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HMS St George (1785)

Le HMS St George est un vaisseau de ligne de 2e rang de 98 canons de la Royal Navy, lancé le à Portsmouth[1]. En 1793, il fait l'une des plus importantes prises faites par la Navy. Il participe par la suite à la bataille des îles d'Hyères en 1795 et à la bataille de Copenhague en 1801. Il fait naufrage au large du Jutland en 1811, et la quasi-totalité de ses marins périssent noyés.

HMS Saint-George
illustration de HMS St George (1785)
Le HMS Saint-George accompagné d'autres vaisseaux.

Type vaisseau de ligne de deuxième rang
Classe Classe Duke
Histoire
A servi dans Royal Navy
Lancement 14 octobre 1785
Statut naufragé en 1811
Caractéristiques militaires
Armement 98 canons

Carrière

En 1793, le captain John Gell est promu Rear-Admiral of the Blue et déplace son pavillon à bord du St George[2]. Alors qu'il croise en Méditerranée avec son escadre, Gell capture un corsaire français et le navire qu'il avait lui-même capturé le St Jago. Ces prises sont parmi les plus importantes faites par la Navy[2]. La valeur de la cargaison du St Jago est un sujet de conflit jusqu'au , date à laquelle elle est finalement fixée à 935 000 £. À cette époque, l'équipage, les marins et les officiers, partageaient entre eux la valeur des prises. La part revenant à l'amiral Hood s'élève alors à 50 000 £. Les vaisseaux qui ramènent le St Jago à Portsmouth sont le St George, le Egmont, le Edgar, le Ganges et le Phaeton[3].

En , Gell parvient à obtenir la reddition de la frégate française Modeste, qui avait rompu la neutralité du port de Gênes. Après cela, Gell rentre en Angleterre pour la dernière fois, pour raisons de santé[2]

Le St George est présent à la bataille des îles d'Hyères en 1795, et à la bataille de Copenhague en 1801, où son capitaine est Thomas Masterman Hardy, le futur capitaine du HMS Victory sous Nelson à la bataille de Trafalgar. En 1847, l'Admiralty autorise la frappe d'une Naval General Service Medal avec l'inscription « COPENHAGEN 1801 », destinée à tous les survivants de la bataille.

Naufrage

St George fait naufrage près de Ringkøbing sur la côte occidentale du Jutland le . Il échappe une première fois de s'échouer sur un banc de sable (Rødsand) au sud de l'île de Seeland le , de retour d'une croisière en mer Baltique. Alors que des réparations ont été effectués sur le mât et sur le gouvernail (ce dernier a été remplacé par un gouvernail temporaire), le vaisseau dévie considérablement de sa route, lorsqu'une violente tempête se lève. Les dégâts sur le bâtiment — combinés au gros temps — conduisent le St George à venir s'abîmer à Nazen, à 3 milles marins (5,6 km) de Ringkøbing, en compagnie du HMS Defence[4].

Sur les 738 hommes d'équipage, seuls sept peuvent être sauvés[4]. Parmi les victimes figurent le Rear-Admiral Robert Carthew Reynolds et le captain Daniel Oliver Guion[5]. La plupart des dépouilles s'échouent sur le rivage et son enterrées dans les dunes de sable de Thorsminde, qui sont depuis connus sous le nom de « dunes des hommes morts »[4].

Redécouverte

La cloche du vaisseau est redécouverte en 1876 et sert de cloche à l'église de No près de Ringkøbing jusqu'en , date à laquelle elle est offerte par l'église au Strandingsmuseum St. George de Thorsminde, à l'occasion de la rénovation de l'église[6].

À la suite de l'exposition consacrée au naufrage du St George en 1981, des centaines d'objets provenant du vaisseau ont été retrouvés, et nombre d'entre eux sont exposés au Strandingsmuseum St George de Thorsminde.

Notes et références

  1. Lavery, vol. 1, p. 179
  2. The Literary Panorama, Obituary, 1807
  3. Annual Register, consulté le 6 octobre 2008.
  4. Gossett (1986), p. 81.
  5. Ships of the Old Navy, St George.
  6. « Besøg og oplev den vindblæste og flotte jyske vestkyst », sur lemvig.nu (consulté le ).

Sources et bibliographie

  • (en) William Patrick Gossett, The lost ships of the Royal Navy, 1793-1900, Mansell, , 157 p. (ISBN 0-7201-1816-6)
  • (en) Brian Lavery, The Ship of the Line, vol. 1: The development of the battlefleet 1650-1850, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-252-8)
  • (en) Michael Phillips, Ships of the Old Navy (lire en ligne)

Liens externes

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