La chevelure - Clermont-Ferrand/France (2013)
  • Performance 07 - La saignĂ©e - Clermont-Ferrand/France (2013)

Hantu#10— Corps sonore (Performances vocales')

  • Performance 59 - Perslater' - Nancy/France (2019)
  • Performance 06 - Le souffle - Clermont-Ferrand/France (2013)

Hantu#11— Turbulences (Phonoplastiques)

  • Performance 46 - [do.ne][fɔʁm] - Saint-PĂ©tersbourg/Russie (2017)

Hantu#12— DĂ©rives

  • Performance 23 - The Drift - Plymouth/Royaume-Uni (2014)

Hantu#13— Rituel du manque

  • Performance 70 - VĂȘtements du silence - EHESS, Paris (2018)
  • Performance 54 - Terre vive - Courtonne-la-Meurdrac/France (2018)
  • Performance 53 - Le Saumon (Tatouage) - Paris (2018)

Hantu#14— PrĂ©sence et reprĂ©sentation

  • Performance 19 - L'Arrachement - FacultĂ© de MĂ©decine (Saints-PĂšres), Paris (2013)
  • Performance 16 - Homo Erectus - Palais de Tokyo, Paris (2013)

Hantu#15— Le corps mis en piùce

  • Performance 65 - Organigramme de la pensĂ©e : le corps encyclopĂ©dique - Paris (2019)
  • Performance 38 - Accommodation - Studio des Orteaux, Paris (2016)
  • Performance 37 - Accommodation - Maison de l'Italie, CitĂ© Internationale Universitaire, Paris (2016)

Hantu#16— AnimalitĂ©s

  • Performance 34 - Morue - Kegaska-Basse CĂŽte Nord/Canada (2015)
  • Performance 33 - La Baleine - Sept-Ăźles/Canada (2015)
  • Performance 12 - L'oiseau - Phalempin/France (2013)
  • Performance 11 - L'oiseau - Vaucluse/France (2013)
  • Performance 09 - Le cerf - Puy de DĂŽme/France (2013)

Hantu#17— Pratiques Hallucinatoires

  • Performance 62 - Ayahuesca - Rio de Janeiro/BrĂ©sil (2019)

Hantu#18— La Mer (The Breakwater, La Baleine, Kegaska)

  • Performance 14 - The Breakwater - Plymouth/Royaume-Uni (2013)

Hantu#19— Corps tellurique

  • Performance 63 - SouffriĂšre - La Caldera/Italie (2019)
  • Performance 40 - L'Esprit de la RiviĂšre - Paris (2016)

Hantu#20— Corps et machine

  • Performance 28 - Ballet robotique - Nympheas - UniversitĂ© Paris 8, Paris (2015)
  • Performance 20 - Dynamic Landscape - Centre d'Art La MarĂ©chalerie, Versailles/France (2013)

Filmographie

  • Nature vive, rĂ©alisation Pascale Weber et Jean Delsaux: Mucem (Marseille), Festival des sciences sociales et des arts "Jeu de l’Oie", portĂ© par Aix-Marseille UniversitĂ© (2020).
  • Hantu #7 (L’esprit de la riviĂšre), performance rituelle: Festival Fotomat, Clermont-Ferrand (2019); Programmation Gabriel Soucheyre -Videoformes au Non-Lieu, Roubaix, dans l’exposition Corps, encore... (2018); SĂ©lection officielle de Videoformes 2018 (programme spĂ©cial) + « exposition » du film dans le Cabinet des CuriositĂ©s (2018) /Festival de performance Si(non)Oui, Fleury-MĂ©rogis (2016).
  • Hantu #7 (VardĂž): Galerie du GĂ©nie de la Bastille, Paris (2015).
  • Hantu #11 (Le souffle) : MusĂ©e de la Chasse et de la Nature, Paris (2013).
  • Hantu #12 (The Drift) : MUDAM - Le MusĂ©e de l'Art contemporain du Luxembourg, Luxembourg (2018); Espace Reverdy, Nanterre (2014); Ocean City Festival, Plymouth/Royaume-Uni (2014); Centre Jules VallĂšs, Paris (2014).
  • Hantu #18 (The Breakwater) : 3CL - Centre ChorĂ©graphique Contemporain du Luxembourg (2018); Espace Reverdy, Nanterre (2014); Jill Craigie Cinema Plymouth/Royaume-Uni (2013).
  • Hantu #20 (Nymphaea Alba Ballet) films 3D : Campus Condorcet /UniversitĂ© Paris 8 (2015); La MarĂ©chalerie (Versailles), dĂ©bats-manĂšge (2013); National Central University (UniversitĂ© nationale centrale), Taipei-Taiwan (2013); National Chung Cheng University, Chiayi-Taiwan (2013).

Autres courts métrages

  • Hantu-Trois mouvements, FacultĂ© de MĂ©decine, Saints-PĂšres, Paris, GDR Art/Science (2016).
  • Hantu E-motion, cinĂ©ma des Ursulines, Paris (2014).

Long MĂ©trage

  Le bout du Monde/The edge of the world (52’32’’) versions français et anglais (crĂ©ation sonore: Pali Meursault; effets spĂ©ciaux: Didier Griffond) (2017).

Bibliographie

  • Jean Delsaux, Pascale Weber, «Paysage, animisme et technologie», in ArchĂ©e, 2014 [en ligne] (consultĂ© le 16 septembre 2020).
  • Dian Yuliastuti, « French Ghosts », in Tempo.Co, 12 November 2014, [en ligne] (consultĂ© le 16 septembre 2020).

Notes et références

  1. (en) Pierre Berger, « The dictionary of digital creation, entrée Artist / Proper Nouns / Hantu », sur diccan.com (consulté le )
  2. En parallĂšle de la performance et de son activitĂ© d'Ă©criture Pascale Weber pratique diverses disciplines somatiques, le Tai-Qi-Chuan, la danse butoh, la mĂ©thode Feldenkrais, la mĂ©ditation et le rĂȘve dirigĂ©, des techniques vocales issues du joik, du chant de gorge ou chant diphonique.
  3. Jean Delsaux a co-dirigĂ© durant 15 ans Brouillard prĂ©cis, un atelier de crĂ©ation en images de synthĂšse et images vidĂ©o Ă  Marseille. Il pratique la photographie et la vidĂ©o et s’appuie dans son travail artistique sur son expĂ©rience de la Bio-Ă©nergie et du Tai-Qi-Chuan.
  4. Valentina Gioia Levy, « Un dĂ©fi Ă  la disparition - Ă  propos de la performance [do.ne][fɔʁm] », in Les nouvelles formes de prĂ©sence dans la performance, Institut RĂ©pine/École des Beaux-Arts de Saint- PĂ©tersbourg, 2018, p.100: «le nom commun Hantu est utilisĂ© en IndonĂ©sie pour dĂ©finir des apparitions spectrales hantant des lieux, mais sans lien particulier avec ses habitants humains. Un concept trĂšs similaire Ă  ce que les latins appelaient le Genius Loci, l’Esprit du Lieu, Ă©voquant donc un Ă©tat de cohabitation entre physique et mĂ©taphysique.»
  5. Idem, p. 104.
  6. Idem, p. 99.
  7. Idem.
  8. Idem, p. 99-100.
  9. Cette version est réalisée à la Maison de l'Italie, Cité Internationale universitaire, Paris/France, en juin 2016.
  10. Simona Polvani, « Voir Ă  fleur de peau : la violence de l’accommodation », in Le thĂ©Ăątre et les sens. ThĂ©ories, esthĂ©tiques et dramaturgies, [dir. Paola Ranzini), Itinera rivista di filosofia e di teoria delle arti, N°13, 2017, [en ligne] (consultĂ© le 16 septembre 2020).
  11. Yanna Kor, « Le combat pour le regard de l’Autre. À propos de la performance Accomodation de Hantu », in Le thĂ©Ăątre et les sens. ThĂ©ories, esthĂ©tiques et dramaturgies, [dir. Paola Ranzini), Itinera rivista di filosofia e di teoria delle arti, N°13, 2017, [en ligne] (consultĂ© le 16 septembre 2020).
  12. Lettre de Pascale Weber Ă  Yanna Kor, 6 juillet 2016, citĂ©e dans Yanna Kor, « Le combat pour le regard de l’Autre. À propos de la performance Accomodation de Hantu », in Le thĂ©Ăątre et les sens. ThĂ©ories, esthĂ©tiques et dramaturgies, [dir. Paola Ranzini), Itinera rivista di filosofia e di teoria delle arti, N°13, 2017, [en ligne] (consultĂ© le 16 septembre 2020).
  13. Hantu#9— Performance 48- Faute d'Eden a Ă©tĂ© crĂ©Ă© au Non-Lieu, de Roubaix/France, le 9 juin 2018, http://non-lieu.fr/corps-encore
  14. Sylvie Roques, « Faute d’Eden, une performance de Hantu (Weber + Delsaux) et Bordel Pavelski», in TK-21-La Revue, aoĂ»t 2018, [en ligne] (consultĂ© le 16 septembre 2020).
  15. Idem. "Hantu travaille souvent dans des contextes que l’on pourrait dĂ©finir comme anthropologiques tandis que ses Ɠuvres font appel Ă  ce que l’on pourrait appeler une poĂ©tique ethnographique. Cette expression a Ă©tĂ© utilisĂ©e par le curateur Okwui Enwezor lors de la triennale de Paris, Intense ProximitĂ©, au Palais de Tokyo, en 2011. Le commissaire d’origine nigĂ©riane avait Ă  son tour empruntĂ© cette notion aux anthropologues amĂ©ricains James Clifford et George C. Marcus qui d’ailleurs parlaient dans leur livre Writing Culture: the Poetics and Politics of Ethnography de l’anthropologie comme d’un art plutĂŽt que d’une science sociale, en raison des questions connectĂ©es Ă  l’observation d’objets et de faits culturels et Ă  leur reprĂ©sentation. (Emmanuelle ChĂ©rel. « La Triennale de Paris, Intense ProximitĂ©: l’amorce d’une mutation » dans L’Histoire n’est pas donnĂ©e. Art Contemporain et PostcolonialitĂ© en France, Presses Universitaires de Rennes, 2016, p. 52) Comme pour l’ethnologue, une partie essentielle de la recherche de Hantu se dĂ©veloppe sur le terrain, hors du musĂ©es ou d’autres lieux institutionnels, bien loin des white cubes et des circuits officiels de l’art contemporain. [
] La recherche du duo se focalise en particulier sur certaines cultures qui semblent se tenir Ă  l’écart de la modernitĂ©, des cultures dans lesquelles souvent la performance se rattache Ă  des exigences qui sont Ă  la fois sociales et transcendantes.".
  16. Performance 66- L'homme qui prenait sa femme pour un jardin (performance sans parole)- mars 2020 - Galerie Journiac - Paris.
  17. Gabrielle Carron et Hantu, Vivre "comme l'herbe pousse". Visite clandestine de l'exposition du duo Hantu, TK-21 revue, n. 113, [en ligne] (consulté le 03 décembre 2020).

Liens externes

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