Accueil🇫🇷Chercher

Hannes Alfvén

Hannes Olof Gösta Alfvén est né le à Norrköping en Suède et mort le à Djursholm, est un astrophysicien suédois qui étudie le déplacement des particules électrisées et la propagation des ondes d'Alfvén dans le plasma de la magnétosphère.

Hannes Alfvén
Description de cette image, également commentée ci-après
Hannes Alfvén en 1942
Naissance
Norrköping (Suède)
Décès
Djursholm (Suède)
Nationalité Suédoise

Il est le premier à avoir employé le terme magnétohydrodynamique en 1942[1]. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1970 pour ses travaux sur le sujet[2].

Biographie

Hannes Alfvén fait ses études à l'université d'Uppsala où il obtient son doctorat en 1934. Il devient professeur à l'Institut royal de technologie à Stockholm à partir de la fin des années 1930. En 1967, il reçoit un poste à l'université de Californie à San Diego à la suite de désaccords avec le gouvernement suédois[3].

Il est lauréat de la moitié du prix Nobel de physique de 1970 (l'autre partie ayant été remise au physicien français Louis Néel) « pour des travaux fondamentaux et les découvertes en magnétohydrodynamique menant à de riches applications dans différentes parties de la physique des plasmas[2] ». Il a également reçu la médaille Franklin en 1971.

Travaux

Avec Oskar Klein et Carl-Gunne Fälthammar, Hannes Alfvén propose dans les années 1960, dans son livre « Mondes et anti-mondes », un modèle cosmologique alternatif (l'univers plasma) au « Big-Bang » (théorie de l'expansion), précurseur de l'actuelle « théorie des multivers » (multi-univers)[4] - [5] - [6]. En 1971, Klein a étendu la proposition d'Alfvén « Mondes et anti-mondes » et a développé le modèle d'univers dit de Alfvén-Klein[7]. Celui-ci est appelé par ses détracteurs « théorie de la fatigue de la lumière », car il explique l'effet Hubble non par une expansion de l'univers, mais par la distance parcourue à travers l'espace-temps, son champ électromagnétique et sa matière interstellaire[6].

Ce modèle cosmologique explique l'asymétrie baryonique comme une condition initiale de la symétrie entre matière et antimatière et postule que l'expansion de l'Univers, si elle est réelle, n'est qu'un phénomène propre à notre échelle locale et temporelle particulière, partie d'un univers beaucoup plus vaste, peut-être infini dans l'espace et dans le temps[8] - [9]. Il commence à combattre les théories de l'abbé belge Georges Lemaître qui, avec le « Big Bang », postule une création de l'univers ex nihilo[10] - [11].

Distinctions et récompenses

Hommages

L'astéroïde (1778) Alfvén a été nommé en son honneur.

Notes et références

  1. H. Alfven, Existence of electromagnetic-hydrodynamic waves, Nature, 1942, vol. 150, p. 405-406.
  2. (en) « for fundamental work and discoveries in magnetohydro- dynamics with fruitful applications in different parts of plasma physics » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1970 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 19 juin 2010
  3. Agnès Lecourtois, « ALFVÉN HANNES (1908-1995) », sur Encyclopædia Universalis [en ligne] (consulté le )
  4. H. Alfvén, O. Klein, « Matter-Antimatter Annihilation and Cosmology », Arkiv Fysik, vol. 23, , p. 187–194
  5. H. Alfvén et C.-G. Falthammar, Cosmic electrodynamics, Oxford, Clarendon Press,
  6. H. Alfvén, Worlds-antiworlds: antimatter in cosmology, Freeman, .
  7. O. Klein, "Arguments concerning relativity and cosmology, " Science 171 (1971), 339
  8. Hannes Alfvén, "Has the Universe an Origin" (1988) Trita-EPP, 1988, 07, p. 6.
  9. Anthony L. Peratt, "Introduction to Plasma Astrophysics and Cosmology" (1995) Astrophysics and Space Science, v. 227, p. 3-11: "issues now a hundred years old were debated including plasma cosmology's traditional refusal to claim any knowledge about an 'origin' of the universe (e.g., Alfvén, 1988)"
  10. Alfvén, Hannes, "Cosmology: Myth or Science?" (1992) IEEE Transactions on Plasma Science (ISSN 0093-3813), vol. 20, no. 6, p. 590-600
  11. Alfvén, H., « Cosmology - Myth or science? », Journal of Astrophysics and Astronomy, vol. 5, , p. 79–98 (ISSN 0250-6335, DOI 10.1007/BF02714974, Bibcode 1984JApA....5...79A, lire en ligne) ; Hannes Alfvén, Cosmic plasma. Taylor & Francis US, 1981,IV.10.3.2, p. 109. "Double layers may also produce extremely high energies. This is known to take place in solar flares, where they generate solar cosmic rays up to 109 to 1010 eV." sur "Double layers and circuits in astrophysics", (1986) IEEE Transactions on Plasma Science (ISSN 0093-3813), vol. PS-14, décembre 1986, p. 779-793 et sur "Double Layers in Astrophysics" (1986)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.