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Hans Grauert

Biographie et Ɠuvre

Hans Grauert Ă©tudie les mathĂ©matiques Ă  partir de 1949 Ă  l'universitĂ© de MĂŒnster (« WestfĂ€lische Wilhelms-UniversitĂ€t MĂŒnster » ou WWU) et soutient une thĂšse de doctorat sous la direction de Heinrich Behnke, en 1954 ayant pour titre KĂ€hlersche Metrik in Holomorphiegebieten[2]. La thĂšse est publiĂ©e deux ans plus tard dans les Mathematische Annalen[3] - [4]. En tant que membre de l'Ă©cole de Behnke, il profite de ses excellents contacts avec la France, et notamment avec Henri Cartan. Avant sa thĂšse, il Ă©tudie Ă©galement en 1953 Ă  l'École polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich auprĂšs du topologue Beno Eckmann. En 1955 il devient professeur assistant Ă  MĂŒnster, oĂč il soutient son habilitation en 1957. Il passe ensuite l'annĂ©e 1957-58 Ă  l'Institute for Advanced Study. En 1959, il travaille Ă  l'Institut des hautes Ă©tudes scientifiques (IHES).

Depuis , et jusqu'Ă  son Ă©mĂ©ritat, il est professeur titulaire Ă  l’universitĂ© de Göttingen oĂč il succĂšde Ă  Carl Ludwig Siegel. À Göttingen, il crĂ©e un grand groupe de recherche en analyse complexe (dans sa gĂ©nĂ©alogue mathĂ©matique[2]., il y a 44 Ă©tudiants et prĂšs de 300 descendants). Il est aussi professeur invitĂ©, notamment Ă  l’Princeton et Ă  Paris.

Avec Henri Cartan et Reinhold Remmert, un étroit collaborateur depuis les années 1950, Grauert a contribué, de maniÚre essentiel, à l'essor qu'a connu l'analyse complexe en plusieurs variables aprÚs la Seconde Guerre mondiale.

En 1965, Grauert donne une autre démonstration de la conjecture de Mordell dans le cas de corps de fonctions, prouvée auparavant par Yuri Manin. Il a travaillé également en géométrie hyperbolique et théorie des fonctions non archimédiennes, et a également proposé des réflexions sur de nouvelles structures géométriques pour la physique[5] et le formalisme en théorie des quanta[6].

Depuis 1969, il Ă©tait Ă©diteur des Mathematische Annalen. Il Ă©tait confĂ©rencier invitĂ© au CongrĂšs international des mathĂ©maticiens en 1958 Ă  Édimbourg (Die Riemannschen FlĂ€chen der Funktionentheorie mehrerer VerĂ€nderlicher) et Ă  Moscou en 1966 (Über die nicht-archimedische Analysis, avec Remmert). En 1962, il dĂ©livre une communication plĂ©niĂšre au congrĂšs international des mathĂ©maticiens de Stockholm (Die Bedeutung des Levischen Problems fĂŒr die Analytische und Algebraische Geometrie).

Prix et distinctions

Publications

Ouvrages

  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, Theorie der Steinschen RĂ€ume, Springer-Verlag, . — (en anglais 1979 et 2004)
  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, Analytische Stellenalgebren, Springer-Verlag, .
  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, Coherent analytic sheaves, Springer-Verlag, .
  • Klaus Fritzsche et Hans Grauert, EinfĂŒhrung in die Funktionentheorie mehrerer komplexer VerĂ€nderlicher, Springer-Verlag, . — (en anglais 1976)[8]
  • Klaus Fritzsche et Hans Grauert, From holomorphic functions to complex manifolds, Springer-Verlag, .
  • Hans Grauert et Hans-Christoph Grunau, Lineare Algebra und analytische Geometrie, Oldenbourg-Verlag, .
  • Hans Grauert, Ingo Lieb et Wolfgang Fischer, Differential- und Integralrechnung (3 volumes), Springer, Heidelberger TaschenbĂŒcher, 1967-68 et 1977. — Volumes 1 et 3 avec Ingo Lieb, volume 2 avec Wolfgang Fischer

Articles (sélection)

  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, « Charakterisierung der holomorph vollstĂ€ndigen komplexen RĂ€ume », Mathematische Annalen, vol. 129,‎ , p. 233-259 (lire en ligne).
  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, « Zur Theorie der Modifikationen I », Mathematische Annalen, vol. 129,‎ , p. 274-296 (lire en ligne).
  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, « Plurisubharmonische Funktionen in komplexen RĂ€umen », Mathematische Zeitschrift, vol. 65,‎ , p. 175-194 (zbMATH 0070.30403, lire en ligne).
  • Hans Grauert et Reinhold Remmert, « Komplexe RĂ€ume », Mathematische Annalen, vol. 136,‎ , p. 245-318 (lire en ligne).
  • Hans Grauert, « Mordells Vermutung ĂŒber rationale Punkte auf algebraischen Kurven und Funktionenkörper », Publications MathĂ©matiques de l'IHÉS, t. 25,‎ , p. 131-149 (lire en ligne).
  • Hans Grauert, « Ein Theorem der analytischen Garbentheorie und die ModulrĂ€ume komplexer Strukturen », Publications MathĂ©matiques de l'IHÉS, t. 5,‎ , p. 5-64 (lire en ligne). — Avec correction : « Berichtigung : Ein Theorem der analytischen Garbentheorie und die ModulrĂ€ume komplexer Strukturen », Publications MathĂ©matiques de l'IHÉS, t. 16,‎ , p. 35-36 (lire en ligne)
  • Aldo Andreotti et Hans Grauert, « ThĂ©orĂšmes de finitude pour la cohomologie des espaces complexes », Bulletin de la SociĂ©tĂ© MathĂ©matique de France, t. 90,‎ , p. 193–259 (DOI 10.24033/bsmf.1581, lire en ligne).

Bibliographie

  • I. Bauer, F. Catanese, Y. Kawamata, T. Peternell et Y.-T. Siu (Ă©diteurs), Complex geometry : Collection of papers dedicated to Hans Grauert, Springer-Verlag, .
  • Reinhold Remmert, « Komplexe Analysis in Sturm und Drang. Karl Georg Christian von Staudt-Preis fĂŒr Hans Grauert (Laudatio) », Mitteilungen der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, vol. 1,‎ , p. 5-13 (ISSN 0942-5977, DOI 10.1515/dmvm-1993-0104)
  • Georg Schumacher (de), « Über die Entwicklung der Komplexen Analysis in Deutschland vom Ausgang des 19. Jahrhunderts bis zum Anfang der siebziger Jahre », Jahresbericht DMV vol. 98, 1996, p. 41–133, online
  • Alan Huckleberry, « Hans Grauert (1930-2011) », Jahresbericht DMV, vol. 115, 2013, n° 1, p. 21–45, doi:10.1365/s13291-013-0061-7, Arxiv
  • Alan Huckleberry, « Hans Grauert: Mathematician Pur », DMV Mitteilungen, 2008, vol. 16, numĂ©ro 2, p. 75–77, doi:10.1515/dmvm-2008-0033 (accĂšs libre), aussi : Notices AMS 2009
  • Alan Huckleberry et Thomas Peternell (coordinating editors), « Tribute to Hans Grauert », Notices AMS, vol. 61, no 5,‎ , p. 472–483 (lire en ligne).

Notes et références

  1. Huckleberry Peternell : « one of the most creative, prolific, and scientifically influential mathematicians in the second half of the last century ».
  2. (en) « Hans Grauert », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  3. Hans Grauert, « Charakterisierung der Holomorphiegebiete durch die vollstĂ€ndige KĂ€hlersche Metrik », Mathematische Annalen, vol. 131,‎ , p. 38–75 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. Fabrizio Catanese, « Nachruf auf Hans Grauert. 8. Februar 1930 – 4. September 2011 », Jahrbuch der Göttinger Akademie der Wissenschaften, vol. 2,‎ , p. 308–315 (DOI 10.1515/jbg-2012-0029).
  5. Hans Grauert, « Statistical geometry and spacetime », Comm. Math. Phys. et Nachr. Akad. Wiss. Göttingen, vol. 49,‎ , p. 155.
  6. Hans Grauert, « Towards a discretization of quantum theory », Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa - Classe di Scienze, SĂ©rie 4, t. 25, nos 3-4,‎ , p. 487-502 (lire en ligne)
  7. (ru) « Грауэрт Đ„Đ°ĐœŃ », Membres Ă©trangers de l'AcadĂ©mie des sciences de Russie depuis 1724, AcadĂ©mie des sciences de Russie (consultĂ© le )
  8. Bernard Shiffman, « Review: Several complex variables by H. Grauert and K. Fritzsche », Bull. Amer. Math. Soc., vol. 1, no 3,‎ , p. 563–566 (DOI 10.1090/s0273-0979-1979-14623-8, lire en ligne).

Liens externes

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